Ceux qui voulaient changer le monde : les idées pour 2015 de François de Rugy d'EELV<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Ceux qui voulaient changer le monde : les idées pour 2015 de François de Rugy d'EELV
©Reuters

Le changement climatique, la priorité de l'action publique

Pour ce deuxième épisode de notre série "Ceux qui voulaient changer le monde : les idées pour 2015", le député écologiste François de Rugy nous présente ses pistes pour tenter d'accélérer la résolution de certains problèmes. A commencer par la lutte contre le changement climatique, qui devrait selon lui être la priorité nationale, européenne et internationale.

François de Rugy

François de Rugy

François de Rugy est député de Loire-Atlantique, président du Parti Ecologiste et vice-président de l'Assemblée nationale.

Voir la bio »

Donner la priorité à la lutte contre le changement climatique

Le dérèglement climatique est aujourd'hui une réalité que plus personne ne nie, pas plus que la cause (l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre par les activités humaines). Le diagnostic est connu, les remèdes aussi. Dans la mesure où ce phénomène est de nature à produire des bouleversements humains, économiques, sociaux et écologiques auxquels il sera de plus en plus difficile de s'adapter, il est de notre responsabilité politique d'en faire la priorité de l'action publique, internationale comme française et européenne.

Non seulement cela permettra d'éviter des drames mais c'est en plus une formidable opportunité économique mondiale. C'est un changement qui sera de même ampleur que la révolution industrielle il y a 150 ans. C'est un objectif qui peut mobiliser en même temps tous les pays du monde car chaque pays, chaque peuple, chaque individu qu'elle que soit la région du monde où il est, y a objectivement intérêt. A notre niveau, nous pouvons décider de faire de la lutte contre le changement climatique une priorité dans notre politique étrangère, notre politique européenne et bien sûr nationale.

Pour changer le monde, il faut commencer par changer l'Europe

Pour mettre en œuvre cette priorité supérieure à toutes les autres, la construction européenne est un atout. Pour devenir efficace - dans ce domaine comme dans les autres - l'Union européenne doit opérer un changement radical dans son fonctionnement : il doit être fondé sur la règle de la majorité et non plus de l'unanimité qui l'a paralysée de plus en plus, au fur et à mesure des élargissements successifs.

Au lieu de gloser sur les "réorientations" des politiques européennes, il faut s'en remettre à la démocratie et au fondement de la démocratie, il y a la décision majoritaire des citoyens et de leurs représentants. C'est pourquoi, à l'échelle européenne, il faut appliquer la règle de la majorité au Parlement européen et au conseil européen.

Pour changer le monde, il faut agir ici et maintenant, en France

La France a voulu organiser la conférence mondiale pour la lutte contre le changement climatique en 2015. Elle doit évidemment tout faire diplomatiquement pour réussir ce rendez-vous. Pour être crédible, elle doit tout faire pour entraîner l'Union européenne. Pour cela, elle doit montrer qu'elle s'engage résolument dans sa politique intérieure sur cet objectif.

Un acte politique fort serait la constitution d'un gouvernement d'union nationale autour de cet objectif. Les principales forces politiques démocratiques pourraient décider de mettre leurs querelles entre parenthèses pendant un an pour se concentrer sur cet objectif. Cela traduirait évidemment par l'adoption définitive de la loi de "transition énergétique". Par l'adoption en complément d'une loi sur les transports, une des premières sources d'émissions de gaz à effet de serre.

Enfin, comme une telle politique ne peut réussir sans une mobilisation de tous les acteurs, à tous les niveaux d'action politique. Là aussi, la gauche, la droite, le centre et les écologistes pourraient se mettre d'accord pour transformer la poussive réforme territoriale en véritable acte de décentralisation : puisque des élections départementales et régionales ont lieu en 2015, les nouveaux élus auraient ainsi un cadre d'action et une feuille de route clairs. Donnons aux territoires les capacités d'initiatives et d'innovations, seuls à même de réussir cette nouvelle révolution écologique et économique !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !