C’est Yassine Belattar qui a dissuadé Macron d’aller à la manifestation contre l’antisémitisme

Il avait été membre du conseil de la ville créé par le président de la République. Il était supposé représenter les banlieues souffrantes. 

Puis il a été obligé de démissionner : il  a été mis en examen pour menaces de mort. Il passe pour être un humoriste. Mais il ne fait rire personne à l'exception de Macron qui l’aime bien. 

L’avant veille de la manifestation contre l’antisémitisme, il a été recu à l’Elysée par deux conseillers du chef de l’Etat et voilà ce qu’il leur a dit : “s’il y allait ce serait une faute irresponsable”. 

Et pourquoi donc ? La réponse a fusé aussitôt : "aller à la manifestation contre l’antisémitisme, ça embraserait les banlieues”. En bonne logique, il nous faudrait déduire que les banlieues n'aiment pas les Juifs. Mais quand c’est confirmé par le “thermomètre des banlieues”, c’est mieux encore. 

Voilà pourquoi Macron a écouté ses conseils : “il ne voulait pas que les banlieues s’embrasent”. Darmanin a dénombré 1.700 actes antisémites depuis le 7 octobre en France. Les banlieues y sont peut-être pour quelque chose ? 

Qui en sont les auteurs ? Ça a été dit involontairement par Emmanuel Macron. Il s’est déclaré de tout coeur avec la manifestation contre l’antisémitisme. Mais il a  ajouté : “ce n’est pas une raison pour clouer au piloris les musulmans”. Une façon très involontaire de les désigner !