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Brice Hortefeux : "Qui a l’autorité
et l’expérience suffisantes
pour protéger les Français,
notamment dans les crises ?"
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Fin de campagne

Dernière interview de l'ancien ministre de l'intérieur avant la clôture de la campagne officielle

Brice Hortefeux

Brice Hortefeux

Brice Hortefeux a été ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration jusqu'en février 2011. Il est membre du parti Les Républicains et siège actuellement au Parlement européen.

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Les analystes ou les sondages ont conclu que le débat de mercredi avait été en faveur de François Hollande… Est-ce votre perception ?

Sur le fond, Nicolas Sarkozy a su convaincre nos concitoyens par exemple sur deux défis majeurs que sont le désendettement et la maîtrise des flux migratoires. Dimanche, le peuple français saura gré à Nicolas Sarkozy d’avoir assumé de telles priorités et dit clairement et sans tabou la vérité sur chacune d’elles.

A l’heure de la clôture de la campagne officielle, quel message souhaitez-vous adresser  aux Français avant d’aller voter dimanche?

Dans l’isoloir, chacun doit se poser la seule question importante : qui, au-delà des clivages partisans, a l’autorité et l’expérience suffisantes pour protéger les Français, notamment dans les crises ? Contrairement au candidat socialiste, Nicolas Sarkozy réunit à la fois l’expérience, la constance et la persévérance. Ces qualités sont celles d’un homme d’Etat.

Depuis les résultats du premier tour, plusieurs voix se sont élevées au sein de la majorité – de Chantal Jouanno à Jean-Pierre Raffarin - pour demander à ce que la campagne de Nicolas Sarkozy opte pour un positionnement moins à droite, critiquant de façon explicite la ligne suivie par le Président-candidat. Comment expliquer que de telles dissonances soient possibles au sein de l’UMP à quelques jours du second tour ?

Le seul interlocuteur de Nicolas Sarkozy, c’est le peuple français. Pas besoin de filtre ni d'écran. Quant à la majorité présidentielle, le rassemblement du Trocadéro a, une nouvelle fois, démontré à quel point elle sait être forte, unie et rassemblée. Il existe toujours quelques exceptions, c’est le lot de chaque campagne. L’important, c’est la volonté de Nicolas Sarkozy de dire la vérité aux Français et d’agir en conséquence.

Certains, au sein de l’UMP, ne semblent-ils pas avoir déjà acté la défaite?

Si tel était le cas, cela serait une faute politique. Au contraire, je sens chacun extrêmement mobilisé.

Vous connaissez personnellement Nicolas Sarkozy depuis de longues années. Comment réagit-il à ce moment de flottement ? Ne doit-il pas se montrer plus ferme avec ses troupes ?

Où et quand voyez-vous un flottement ! Nicolas Sarkozy est à la fois concentré et déterminé. Concentré sur les Français, sans se soucier des petites phrases médiatiques qui ne sont pas son sujet. Il est aussi déterminé à agir pour une France forte. Il n’a pas la main qui tremble.

Paye-t-il le fait qu'il n'ait finalement pas réussi à engendrer une « génération Sarkozy » de dirigeants politiques ?

Nicolas Sarkozy est le président qui, en2007, afait émerger le plus de nouveaux talents, de nouveaux profils et de nouveaux visages, des femmes, des jeunes et des personnes issues de la diversité. Sa priorité restera de concilier l’expérience et le renouvellement.

Est-il possible de séduire à la fois les électeurs du premier tour de François Bayrou et ceux de Marine Le Pen ?

Nicolas Sarkozy ne fait pas le grand écart, il marche sur ses deux jambes. Il veut à la fois maîtriser les flux migratoires, répondre au besoin de protection des frontières, préserver le pacte républicain, mais aussi poursuivre et amplifier le désendettement. Ces combats sont complémentaires, et n’ont rien de contradictoire. Il parle aux Français, jamais aux appareils.

On ne peut pas en dire autant de François Hollande qui se complait dans les alliances électorales et stratégies d’arrière-cuisine, tentant de constituer une alliance rouge-rose-verte pour se constituer de nouvelles clientèles électorales.

Je ne comprends pas le procès d’intention que quelques-uns tentent de faire à Nicolas Sarkozy au sujet d’une prétendue « droitisation ». Le chef de l’Etat n’a jamais changé d’engagement. Ses valeurs sont claires et fortes. Il inspire la confiance car il incarne la constance. Les résultats du premier tour ont démontré que la France a, plus que jamais, besoin d’autorité et de protection.

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