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Brachay, petit village gaulois qui résiste à l'envahisseur musulman…
©Flickr / jean-louis zimmerman

Marineland !

Ses habitants ont une potion magique : le programme du Front National !

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Supposons que vous alliez de Saint-Dizier à Troyes. Vous êtes donc sur la N67. Et la logique cartographique voudrait que vous tourniez à droite pour prendre la D113. Non, non et non ! Prenez un autre chemin. Et tant pis pour le détour. Car sur la D113 il y a un danger qu'aucun panneau, hélas, ne signale. Ce danger s'appelle Brachay.

Ce petit village compte, au dernier recensement, 57 habitants. Mais les médias en parlent comme s'ils étaient 57 millions. Des êtres étranges, d'une autre planète. Porteurs d'une maladie contagieuse, comme les lépreux du Moyen-Âge qui devaient être précédé par le bruit des crécelles qu'ils agitaient. Pour les journaux les moins sévères, les Brachayens sont des tarés congénitaux. Des êtres étriqués. Recroquevillés dans la peur (France Info hier matin).

Donc, voyageurs, promeneurs, flâneurs, évitez Brachay. Ce qui vaut à ce village de Haute-Marne sa notoriété inquiétante et mortifère, c'est sa façon de voter. 100% ou presque de voix à chaque élection pour le Front National. Marine Le Pen est donc là-bas chez elle. Et c'est pourquoi elle y a effectué hier sa rentrée politique. Avec ses thèmes de prédilection : le combat contre le fondamentalisme islamique et le contrôle strict de l'immigration. Si la présidente du FN se sent chez elle à Brachay, il faut noter, en parallèle, que les Brachayens se sentent eux-aussi chez eux.

Quand on les interroge – ce qui est rare, car s'adresser à un lépreux, c'est prendre des risques – ils se plaisent à souligner la qualité de la vie dans leurs localité. Pas de pollution: c'est-à-dire, dans leur langage, pas d'immigrés. Une atmosphère paisible : pas de trafic de shit, pas de kalach. Aucune nuisance sonore: personne chez eux ne crie Allah akhbar !

Vous comprenez pourquoi il ne faut pas, absolument pas, que vous passiez par Brachay. Un  petit village gaulois qui résiste à un envahisseur dont, selon la doctrine officielle, le nom ne peut être prononcé qu'enrobé de louanges et de gratitude. Mépriser ou insulter les Brachayens est un exercice méprisable et insultant. Car des millions de Français, ni fanatiques, ni racistes, ni fascistes ressemblent aux Brachayens…

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