Bourses au mérite : quand la gauche coupe les têtes qui dépassent <!-- --> | Atlantico.fr
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La gauche coupe les têtes qui dépassent
La gauche coupe les têtes qui dépassent
©https://www.flickr.com/photos/baumderjustiz/6790019913

A la hache !

Le mérite, quelle horreur ! Tous égaux, tous pareils ! Tous vers le bas…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Lucien Bodard, un des plus grands reporters de l’après-guerre, rapporte dans son livre La Chasse à l’ours une histoire significative. Cela se passait au Burundi. Là-bas, tout comme cela se fit à grande échelle et plus tard au Rwanda, les Hutus s’entretuaient avec les Tutsis. Ces derniers étaient grands et les Hutus petits. Quand les Hutus se saisissaient d’un Tutsi, ils lui sciaient les jambes pour le ramener à leur hauteur ! Nivellement, égalisation,…

La gauche qui nous gouverne offre beaucoup de similitudes avec les Hutus. Elle est pour l’égalité, d’où son acharnement à vider les programmes scolaires de références historiques et intellectuelles manifestement trop pesantes, selon elle, pour les cancres. Elle déteste l’excellence qui est, comme chacun sait, le premier échelon qui mène à l’élitisme et donc, en bonne logique, au fascisme.

En 2012, le premier gouvernement de gauche nommé par Hollande supprima, pour les raisons invoquées plus haut, les bourses au mérite. De toute façon celles-ci souffraient d’un péché originel : c’est Sarkozy qui les avaient créées. Pourtant, les bourses au mérite n’étaient pas destinées à la progéniture des Rothschild, des Pinault, des Arnault… Elles récompensaient des étudiants de familles pauvres qui étaient déjà boursiers. Et attribuaient une prime de 1800 euros aux meilleurs d’entre eux.

C’était trop, beaucoup trop, pour l’idéologie hutue. Cette suppression entraina de vives protestations de certaines associations étudiantes. L’affaire alla jusqu’au Conseil d’Etat qui pour des raisons juridico-administratives retoqua la mesure gouvernementale. C’est Vinent Peillon qui en avait eu l’initiative. Et c’est Najat Vallaud-Belkacem qui en hérita. On comprend sa douleur : récompenser les meilleurs, fussent-ils pauvres, était difficilement supportable.

Dura lex, sed lex. Elle dut s’incliner et continuer à verser 1800 euros par mois aux plus méritants. Mais quand on est Hutu on ne s’avoue pas battu, la haine des Tutsis servant de carburant à la vindicte. Ainsi, en douce, sans prévenir aucune association étudiante, la ministre de l’Education nationale a fait publier au Journal Officiel un décret qui divise la bourse au mérite par deux : 900 euros au lieu de 1800 euros. Histoire de montrer qu’elle ne va pas se laisser emmerder par les meilleurs. Histoire de confirmer que la gauche est bien une gauche coupe-coupe.    

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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