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Bientôt Emmanuel Macron va peut-être traiter les Italiens de "Ritals" et de " Macaronis"!
©ANDREAS SOLARO / AFP

Arroganza francese

Il en prend le chemin. Et sur cette route il avance allègrement.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au commencement était "la lèpre populiste". Premiers visés, les Italiens. Ensuite est venu l'accusation de "cynisme" et de d'"irresponsabilité" adressée aux mêmes Italiens. Au motif que l'Italie avait refusé d'accueillir l'Aquarius, un bateau de migrants.

Finalement, l'Aquarius a accosté en Espagne. Pas dans un port français contrairement à ce qu'on aurait pu attendre vu la très grande générosité affichée par le président de la République à l'égard des migrants. Venant d'un homme qui a été élevé chez les frères, qui a été le disciple du très catholique Paul Ricœur, ce n'est pas très chrétien tout ça …

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a modérément apprécié d'être traité de lépreux. Il s'est demandé si Macron voulait qu'il porte une crécelle. Le président de la République a été piqué à vif. Un Macaroni, un Rital avait osé lui répliquer.

Macron a donc remis une couche. Il a déclaré qu'il n'y avait pas de "crise migratoire" en Italie mais "une crise politique liée aux peurs alimentées par les extrêmes". Matteo Salvini, un énergumène qui n'a pas sa langue dans sa poche a riposté en se demandant quand Macron aurait la bonté d'ouvrir les ports de Marseille et de Toulon aux migrants. Une réponse qui se résume en un mot :" vaffanculo" (très facile à traduire en français).

On en est là. Salvini-Macron : 1-0. A la mi-temps. Car il y aura certainement une suite. Macron a encore des cartouches et des bottes secrètes. Il pourra qualifier les Italiens de " fainéants". Pour le moment il a réservé ça aux ouvriers qui refusaient d'être délocalisés pour avoir un emploi. Il dispose aussi d'une arme de destruction massive : "illettrés" ! Jusqu'à maintenant ça ne concernait que les ouvrières de GAD. Le tour des Ritals viendra…

Avant-hier Macron était à Rome. Pour voir le Pape. Pas Matteo Salvini. Le Saint Père et le président de la République partagent la même tendresse pour les migrants. Une rencontre comme celle-ci a l'avantage de tenir les lépreux à distance.

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