Avez-vous déjà bu du « vin féministe » ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le magazine Elle consacre un article aux "vins féministes".
Le magazine Elle consacre un article aux "vins féministes".
©GEORGES GOBET / AFP

Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse

Pour savoir où s'en procurer, il faut s'adresser à Elle.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce magazine est à la pointe du progrès. Et même du progressisme dont il est un des plus flamboyants joyaux. Pour s'assurer de ne pas se laisser distancer dans ce domaine par Télérama, Les Inrocks ou Libération. Elle a consacré un long article flatteur aux « vins féministes ».

Ayant vidé une bouteille de gros rouge masculin, nous n'avons pu aller jusqu'au bout de ce texte certainement beau. Mais bien qu'ayant le cerveau embrumé par l'ivresse, nous avons réussi à comprendre que l'appellation « vin féministe » venait du fait qu’il était traité du début à la fin par des vigneronnes.

Aucune main masculine ne peut donc se porter sur une grappe de raisin. Et aucune de ces sales mains machistes et sexistes ne peut toucher à une bouteille de ce vin si délicieusement féminin.

Le « vin féministe » AFC (appellation féministe contrôlée) a certainement d'excellents millésimes. Les meilleures bouteilles, n'en doutons pas, porteront les noms d'Olympe de Gouges, de Simone de Beauvoir et de Gisèle Halimi. Et pourquoi pas un vin gay ? Sur ses étiquettes, on lira les noms de Gide, de Cocteau et de Jean Genet !

Pour le « vin lesbien », Alice Coffin baptisera la cuvée. Et pour le « vin transgenre », on n'a encore rien trouvé. Mais faisons confiance à Elle pour y parvenir...

Le « vin féministe » offre quelques similitudes avec le vin casher. De la cueillette à la maturation, il est, lui aussi, étroitement surveillé. Par des rabbins qui se font payer très cher. D'où un coût exorbitant pour une bouteille de vin casher. Le « vin féministe » est bien mailleur marché car, comme chacun sait, la main d’œuvre féministe est sous-payée.

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