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Au secours, le rapport sur "la part moyen-orientale" de la France ne vaut plus rien !
©Reuters

Tempête sur Matignon

Il était là, sur le site de Jean-Marc Ayrault, depuis plus d'un mois. Et puis d'un coup il est allé à la poubelle.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ca hurle. Ca gronde. Ca polémique. Et du Brésil François Hollande a fait savoir au Premier ministre qu’il le tient pour un sombre con (c’est dit quand même de façon plus polie). Le rapport calamiteux qui, entre autres, préconise l’abandon de l’interdiction du port du voile à l’école et la reconnaissance de l’arabité de la nation française était pourtant disponible sur le site de Matignon depuis le 15 novembre.

Tout Français intéressé par les engagements, faits et gestes de Jean-Marc Ayrault, pouvait y aller et entendre les paroles saintes qui s’y diffusaient. Et tout journaliste digne de ce nom se devait de lire tous les jours ce que les services du Premier ministre voulaient porter à notre connaissance. Et pendant plus d’un mois rien. Rien. Rien du tout. Même pas sur Atlantico : honte, à Jean-Sébastien Ferjou !

Et puis, un jour un stagiaire du Figaro, désœuvré et tremblant de peur devant son rédacteur en chef, fut sommé de se bouger le c**. « Trouve-moi un truc intéressant sinon tu ne feras pas long feu ici ! » Le malheureux chercha et ne trouva rien. Alors, se sachant condamné, il alla, pour oublier son désespoir, sur le site de Matignon. Et timidement il interpella son rédacteur en chef. « M’sieur, je crois que j’ai trouvé un truc intéressant. » Et Le Figaro sortit le rapport.

Aussitôt le bruit fut grand. Hollande, furieux, appela Ayraut pour lui dire que ses jours à Matignon étaient comptés. Le Premier ministre, en chemise comme les bourgeois de Calais (mais pas encore à poil) balbutia quelques déclarations soumises d’où il ressortait qu’il n’y aurait pas de voile à l’école et qu’il restait fermement attaché au modèle d’intégration républicain. 250 personnes et 5 ministères avaient été mis à contribution pour ce rapport : il nous fut expliqué qu’il s’agissait juste d’un « brouillon ».

J’ai pris sur moi d’aller regarder le « brouillon ». Il est encore là promis à une prochaine disparition tout comme le Mur des Cons fut enlevé des locaux du Syndicat de la magistrature. Sa lecture est accablante : on y écrit des énormités et dans une autre langue que le français. Mais il voisine avec d’autres informations plus rigolotes. Si vous tapez par exemple le mot clé « voile », qui figure dans le rapport, vous obtenez ceci : « La Marine nationale vole au secours de la marine à voile » ! Merci de ne pas confondre avec Marine Le Pen. Et merci de ne pas mêler la voile et la vapeur. Rien que pour ça, ça valait vraiment la peine d’aller sur le site de Monsieur Ayrault.

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