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Article 1 de la Constitution : la France est une république indivisible, laïque, démocratique, sociale et climatique
©Thibault Camus / POOL / AFP

RÉFERENDUM

Ainsi soit-il.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Emmanuel Macron est passé maître dans l’art de la démagogie. Et au poker il joue toujours gagnant car il a quatre as dans sa manche. La Convention citoyenne sur le climat ayant accouché d’une souris il a eu la bonté d’offrir un hochet à ses participants. 

Ce hochet porte un nom : un référendum pour inscrire l’impératif écologique dans l’article 1 de la Constitution. Du grand art. Car qui oserait s’opposer à une initiative aussi attendrissante et en même temps nécessaire comme la protection de l’enfance ? 

Le résultat est donc couru d’avance : 96,99 % des voix. Un score soviétique. Bien sûr on aurait pu faire mieux avec une question du genre « voulez-vous que l’air soit plus pur » ou « souhaitez vous qu’il fasse toujours beau » 99,45% des voix garanties. 

Mais sagement Macron y a renoncé. Cela aurait par trop ressemblé aux plébiscites qui assurent la domination éternelle du camarade Kim-Jong-Un. Les 96,99 % soviétiques ça va car Staline est oublié depuis longtemps. Mais 99,5% des voix ce n’est pas bon : la Corée du Nord a mauvaise presse. 

Et le climat dans tout cela ? Il continuera normalement à se dégrader. En effet ce ne sont pas quelques mots dans la Constitution qui changeront la réalité. Nos usines, nos avions continueront à cracher du CO2. Et des millions d’automobilistes persisteront à rouler anticonstitutionnellement au diesel. 

Macron aurait pu faire plus simple. Mais le président de la République est un être complexe. Ainsi il a écarté de son projet référendaire une belle question : «  aimez-vous Emmanuel Macron ? ». Il est vrai que le résultat en aurait été incertain. 

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