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Affaire de Rugy : quand Richard Ferrand apporte un peu de douceur dans un monde de brutes...
©ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Bonjour tendresse

Le président de l'Assemblée nationale s'émeut du sort fait à l'ancien ministre de la Transition écologique. Et il s'emploie à panser ses blessures.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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À lire ce qu'écrit Richard Ferrand dans le Journal du dimanche, François de Rugy c'est : « Rugy outragé, Rugy martyrisé, Rugy brisé... ». Et, hélas, Rugy assassiné !

Voici le verbatim des propos du président de l'Assemblée nationale. « Que les ministres ne puissent plus résister à la pression née d'un seul soupçon, oui, c'est inquiétant. Cette pression qui s'installe à partir d'accusations répétées sans cesse et relayées sur les réseaux sociaux, crée des situations intenables. Ce n'est pas une avancée démocratique mais une brutalité insupportable ».

Si l'on comprend bien Richard Ferrand, François de Rugy est un être fragile puisqu'il a démissionné, confronté à cette « brutalité insupportable ». Le président de l'Assemblée nationale sait de quoi il parle. Il a été lui même la cible de « pressions répétées et relayées sans cesse sur les réseaux sociaux ».

Au début du quinquennat Macron, alors qu'il était ministre de la Cohésion des territoires, le Canard enchaîné révéla que Richard Ferrand avait été au cœur d'une sombre affaire immobilière : à l'époque, il était président des Mutuelles de Bretagne.

La presse se déchaîna : on se souvient de l'accablante « Une » de Libération : « Richard Ferrand : Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Les réseaux sociaux, hystériques, entrèrent en transe. Mais Richard Ferrand ne démissionna pas. Car lui, il a des couilles, contrairement à cette couille molle de François de Rugy.

On peut s'interroger sur les raisons de la câlinothérapie pratiquée par Richard Ferrand sur François de Rugy. Avançons une réponse. Le président de l'Assemblée nationale est breton et fier de l’être. Or, à l’hôtel de Lassay, François de Rugy servait à ses invités des homards bretons : les meilleurs et les plus chers. Un tel hommage rendu à une vieille terre celtique ne pouvait laisser Ferrand indifférent.

Reste une question angoissante s'agissant du Grand Timonier qui mène la barque France. Emmanuel Macron aurait pu refuser la démission de François de Rugy puisque ce dernier est, selon Richard Ferrand, totalement innocent de ce dont on l'accuse. Or, il ne l'a pas fait. Emmanuel Macron serait-il lui aussi fragile ? Une pauvre petite chose sensible à la « brutalité » des réseaux sociaux ? Quand on pense qu'il va bientôt s'entretenir avec Poutine, on en tremble.

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