Nager, nous ferons le reste
A partir du 10 mai, vous pourrez vous baigner en burkini !
Mais pour ça, il faudra vous rendre à Grenoble.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le combat pour la libération de la femme est rude, incertain et n’en est qu’à ses débuts. Il vient de remporter une bataille à Grenoble avant une victoire qui ne saurait tarder dans toutes les villes de France. Eric Piolle, le maire de Grenoble, va en effet autoriser le burkini dans les piscines de sa localité.
Cette mesure, a-t-il précisé, entrera en vigueur le 10 mai. Pourquoi si tard alors qu’il y a urgence ? Sans doute parce qu’il faut laisser le temps aux dames et demoiselles pieuses qui vont converger de toute la France vers Grenoble de se procurer ce précieux accoutrement.
Les burkinis sont en effet rares car partout, à l’exception à venir de Grenoble, ils sont interdits. Vu la décision d’Eric Piolle, les prix vont monter en flèche. De toute façon, ils sont déjà très chers car il faut beaucoup plus de tissu pour un burkini que pour un bikini.
Nous ne doutons pas que la salutaire innovation d’Eric Piolle va s’accompagner d’une autre. De son pouvoir qui est grand, il instaurera dans les piscines de sa ville des horaires pour les femmes et d’autres pour les hommes. C’est absolument nécessaire. Car imaginons l’horreur indicible qu’il y aurait si un burkini mal taillé laissait apparaître la cheville d’une femme…
Ps : Un méchant islamophobe me souffle que la ville d’Alger, émue par le geste du maire de Grenoble, va autoriser le monokini dans ses piscines.
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