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54 000 coureurs au Marathon de Paris : une vraie tendance...de fond
©Marathon de Paris

Cours Forrest !

Le marathon, c'est pour les grands athlètes et les scientifiques qui les soutiennent, la course aux deux heures. Mais également, pour de plus en plus d'amateurs, une expérience unique et attirante.

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry est journaliste pour Atlantico.

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Ce dimanche 3 avril est le jour du Marathon de Paris. Les coureurs peuvent s'attendre à du beau temps, c'est au moins cela, pour cette épreuve toujours très difficile. Un marathon avec des chiffres impressionnants : 54 000 inscrits, dont 13 484 femmes, 40 450 hommes, et 22 827 étrangers. En 2015, les concurrents ont parcouru 1 744 425 kilomètres, soit 2 allers-retour entre la Terre et la Lune.

Mais, de plus en plus, les grands marathons — comme ceux de Paris, New York et Londres — ne sont plus un marathon mais deux marathons : celui des athlètes, et celui de Monsieur Tout-le-Monde. Et de chaque côté, il y a des changements.

Le marathon des athlètes est de plus en plus une course, non seulement de l'athlète lui-même contre la montre, mais de l'athlète et de la science. Avec un record du monde à 2 heures et 2 minutes, tout le monde de la course attend avec impatience celui qui passera la barre symbolique des 2 heures. Et ce jour-là, si l'athlète aura tout son mérite, c'est également la science du sport qui sera responsable. En effet, comme le présente une longue enquête du magazine spécialisé Runner's World, toute une batterie d'équipes est concentrée sur cet objectif : scientifiques, ingénieurs, techniciens, entraîneurs, médecins, mathématiciens... Pour passer la barre des deux heures, il faudra non seulement un (très) grand athlète, mais également tout un cycle d'entraînement, de nutrition, de physiologie orientés autour de ce but, ainsi que des chaussurs et des vêtements de sports spécialement conçus pour cet objectif. Ce jour historique est-il aujourd'hui ? Nous le verrons...

Mais le marathon, ce n'est plus seulement une folie d'athlètes kényans. Le marathon devient un sport de plus en plus populaire, de masse. On le voit avec le nombre d'inscrits au Marathon de Paris. Tout le monde peut faire un marathon : jeune, vieux, homme, femme. Il y a quelques années, le plus vieux coureur de compétition du monde, Fauja Singh, a pris sa retraite...à 102 ans. Après les attentats contre le marathon de Boston de 2013, l'édition de 2014 a connu la plus grosse affluence de son histoire.

La course à pied est à la mode, c'est un fait. Du jogging, simple activité physique pour maintenir sa forme, beaucoup sont passés au running, c'est-à-dire la compétition, parfois contre les autres mais surtout contre soi-même. On court de plus en plus en groupe, en club, en équipe—il faut bien être ensemble pour se motiver. Et, au fur et à mesure, on en vient à se fixer des objectifs : 10K, 15K, semi...et puis marathon, les 42,195 kilomètres mythiques, en mémoire de Phidippidès, le coureur athénien qui aurait couru cette distance depuis le site de la bataille de Marathon jusqu'à Athènes, et serait mort juste après avoir annoncé la grande victoire. Cette histoire montre pourquoi le marathon, à la fois, fait peur et attire. C'est le défi par excellence.

Les coureurs courent avec de nombreux objectifs : la santé, le dépassement de soi, l'expérience, parfois pour lever des fonds pour des associations... Tout sauf pour gagner. C'est aussi ça, l'esprit du marathon : une épreuve où l'adversaire est soi-même, et où le jeu est sa propre récompense. Il n'y a pas beaucoup d'épreuves sportives qui sont comme cela. Cela explique aussi peut être le succès.

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