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5 raisons pour lesquelles Benoît Hamon pourrait bien être la surprise de la primaire de gauche
©AFP

La Belle alliance populaire

Depuis son passage dans L'émission politique sur France 2, Benoît Hamon bénéficie d'une dynamique qui pourrait le porter au second tour de la primaire de la Belle Alliance populaire. Moins clivant et moins médiatique qu'Arnaud Montebourg ou Manuel Valls, ses atouts sont nombreux face à ses deux principaux rivaux.

Maud Guillaumin

Maud Guillaumin

Journaliste à Europe 1, BFM, ITélé, Maud Guillaumin suit pour le service politique de France-Soir la campagne présidentielle de 2007. Chroniqueuse politique sur France 5 dans l’émission Revu et Corrigé de Paul Amar, puis présentatrice du JT sur LCP, elle réalise également des documentaires : « Les Docs du Dimanche », « Les hommes de l’Élysée » sur les grands conseillers de la Ve République et « C’était la Génération Mitterrand » transposé de son livre Les Enfants de Mitterrand (Editions Denoël, janvier 2010). Elle écrit également dans la revue littéraire Schnock. Elle est l'auteur de "Le Vicomte" aux éditions du Moment (2015).

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1) Un homme de parti moins clivant que Manuel Valls

Maud Guillaumin : Benoît Hamon a depuis sa jeunesse été une figure très importante au sein du Parti socialiste. C'est l'ancien patron du MJS - Mouvement des jeunes socialistes - et il a eu une vraie carrière politique au sein du parti : il a été député européen et porte-parole du Parti socialiste. Il connaît tout le parti de A à Z.

Benoît Hamon, contrairement à Arnaud Montebourg, a toujours voulu rester dans le parti. Il n'a jamais eu un pied dedans, un pied dehors, et a toujours considéré que la machine socialiste, avec ses lourdeurs, faisait partie du fait d'être socialiste et de vouloir faire avancer le dialogue.

Par ailleurs, il est moins clivant que Manuel Valls. Dans ses différentes fonctions au sein du PS, il a toujours été un élément sur lequel on pouvait s'appuyer pour essayer de faire avancer le dialogue. Lorsqu'il faisait partie du cabinet de Martine Aubry, il a appris auprès d'elle la nécessité de ne pas bloquer les choses.  

2) Une ligne claire, cohérente et qui peut plaire à gauche 

Benoît Hamon a toujours eu une ligne à gauche. Dans sa campagne dans le cadre de la primaire de la Belle Alliance populaire, il pourra valoriser le fait qu'il a été au sein du gouvernement mais qu'il l'a quitté parce qu'il était en désaccord avec la ligne prônée par Manuel Valls.

Il pourra se différencier de Manuel Valls sans avoir le côté trop cassant d'Arnaud Montebourg. En effet, au moment du remaniement, celui qui portait la provocation, c'était Arnaud Montebourg.

3) Une capacité à tenir des discours sur des sujets très concrets comme les perturbateurs endocriniens ou la consommation 

Contrairement à Arnaud Montebourg, Benoît Hamon a fait adopter des lois concrètes – comme la loi consommation. Pour tous les sujets sur lesquels il s'est investi, il s'est battu jusqu'au bout et ne s'est jamais dispersé. Il a ainsi donné l'image d'un homme sérieux, qui allait au bout de ses idées, et qui essayait de faire avancer les choses sur le terrain.

Par ailleurs, il bénéficie de l'image d'un homme jeune, nouveau. En effet, même s'il est au PS depuis longtemps, il est moins connu des sympathisants qu'Arnaud Montebourg ou Manuel Valls. Il a pour lui une sorte d'image nouvelle en phase avec ce que recherchent les Français, qui veulent faire table rase du passé. Dans la mesure où il est moins clivant et moins médiatique que ses rivaux, il peut profiter aujourd'hui de cette image nouvelle.

4) Une image d'un homme digne 

Benoît Hamon, dans les lois qu'il a mises en place et dans certains aspects de son projet, répond à une demande des électeurs : une politique moins libérale, une intervention de l'Etat dans l'économie, des réglementations pour encadrer l'économie.

Par ailleurs, en-dehors de la loi Macron à laquelle il s'est opposé, il ne s'est jamais braqué et quand il exprime un désaccord, il n'est jamais dans la vindicte.

Il me semble que cette image d'un homme digne dans lequel on peut avoir confiance entre en résonance avec la demande de dignité des électeurs du PS.

5) Un rapport bien calculé à Jean-Luc Mélenchon

Benoît Hamon a été plus fin et plus adroit avec Jean-Luc Mélenchon qu'Arnaud Montebourg. Il a tout de suite reconnu qu'il y avait des passerelles entre son programme et celui de Jean-Luc Mélenchon. Mais il s'est différencié du candidat de la France insoumise sur la question européenne. En effet, le but de Benoît Hamon n'est pas de rentrer dans un rapport de force avec Bruxelles et les partenaires européens. En prenant ses distances sur ce sujet vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, il apparaît comme un homme concret, réfléchi. 

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