289 enfants sont morts en traversant la Méditerranée et nous connaissons les coupables<!-- --> | Atlantico.fr
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Une personne tient une photo d'Aylan, un garçon de trois ans qui s'est noyé au large de la Turquie, lors d'un rassemblement en septembre 2015 au Trocadéro, à Paris.
Une personne tient une photo d'Aylan, un garçon de trois ans qui s'est noyé au large de la Turquie, lors d'un rassemblement en septembre 2015 au Trocadéro, à Paris.
©JOEL SAGET / AFP

Tragédie épouvantable

Nommons-les.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les statistiques, c’est froid et ne rendent jamais compte de la vie humaine. Celles de l’ONU indiquent que cette année 289 enfants sont morts noyés en voulant gagner l’Europe.

Nous n’avons ni leurs noms, ni leurs photos. Pas comme avec l’image du petit Aylan qui a bouleversé la Terre entière. Et qui a fait beaucoup pour la cause des migrants.

Sous le choc émotionnel dû à cette image, nos frontières se sont largement ouvertes. Puis quelques années ont passé et – les réalités aidant, elles se sont refermées.

Là, nous avons juste un chiffre insupportable : 289 enfants ! Rien sur les adultes qui les accompagnaient. Derrière ce chiffre, il y a des coupables et des responsables. Pas l’Europe qui n’en peut mais.

Les coupables ce sont les bien-pensants de gauche qui disent aux migrants : « venez, on va vous accueillir ». Alors que l’Europe affiche déjà complet. Les coupables ce sont les passeurs, les trafiquants de chair humaine qui, moyennant quelques milliers d’euros, embarquent des malheureux qui fuient la misère de leur pays. Les coupables se sont les ONG, genre SOS Méditerranée, qui se font fort de recueillir les migrants dès que les passeurs auront coulé leurs embarcations.

Les coupables ce sont tous ceux qui, toute honte bue, essayent de faire rêver les migrants. Alors que dans la meilleure hypothèse s’ils ne meurent pas noyés, ils finiront dans des camps de rétention.   

Oui pleurons les enfants morts. Mais n’oublions pas de désigner ceux qui portent la responsabilité de leurs décès. 

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