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UE Bruxelles AFP

L'ann&eacute;e 2023 devrait voir le r&eacute;veil d'imp&eacute;rialismes europ&eacute;ens issus de la premi&egrave;re guerre mondiale avec un n&eacute;cessaire nouvel &eacute;quilibrage et nouveau rapport de force &agrave; trouver.
Il s'agit bien entendu de l'Allemagne, mais aussi des empires Ottoman et Austro-Hongrois ! Tous vont vouloir jouer un nouveau r&ocirc;le avec les probl&egrave;mes au sein de l'Europe, entre la Turquie et la Gr&egrave;ce et la Hongrie de Orban qui joue sur la fibre de la grandeur de son pays..
Mais il y a aussi l'empire russe sous sa forme sovi&eacute;tique qui tente de rena&icirc;tre avec la guerre en Ukraine que Poutine a lanc&eacute; en 2022.
Enfin il faut citer l'empire Chinois qui tisse sa toile depuis quelques dizaines d'ann&eacute;es et qui tente d'assurer un nouveau leadership mondial.
Dans ce contexte l'OTAN, et les USA a fortiori, ne sont plus certains de pouvoir jouer le r&ocirc;le de d&eacute;fense historique. L'Europe va devoir s'organiser !
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2023 : le réveil des impérialismes européens

Nombre de prévisionnistes pensent que le 2e semestre 2023 sera meilleur que le 1er, voilà pourquoi ça pourrait bien être l’inverse

Les boursiers européens redémarrent l’année sur les chapeaux de roue, sont-ils devenus fous ?

"2022, ère de l'anxiété géopolitique absolue. 2023 pourrait l'être tout autant..." 

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Climat : les années 2015 à 2022 ont été les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde

Economie : la Banque mondiale pessimiste pour la croissance mondiale en 2023

Avant de commettre quelques tentatives au sujet de 2023, il faut revenir sur cette lamentable ann&eacute;e 2022 qui a vu la FED nous tabasser comme des enfants martyrs :
Bilan 2022
D&rsquo;abord, s&rsquo;il y avait encore le moindre doute, on a bien vu en 2022 que l&rsquo;&eacute;conomie et la finance sont domin&eacute;es par un acteur particulier, discr&eacute;tionnaire en diable, dernier d&eacute;tenteur d&rsquo;un pouvoir r&eacute;galien, souverain (en dehors de la situation d&rsquo;un conflit nucl&eacute;aire)&nbsp;: le banquier central. Cet acteur fait ce qu&rsquo;il veut et ce n&rsquo;est pas rassurant puisqu&rsquo;il n&rsquo;existe pratiquement plus de sp&eacute;cialistes en politique mon&eacute;taire au sein du&nbsp;board&nbsp;de la FED (il n&rsquo;y en en jamais eu beaucoup au sein du comit&eacute; de la BCE). Quand des bureaucrates ind&eacute;pendants avant tout soucieux de leur r&eacute;putation se mettent &agrave; suivre de mauvaises mesures de l&rsquo;inflation (et regardent dans le r&eacute;troviseur des glissements annuels), quand l&rsquo;autre branche des politiques &eacute;conomiques (la politique budg&eacute;taire) fait souvent l&rsquo;inverse au m&ecirc;me moment &agrave; grands coups de m&eacute;ga-plans, et quand tout ce beau monde est tr&egrave;s influenc&eacute; par le lobby bancaire (dont toute l&rsquo;obsession depuis des ann&eacute;es est la remont&eacute;e des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour maximiser ses profits de court terme, au nom de la &laquo;&nbsp;lutte contre les bulles&nbsp;&raquo; bien entendu), cela donne un cocktail &eacute;tonnant mais qui ne devrait plus nous &eacute;tonner (on l&rsquo;avait d&eacute;j&agrave; vu en 1931, en 1982, en 2008,&hellip;). Comme Rudiger Dornbush le disait, aucun des cycles d&rsquo;affaires n&rsquo;est mort de mort naturelle&nbsp;: tous ont &eacute;t&eacute; assassin&eacute;s par la FED, au pr&eacute;texte de l&rsquo;inflation. Donc, pour diffracter le bl&acirc;me, la FED a provoqu&eacute; un &laquo;&nbsp;appel de marges global&nbsp;&raquo; et les autres banques centrales ont du suivre, et nous allons le payer, en 2023 et 2024. Ces plaisirs violents ont des fins violentes.
Ensuite, et l&agrave; encore il fallait &ecirc;tre tr&egrave;s distrait pour ne pas le savoir avant 2022, c&rsquo;est Washington qui impose l&rsquo;agenda&nbsp;: les USA ont le&nbsp;hard power, le&nbsp;soft power&nbsp;(la narration), et la monnaie mondiale. On le voit bien sur les march&eacute;s&nbsp;au quotidien, et avec leur droit extraterritorial, et avec leur fa&ccedil;on de revisiter l&rsquo;histoire, et avec leurs intrusions tous azimuts ; mais prenez aussi l&rsquo;affaire Ukrainienne. Le m&ecirc;me eurocrate qui aurait affirm&eacute; il y a encore 12 mois (dans le consensus le plus total) que l&rsquo;Ukraine est l&rsquo;un des pays les plus corrompus au monde (chose bien document&eacute;e), largement dans la sph&egrave;re russe sur une base historique, et certainement pas digne d&rsquo;appartenir un jour ni &agrave; l&rsquo;UE ni &agrave; l&rsquo;OTAN (ne serait-ce que pour notre survie), vous dira aujourd&rsquo;hui que Kiev est l&rsquo;avant-garde de la d&eacute;mocratie et de l&rsquo;Occident, et que super-r&eacute;sistant Zelensky m&eacute;rite notre soutien p&eacute;renne (m&ecirc;me pour regagner une Crim&eacute;e qui n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; peupl&eacute;e d&rsquo;ukrainiens). Pourquoi pas, je n&rsquo;ai rien contre les changements, m&ecirc;mes rapides&nbsp;; mais je voudrais &ecirc;tre bien s&ucirc;r qu&rsquo;il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un choix europ&eacute;en, avec une pleine conscience des enjeux g&eacute;opolitiques et &eacute;conomiques pour nous, et pas d&rsquo;une entreprise US sur un grand &eacute;chiquier o&ugrave; nous finirons par payer le gros de l&rsquo;addition (un tas de ruines &agrave; nos portes, des armes en circulation, des tonnes de ressentiments) tandis que Washington sera d&eacute;j&agrave; pass&eacute; &agrave; un autre dossier. Je vois peut-&ecirc;tre le mal partout mais, s&rsquo;agissant d&rsquo;un pays qui a d&eacute;pens&eacute; 10 trillions en 18 ans pour remplacer des talibans par des talibans, je reste sceptique. M&ecirc;me remarque &agrave; propos de la propagande antichinoise, qui peut se comprendre &agrave; la rigueur dans la strat&eacute;gie US globale de&nbsp;containment, mais qui n&rsquo;est certainement pas dans notre int&eacute;r&ecirc;t (et non, je ne suis pas un communiste infiltr&eacute;, pay&eacute; par P&eacute;kin)&nbsp;; ce qui m&rsquo;am&egrave;ne au point suivant, et &agrave; un mea culpa&nbsp;:&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;
Les autorit&eacute;s chinoises m&rsquo;ont d&eacute;&ccedil;u. C&rsquo;est rare, le plus souvent elles sont anti-cycliques, utilitaristes et malines, elles ridiculisent les critiques&nbsp;occidentales ; mais dans cette affaire de Covid elles ont &eacute;t&eacute; en 2022 plus que z&eacute;l&eacute;es et antilib&eacute;rales&nbsp;: idiotes. Il est vrai que depuis quelques jours c&rsquo;est la r&eacute;ouverture, et il est vrai que les occidentaux en profitent (apr&egrave;s avoir justement d&eacute;nonc&eacute; le maintien du confinement) pour alimenter la crainte du retour des m&eacute;chants touristes chinois gorg&eacute;s de virus mutants. Mais d&eacute;sormais P&eacute;kin ne m&eacute;rite probablement plus un soutien massif&nbsp;: je suis toujours persuad&eacute; que la croissance autour de 5%/an va revenir, je suis toujours dans l&rsquo;id&eacute;e que les classes d&rsquo;actifs s&rsquo;ouvrent dans une monnaie forte, mais mon enthousiasme pro-chine ne reviendra pas avant quelques initiatives fortes de lib&eacute;ralisation de la part de Xi. &nbsp;&nbsp;&nbsp;
En bref l&rsquo;ann&eacute;e 2022 a &eacute;t&eacute; d&eacute;cevante, m&ecirc;me si le vers &eacute;tait d&eacute;j&agrave; dans le fruit. Seule SpaceX d&eacute;livre autre chose que de la communication, avec 60 lancements r&eacute;ussis sur 60 en un an, et Tesla avec sa croissance organique &agrave; pr&egrave;s de 50%/an. La croissance au sens macro en Occident n&rsquo;a &eacute;gal&eacute; que l&rsquo;acquis de croissance calcul&eacute; &agrave; la fin janvier, elle s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute; partout vers f&eacute;vrier&nbsp;; les march&eacute;s (actions + obligations) n&rsquo;ont connu sur un si&egrave;cle que deux ann&eacute;es pires (1931 et 1969) ce qui fleure bon le sabotage de la part de banquiers centraux (qui se croient pourtant tr&egrave;s sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de 1931 et de 1969)&nbsp;; et puis bien entendu l&rsquo;ann&eacute;e a &eacute;t&eacute; calamiteuse pour nos libert&eacute;s, notre &eacute;cole et nos h&ocirc;pitaux, mais c&rsquo;est comme &ccedil;a chaque ann&eacute;e.
Perspectives 2023
D&rsquo;abord un petit mot en ce d&eacute;but de mois de janvier pour ces pauvres croates. Tout le monde leur est pass&eacute; dessus, puis il y a eu la Yougoslavie, puis des d&eacute;faites dans les derni&egrave;res phases des coupes du monde, et maintenant l&rsquo;entr&eacute;e dans la zone euro, autrement dit la fin de la croissance. Il y a comme &ccedil;a des pays qui sont un peu maudits, alors une petite pens&eacute;e pour eux.
Ensuite il faut se mouiller. Dire quelque chose pour 2023 qui sort du consensus mou. Il se trouve que ce dernier peut &ecirc;tre r&eacute;sum&eacute; de la mani&egrave;re suivante, du moins sur les march&eacute;s&nbsp;: le 1er&nbsp;semestre est celui de tous les dangers, mais cela devrait aller mieux dans le 2e, progressivement. Je crois tr&egrave;s pr&eacute;cis&eacute;ment le contraire. Dans les prochains mois nous ne serons pas encore compl&egrave;tement atteints par le resserrement mon&eacute;taire en cours&nbsp;; ces choses prennent du temps, sur le march&eacute; de l&rsquo;emploi comme sur le march&eacute; immobilier, d&rsquo;autant qu&rsquo;il existait de nombreuses p&eacute;nuries il y a encore peu de temps. De plus nous sommes soutenus &agrave; tr&egrave;s court terme par le rebond chinois (il est vrai qu&rsquo;il faut le payer par la non-chute des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, on ne peut pas tout avoir), et il me semble que les march&eacute;s peuvent reprendre des couleurs, les investisseurs institutionnels sont bourr&eacute;s de cash et il y a de la place pour une d&eacute;crue des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et un r&eacute;veil des actions technos (&agrave; 120 dollars, Tesla est donn&eacute;e). Par contre je suis plus sceptique sur le 2e&nbsp;semestre, puis sur le d&eacute;but 2024, a fortiori en Europe o&ugrave; le cycle est en retard et o&ugrave; les param&egrave;tres bougent moins vite&nbsp;: effets croissants des hausses de taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t fautives de 2022, et boucles de r&eacute;troaction n&eacute;gatives avec le retour de la vuln&eacute;rabilit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique, sur fond de potentiel tr&egrave;s faible, de remboursement des PGE, etc. Mon sc&eacute;nario&nbsp;: quelques gains imm&eacute;diats r&eacute;siduels, puis un long d&eacute;sert des Tartares. Sur les actions, cela implique&nbsp;: se concentrer sur quelques convictions fortes, car les indices larges ne donneront probablement pas grand-chose en dehors de l&rsquo;Asie.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;
Et la France, me direz-vous&nbsp;? Elle ne compte plus, donc je fais court. Quand on crame des centaines de milliards, on doit en trouver 9 pour garder la face&nbsp;: c&rsquo;est la &laquo;&nbsp;r&eacute;forme des retraites&nbsp;&raquo;. Quand on s&rsquo;est fait le toutou de l&rsquo;Allemagne, on ne peut plus gu&egrave;re la critiquer m&ecirc;me quand elle d&eacute;rape, et m&ecirc;me quand elle cherche &agrave; nous d&eacute;truire par ses choix &eacute;nerg&eacute;tiques et mon&eacute;taires&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;enterrement d&rsquo;EDF, et la hausse des taux d&eacute;cid&eacute;e par Christine Lagarde (mais il est vrai qu&rsquo;elle a surement cherch&eacute; &agrave; retarder et &agrave; limiter le mouvement). Il n&rsquo;y pas eu de vraies &eacute;lections en 2022. Peut-&ecirc;tre est-il trop tard pour un r&eacute;veil, ou peut-&ecirc;tre faudra-t-il des coupures de courant importantes &agrave; l&rsquo;hiver 2023-2024. Heureusement tout cela se terminera tr&egrave;s mal. On en est &agrave; un stade de mollesse et de procrastination o&ugrave; il faut vraiment que les &eacute;lites aient le couteau sous la gorge pour qu&rsquo;elles r&eacute;agissent, pour que le pays lance enfin un programme d&rsquo;&eacute;nergies non-intermittentes, pour que le pays reprenne le contr&ocirc;le des flux de l&rsquo;immigration, et pour qu&rsquo;il se comporte enfin en actionnaire de la BCE et non en usager.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;
En bref, il est probable que les historiens du futur ne retiendront de 2023 que ce qu&rsquo;ils ont retenu de 2021, 2022, etc. C'est-&agrave;-dire&nbsp;: moins je l&rsquo;esp&egrave;re les p&eacute;rip&eacute;ties de court terme p&eacute;nibles et/ou surestim&eacute;es (Covid, FED, Ukraine) que les grands axes structurants. La mont&eacute;e continue du capital humain en Chine, la poursuite de l&rsquo;effacement de l&rsquo;Europe. La mont&eacute;e du capital immat&eacute;riel (lire le bon texte r&eacute;cent de Varoufakis sur le capital-cloud&nbsp;et les techno-fiefs, &agrave; propos de Twitter&nbsp;: qui vaut mieux que les dizaines de textes des journaleux du&nbsp;Monde&nbsp;au m&ecirc;me moment). Les progr&egrave;s de SpaceX, avec bient&ocirc;t la grande fus&eacute;e pour Mars, du c&ocirc;t&eacute; de Boca Chica.
Ironie cruelle de l&rsquo;histoire&nbsp;: le Vieux Continent fan de Gretha Tunberg se chauffe en partie cet hiver gr&acirc;ce au gaz de schiste texan (horresco referens), et d&eacute;pendra d&egrave;s 2023 d&rsquo;une firme priv&eacute;e texane (dirig&eacute;e par l&rsquo;ennemi intime de nos chers journalistes subventionn&eacute;s) pour lancer ses satellites, vu qu&rsquo;Ariane 6 n&rsquo;est pas pr&ecirc;te du tout ; c&rsquo;est la grande classe.&nbsp;

Economie : les prévisionnistes pensent que le 2e semestre 2023 sera meilleur que le 1er, voilà pourquoi ça pourrait bien être l’inverse

Manger notre pain blanc 

Nombre de prévisionnistes pensent que le 2e semestre 2023 sera meilleur que le 1er, voila pourquoi ça pourrait bien être l’inverse economie prévisions anticipation banques centrales entreprises Don Diego de la Vega

Alors que le climat qui touche &agrave; la sph&egrave;re &eacute;conomique et sociale charrie les pr&eacute;visions les plus sombres sur la croissance, l&rsquo;inflation, les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, le pouvoir d&rsquo;achat - ce qui nourrit un pessimisme end&eacute;mique, les milieux financiers ont chass&eacute; les nuages de leurs tableaux Excel et voient tr&egrave;s clairement des perspectives de redressement se dessiner.&nbsp;
Tout le monde avait termin&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e 2022 avec un moral dans les chaussettes. Entre la guerre en Ukraine qui a cass&eacute; beaucoup de certitudes positives, la crainte d&rsquo;une r&eacute;cession grave li&eacute;e &agrave; la hausse (sans doute trop rapide) des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, la locomotive chinoise d&eacute;cid&eacute;ment en panne pour cause de Covid et m&ecirc;me le FMI, dont la vision &eacute;tait franchement brouill&eacute;e, personne ne voyait clairement comment allait se passer l&rsquo;ann&eacute;e 2023 et tout le monde se mettait &agrave; l&rsquo;abri d&rsquo;une temp&ecirc;te qui semblait in&eacute;vitable.&nbsp;
Et puis, depuis le Nouvel an, les march&eacute;s financiers nous ont donn&eacute; des signaux tr&egrave;s positifs sur l&rsquo;&eacute;volution de la situation. A Paris, les grandes valeurs du Cac 40 ont regagn&eacute; en 6 jours la moiti&eacute; des pertes de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, soit un rebond de plus de 6%. Au niveau des autres grandes bourses europ&eacute;ennes, un rebond plus nerveux qu&rsquo;aux Etats-Unis&nbsp;; o&ugrave; l&rsquo;on craint la hausse des taux et l&rsquo;effondrement des valeurs digitales qui ont d&eacute;j&agrave; perdu plus de 30%. Ce sont les valeurs de haute technologie, les Tesla, Facebook, Apple qui ont plomb&eacute; les moyennes.&nbsp; Cela dit, le digital avait pris tellement de valeur sur les march&eacute;s que les sp&eacute;cialistes ne s&rsquo;inqui&egrave;tent pas trop d&rsquo;un retour &agrave; la normale. Globalement, les march&eacute;s am&eacute;ricains ne sont pas en risque. Au contraire.&nbsp;
Cela dit, ce changement de climat en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e a pris beaucoup de strat&egrave;ges de court, car beaucoup d&rsquo;observateurs pr&eacute;disaient la catastrophe pour 2023. Pour &ecirc;tre clair, ils restent tr&egrave;s circonspects.&nbsp;
Les march&eacute;s financiers ne sont pourtant pas pilot&eacute;s par des irresponsables. Ils g&egrave;rent l'&eacute;pargne mondiale de tous les salari&eacute;s (ou presque) et notamment des fonds de retraite. Ils ont des comptes &agrave; rendre. Leurs analyses m&eacute;ritent donc une attention particuli&egrave;re, d&rsquo;autant qu&rsquo;ils prennent des d&eacute;cisions qui les engagent.&nbsp;
Alors la vraie question que les responsables politiques, les chefs syndicaux devraient se poser, devrait porter sur les vraies raisons pour lesquelles les march&eacute;s financiers sont plus optimistes qu&rsquo;eux-m&ecirc;mes. Ce qui s&rsquo;est pass&eacute; au moment du Covid aurait d&ucirc; nous servir de le&ccedil;on. Au d&eacute;but du Covid et du premier confinement, la grande majorit&eacute; des analystes &eacute;tait tomb&eacute;e dans le catastrophisme. Personne ne croyait plus personne. Ok, sauf que si la pand&eacute;mie a provoqu&eacute; un s&eacute;isme mondial, les syst&egrave;mes &eacute;conomiques occidentaux ne se sont pas effondr&eacute;s. Et jamais les milieux financiers ont perdu le contr&ocirc;le des &eacute;v&egrave;nements.&nbsp;
On traverse actuellement le m&ecirc;me ph&eacute;nom&egrave;ne. A croire que les march&eacute;s financiers voient des &eacute;volutions et des tendances lourdes que le commun des mortels de la classe politique ne voit pas.
Sur la situation &eacute;conomique, d&egrave;s la semaine derni&egrave;re, les investisseurs ont compris que l&rsquo;inflation allait se calmer. En Europe, comme aux Etats-Unis, le ralentissement plus marqu&eacute; que pr&eacute;vu. D&rsquo;autant que la hausse des salaires est plus mod&eacute;r&eacute;e que ce que les &eacute;conomistes craignaient. D&rsquo;o&ugrave; un risque plus faible d&rsquo;une contagion &agrave; l&rsquo;ensemble des syst&egrave;mes &eacute;conomiques. L&rsquo;inflation a tendance &agrave; se calmer parce qu&rsquo;elle &eacute;tait tres cibl&eacute;e (sur l&rsquo;&eacute;nergie, les mati&egrave;res premi&egrave;res, les biens alimentaires) et que les march&eacute;s se r&eacute;gulent. La demande s&rsquo;est contract&eacute;e avec le ralentissement de l&rsquo;activit&eacute;.&nbsp;
Ce ralentissement pr&eacute;pare &eacute;videmment le terrain &agrave; la d&eacute;tente des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. L&rsquo;Europe peut red&eacute;marrer plus vite et plus fort que l&rsquo;Am&eacute;rique du Nord. L&rsquo;Europe a des moyens de financement avec une &eacute;pargne disponible consid&eacute;rable, l&rsquo;Europe a un mod&egrave;le social qui est certes couteux, mais qui est capable d&rsquo;absorber les chocs sur le terrain social. Enfin, l&rsquo;Europe a certes du mal &agrave; vivre son unit&eacute;, mais quoi qu'on dise, elle sort plut&ocirc;t renforc&eacute;e dans sa solidarit&eacute; et son unit&eacute; apr&egrave;s les &eacute;preuves de la Covid ou de la guerre. L&rsquo;agression russe a renforc&eacute; l&rsquo;Union europ&eacute;enne, et l&rsquo;OTAN au service de la protection europ&eacute;enne.&nbsp;
Tous ces faits expliquent que les march&eacute;s financiers pour l&rsquo;instant donnent une prime aux valeurs europ&eacute;ennes par rapport aux am&eacute;ricaines. Et cela, en d&eacute;pit du projet tr&egrave;s protectionniste de Joe Biden.&nbsp;
Sur la situation g&eacute;opolitique, les acteurs des march&eacute;s regardent avec beaucoup d&rsquo;attention l&rsquo;&eacute;volution de la Chine. Et d&eacute;sormais, les investisseurs sont beaucoup moins inquiets que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. D&rsquo;abord, parce que la Chine est sortie de son confinement, donc elle a fait red&eacute;marrer ses usines, et ouvert ses portes. Mais &ccedil;a ne veut pas dire qu&rsquo;elle va retrouver son r&ocirc;le d&rsquo;usine du monde. Cette affaire du Covid chinois marque un affaiblissement du r&eacute;gime politique et a pouss&eacute; les industriels occidentaux &agrave; modifier leur politique de localisation et leur sourcing. Pour le monde occidental, ce sont plut&ocirc;t de bonnes nouvelles. Reste l&rsquo;inconnue Ukraine, mais les Europ&eacute;ens ne voient pas comment la Russie pourrait gagner la guerre. Ils sont plus inquiets de &laquo;&nbsp;l&rsquo;apr&egrave;s Poutine&nbsp;&raquo;.&nbsp;
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Les boursiers européens redémarrent l’année sur les chapeaux de roue, sont-ils devenus fous ? 

Bourse de Paris

Les boursiers européens redémarrent l’année sur les chapeaux de roue, sont-ils devenus fous ? Jean-Marc Sylvestre

2022 a marqu&eacute; notre entr&eacute;e dans une &egrave;re d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute; g&eacute;opolitique absolue. Que ce soit la guerre en Ukraine, les troubles dans les Balkans, les heurts mortels en Asie centrale, ceux sur la ligne frontali&egrave;re opposant l&rsquo;Inde &agrave; la Chine ou encore les provocations men&eacute;es respectivement par Pyongyang en Asie du Nord-Est mais aussi par P&eacute;kin et son arm&eacute;e contre Ta&iuml;wan, toutes ces crises nous montrent l&rsquo;existence de rivalit&eacute;s structurelles profondes&nbsp;; lesquelles &eacute;taient largement pr&eacute;visibles au demeurant.
L&rsquo;Occident a longtemps et na&iuml;vement cru en la possible r&eacute;solution des conflits par la seule n&eacute;gociation avec les r&eacute;gimes autoritaires et par l&rsquo;accroissement des &eacute;changes &eacute;conomiques comme condition suffisante au maintien de la paix. Si la n&eacute;gociation est le principe m&ecirc;me de la diplomatie, il convient d&rsquo;en mesurer les limites et de rappeler que l&rsquo;intimidation militaire reste le&nbsp;plus s&ucirc;r moyen&nbsp;pour tenir en respect une dictature. Quant aux &eacute;changes &eacute;conomiques, loin d&rsquo;apaiser les relations entre les peuples, ils en attisent les frustrations. Alors, que faire&nbsp;?
La Covid-19 nous a rappel&eacute; avec force que la mondialisation n&rsquo;&eacute;tant pas ma&icirc;tris&eacute;e, le d&eacute;veloppement &eacute;conomique avait largement servi les int&eacute;r&ecirc;ts de la Chine et lesdits &eacute;mergents en d&eacute;pouillant chaque ann&eacute;e un peu plus les classes moyennes europ&eacute;ennes et am&eacute;ricaines de leurs savoir-faire industriels dans un premier temps puis de leur pouvoir d&rsquo;achat. On conna&icirc;t la suite&nbsp;: mont&eacute;e des populismes, pr&eacute;carisation des soci&eacute;t&eacute;s et d&eacute;mission morale du collectif min&eacute; par la sinistrose et l&rsquo;absence de d&eacute;fis &agrave; relever en commun. L&rsquo;ann&eacute;e 2022 marque en cela le probable coup d&rsquo;arr&ecirc;t de cette mondialisation dangereuse et le grand retour des Etats. L&rsquo;exemple de la France est en cela symptomatique. La conversion du Chef de l&rsquo;Etat Emmanuel Macron, nagu&egrave;re n&eacute;o-lib&eacute;ral devenu champion du souverainisme, est &eacute;loquente. Y compris dans le choix de sujets sensibles et &eacute;lectoralement p&eacute;rilleux comme le retour du nucl&eacute;aire dans le domaine civil, le renforcement des moyens militaires ou le rapatriement de secteurs d&rsquo;activit&eacute;s industrielles que le pouvoir juge d&eacute;sormais vitaux.
En somme, la pand&eacute;mie nous aura alert&eacute;e de la vuln&eacute;rabilit&eacute; encourue comme le serait un cauchemar qui, provoquant la conscience, nous darde, et nous pousse &agrave; une mutation, &agrave; un sursaut vital. Cependant, nous ne sommes pas seuls. Pour le meilleur&nbsp;: que la France soit membre de l&rsquo;OTAN est une b&eacute;n&eacute;diction. L&rsquo;Alliance atlantique sanctuarise notre territoire et expose Vladimir Poutine &agrave; une puissance de feu si terrifiante que la Russie pourrait en &ecirc;tre &agrave; jamais totalement vitrifi&eacute;e. Pour le pire&nbsp;: la Russie s&rsquo;effondre. M&ecirc;me si elle a de beaux restes, son affaiblissement quotidien r&eacute;veille des tensions dans son espace proche et l&rsquo;on peut craindre dans les mois &agrave; venir des situations &agrave; laquelle ce gigantesque Etat-continent a &eacute;t&eacute; plus d&rsquo;une fois confront&eacute;&nbsp;: l&rsquo;anarchie g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, la s&eacute;cession de provinces enti&egrave;res et des mutineries au sein de l&rsquo;arm&eacute;e.
Quel impact pour l&rsquo;Europe, pour la France&nbsp;? Le premier r&eacute;flexe sera d&rsquo;endiguer le mal au moyen d&rsquo;un cordon sanitaire. Dans les faits, ce cordon sanitaire existe d&eacute;j&agrave; et traverse le territoire ukrainien comme&nbsp;&Eacute;tat-tampon,&nbsp;l&agrave; m&ecirc;me o&ugrave; s&rsquo;est jou&eacute;e il y a tout juste un si&egrave;cle la premi&egrave;re guerre sovi&eacute;to-polonaise. Poursuivons notre prospective&nbsp;: aux antipodes de la Russie proprement dite, la Sib&eacute;rie passe sous le contr&ocirc;le chinois. Ce qui est de l&rsquo;ordre de la fiction ne le sera peut-&ecirc;tre plus dans quelques mois. La rencontre virtuelle du 30 d&eacute;cembre 2022 entre Xi Jinping et Vladimir Poutine semblait m&ecirc;me en donner un avant-go&ucirc;t amer pour Moscou &agrave; ce qui appara&icirc;t de plus en plus comme &eacute;tant de l&rsquo;ordre du possible. Hydrocarbures &agrave; bas co&ucirc;t et hypoth&egrave;se d&rsquo;une cession &agrave; bail de territoires que convoite la Chine depuis des si&egrave;cles irait dans le sens des exigences chinoises contre un soutien somme toute tr&egrave;s relatif de P&eacute;kin envers Moscou&nbsp;; Chinois et Russes ayant toutefois en partage une haine absolue de l&rsquo;Occident, et cette haine est, rappelons-le, le ciment v&eacute;ritable donn&eacute; &agrave; la nature de leurs relations.
Cet in&eacute;luctable n&rsquo;est-il pas&nbsp;en train&nbsp;de se d&eacute;rouler d&eacute;j&agrave; depuis plusieurs semaines, et sous nos yeux ? Le sommet de l&rsquo;Organisation de Coop&eacute;ration de Shanghai &agrave; Samarkand, en septembre dernier, semblait rappeler que la majorit&eacute; des Etats de l&rsquo;Asie centrale jouait davantage la carte de P&eacute;kin plut&ocirc;t que celle de Moscou. 2023 verra-t-elle donc le triomphe de Xi Jinping sur la sc&egrave;ne internationale ? Sauf si la situation sanitaire en Chine venait &agrave; empirer, provoquant par l&agrave;-m&ecirc;me une r&eacute;cession &eacute;conomique telle que le r&eacute;gime serait emport&eacute;&hellip;D&rsquo;aucuns comparent d&eacute;j&agrave; les cons&eacute;quences de la pand&eacute;mie &agrave; celles provoqu&eacute;es par Tchernobyl en 1986 pour l&rsquo;Union Sovi&eacute;tique. L&rsquo;histoire est toujours plus complexe qu&rsquo;on ne le croit et surtout le contexte li&eacute; &agrave; ces deux ph&eacute;nom&egrave;nes est totalement oppos&eacute;.
Rappelons que l&rsquo;URSS &eacute;tait alors en guerre en Afghanistan, que son &eacute;conomie &eacute;tait au plus mal et que Gorbatchev en &eacute;tait le dirigeant. Rien de commun avec la Chine et son dirigeant d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&hellip;Mais toutes ces sp&eacute;culations ne sauraient nous faire oublier que nous sommes en vie et que nous avons des ressources certaines pour affronter ces p&eacute;riodes de temp&ecirc;tes. Confions donc notre jugement sur l&rsquo;avenir &agrave; notre propre sagacit&eacute;, &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience de nos a&icirc;n&eacute;s aussi, et n&rsquo;ayons pas peur de dire &agrave; la mani&egrave;re de Winston Churchill en plein Blitzkrieg, cigare &agrave; la bouche et pistolet-mitrailleur &agrave; la main : &laquo; Nous sommes s&ucirc;rs que tout finira bien &raquo;. Bonne ann&eacute;e donc et que l&rsquo;&eacute;clair nous dure !

Prospective 2023

"2022, ère de l'anxiété géopolitique absolue. 2023 pourrait l'être tout autant..." Emmanuel Lincot

Atlantico : La Finlande <a href="https://www.nytimes.com/2023/01/10/world/europe/finland-misinformation-classes.html" target="_blank" rel="noopener">&eacute;duque ses enfants &agrave; d&eacute;tecter la d&eacute;sinformation</a> avec une nouvelle m&eacute;thode. Quelle est cette strat&eacute;gie ?
Charly Salonius-Pasternak : Il est important de dire qu'il ne s'agit pas d'une seule approche, il n'y a pas de "classe" donn&eacute;e pour traiter le sujet. Ce n'est pas dans toutes les classes - tu vas avoir du mal &agrave; en parler en menuiserie - mais si tu es en histoire ou en sciences sociales, alors le professeur peut en parler et le faire de diff&eacute;rentes mani&egrave;res selon la mati&egrave;re, la situation, ou l'&acirc;ge des &eacute;l&egrave;ves, etc. L'id&eacute;e est d'avoir des discussions sur l'origine de l'information, est-ce fiable ou non, etc. Les enseignants comprennent que la d&eacute;sinformation est un sujet o&ugrave; ils doivent am&eacute;liorer les connaissances de leurs &eacute;l&egrave;ves. En gros, quand un sujet revient en cours de maths. L'enseignant est encourag&eacute; &agrave; en discuter plut&ocirc;t que de simplement l'ignorer et de parler de math&eacute;matiques. Il est plus important de couper les racines d'une rumeur que de faire des calculs, ils se rattraperont plus tard.
Pourquoi est-il n&eacute;cessaire de faire cela ? Quelles sont les racines de cette politique ? La pand&eacute;mie de Covid-19 ? La guerre en Ukraine? Autre chose ?&nbsp;
L'exigence explicite de traiter des choses comme celle-ci date d'environ une d&eacute;cennie. L'id&eacute;e est d'&eacute;duquer mieux les gens pour qu'ils deviennent de bons citoyens. Ce n'est pas, contrairement &agrave; d'autres pays, suite &agrave; un &eacute;v&egrave;nement important que ces d&eacute;cisions ont &eacute;t&eacute; prises. Mais &eacute;videmment le climat actuel permet de bien rendre plus facile la justification de ce genre de politiques. L'actualit&eacute; a pu servir d'exemple concret aux probl&egrave;mes de d&eacute;sinformation. Est-ce que cela veut dire que tous les m&eacute;dias finlandais sont irr&eacute;prochables ? &Eacute;videmment que non, mais il y a une prise de conscience que tous ne se valent pas.
La Finlande s'est class&eacute;e n&deg;1 sur 41 pays europ&eacute;ens en mati&egrave;re de r&eacute;silience contre la d&eacute;sinformation pour la cinqui&egrave;me fois cons&eacute;cutive dans une enqu&ecirc;te publi&eacute;e en octobre. Est-ce la preuve du succ&egrave;s de cette politique ? Quelles sont les raisons de ce succ&egrave;s ?&nbsp;
Je pense que oui. Cela a &agrave; voir avec une culture g&eacute;n&eacute;rale des m&eacute;dias. C'est plus facile en Finlande pour de nombreuses raisons : confiance dans les institutions, confiance dans les enseignants, syst&egrave;me scolaire complet, universit&eacute; gratuite, &eacute;ducation des adultes gratuite, grande confiance dans les m&eacute;dias. Le simple fait qu'il y ait une justification possible apr&egrave;s s'&ecirc;tre d&eacute;barrass&eacute; du feu est, en soi, un bon signe. Aux &Eacute;tats-Unis, par exemple, les gens ne sont m&ecirc;me pas d'accord sur les faits.&nbsp;
Comparativement, les Finlandais croient davantage en une approche pratique et rationnelle. Ils ont, en g&eacute;n&eacute;ral, une fa&ccedil;on rationnelle de faire les choses et de r&eacute;soudre les choses. Cela impacte parfois leur c&ocirc;t&eacute; &eacute;motionnel.&nbsp;
Selon un r&eacute;cent sondage fran&ccedil;ais, la proportion de <a href="https://twitter.com/franceinfo/status/1613407255247863809?s=43&amp;t=Xt0gPh5QRXK8tAVq_yVdDw%EF%BB%BF" target="_blank" rel="noopener">jeunes ayant une perception positive des sciences a baiss&eacute; de 22 points</a> en cinquante ans. Est-ce pour pr&eacute;venir de telles situations que la Finlande a d&eacute;cid&eacute; d'agir ?&nbsp;
En Finlande, la croyance en la science n'a pas diminu&eacute; pendant des d&eacute;cennies. Ce n'est pas quelque chose qui s'exporte en soi, mais &ccedil;a peut donner des le&ccedil;ons. Sur la fa&ccedil;on de parler des enseignants ou des politiciens. Il y a un respect des experts. M&ecirc;me les partis d'extr&ecirc;me droite, lorsqu'ils critiquent des d&eacute;cisions, ne critiquent pas - pour la plupart - la science qui les sous-tend. Bien s&ucirc;r, il faut questionner la science, &ccedil;a en fait partie, mais c'est un questionnement rationnel.
Quelles pourraient &ecirc;tre les le&ccedil;ons de la politique finlandaise pour les autres pays europ&eacute;ens ?&nbsp;
La confiance sociale dans le gouvernement, le discours public, les m&eacute;dias et la science, ne peut pas &ecirc;tre transpos&eacute;e ou construite d'un coup. Mais c'est quelque chose &agrave; laquelle il faut tendre. Ce qui peut &ecirc;tre fait, c'est de commencer le processus de discussion de la d&eacute;sinformation. M&ecirc;me d&egrave;s la garderie si n&eacute;cessaire. D&eacute;velopper l'id&eacute;e qu'il est normal de discuter de notre source d'information est quelque chose qui peut &ecirc;tre fait. La culture de la discussion peut &ecirc;tre copi&eacute;e.

Education

La Finlande éduque ses enfants à la détection de la désinformation. Et y parvient fake news théories du complot médias alerte enseignement éducation science Charly Salonius-Pasternak

Les huit derni&egrave;res ann&eacute;es (2015-2022) ont &eacute;t&eacute; les huit plus chaudes jamais enregistr&eacute;es dans le monde, d&eacute;passant toutes de plus d&rsquo;un degr&eacute; les temp&eacute;ratures pr&eacute;industrielles, a annonc&eacute; mardi 10 janvier le programme europ&eacute;en sur le changement climatique Copernicus (C3S). &laquo;Environ 1,2&deg;C&raquo; plus chaude que la moyenne de la p&eacute;riode 1850-1900, l'ann&eacute;e 2022 confirme la tendance du r&eacute;chauffement climatique avec des s&eacute;cheresses et des inondations exceptionnelles, ainsi qu'une nouvelle augmentation de la concentration des gaz &agrave; effet de serre, souligne le rapport annuel de ce programme europ&eacute;en.
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L'ann&eacute;e 2022 en Europe se classe comme la deuxi&egrave;me la plus chaude, le record &eacute;tant d&eacute;tenu par l'ann&eacute;e 2020, avec 0,3 degr&eacute; de plus. Cette ann&eacute;e, "les temp&eacute;ratures en Europe ont augment&eacute; de plus du double de la moyenne mondiale" pr&eacute;cise Copernicus. Cela pr&eacute;sente un indicateur suppl&eacute;mentaire&nbsp;du d&eacute;r&egrave;glement climatique, avec des records de temp&eacute;rature annuelle observ&eacute;s dans plusieurs pays d'Europe occidentale et m&eacute;ridionale.
&Agrave; l'&eacute;chelle mondiale, l'ann&eacute;e 2022 repr&eacute;sente la cinqui&egrave;me ann&eacute;e la plus chaude.

Réchauffement climatique

Une nouvelle inqui&eacute;tante ?&nbsp;La Banque mondiale a r&eacute;vis&eacute; fortement mardi ses pr&eacute;visions de croissance mondiale pour 2023, qu'elle anticipe d&eacute;sormais &agrave; 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l'inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine. L'institution internationale a, dans son rapport sur les perspectives &eacute;conomiques mondiales, r&eacute;vis&eacute; ses pr&eacute;visions pour la quasi-totalit&eacute; des pays d&eacute;velopp&eacute;s et pr&egrave;s de 70% des pays &eacute;mergents ou en d&eacute;veloppement, avec notamment une croissance faible aux &Eacute;tats-Unis et nulle en Europe.
Elle ne s'attend ensuite qu'&agrave; une reprise mondiale mod&eacute;r&eacute;e en 2024 (+2,7%). &laquo;Il s'agit de la croissance la plus faible sur les trois derni&egrave;res d&eacute;cennies&raquo; &agrave; l'exception de la crise de 2008 et des cons&eacute;quences de la pand&eacute;mie en 2020, a insist&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP Ayhan Kose, directeur du groupe de recherche de la Banque mondiale, &laquo;c'est une &eacute;volution complexe pour l'&eacute;conomie mondiale et ce ralentissement est g&eacute;n&eacute;ral&raquo;.
Et la tendance pourrait encore empirer, avec un risque r&eacute;el de r&eacute;cession, en cas de nouveau choc sur l'&eacute;conomie, qu'il soit caus&eacute; par une reprise de l'inflation, une nouvelle vague de Covid ou les tensions g&eacute;opolitiques. En cas de hausse des taux d&rsquo;un point de pourcentage par les banques centrales au niveau mondial, &laquo;la croissance mondiale serait 0,6% moins &eacute;lev&eacute;e, ce qui signifie un recul de 0,3% du PIB par habitant&raquo;, et donc &laquo;une r&eacute;cession technique mondiale&raquo;, a d&eacute;taill&eacute; Ayhan Kose. Dans un tel cas de figure, la d&eacute;cennie 2020 serait la premi&egrave;re depuis la Seconde guerre mondiale &agrave; &ecirc;tre confront&eacute;e &agrave; deux r&eacute;cessions, a pr&eacute;cis&eacute; la BM dans son rapport.

Croissance pour 2023

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