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Reconfinement : pas de raison sanitaire à maintenir la fermeture des petits commerces et des indépendants
©SEBASTIEN BOZON / AFP

Primum non nocere

"Monsieur le président il faudra au plus vite, ouvrir les petits commerces, et laisser exercer les indépendants", demande le Dr Jérôme Marty, président de l'UFLMS (Union française pour une médecine libre), dans cette lettre ouverte.

Jérôme Marty

Jérôme Marty

Président de l'Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, est médecin généraliste et gériatre à Fronton, près de Toulouse.

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Alors que les courbes relatives à la propagation de la covid19 baissent depuis plusieurs jours, il faudra au plus vite permettre aux artisans , commerçants, TPE, TPI et independants de pouvoir reprendre leurs activités.

Monsieur le president, les « petits » sont le sang de la France, son énergie . Ils sont partout, sur tout le territoire, si nombreux, si présents, si silencieux que l’on ne les voie plus.

Ils sont les principaux employeurs de notre pays mais jamais ne sont pris en compte. 

Chez les « petits » un plus un plus un plus un plus un fera toujours un et l’on entend pas un, on écoute pas un.

Monsieur le président la communication et la priorité décisionnelle doivent se faire à front renversé. L’urgence immédiate  n’est pas aux grands groupes , aux grandes entreprises, elles ont les aides , parfois les reserves, toujours les structures organisationnelles pour faire face aux crises.

L’urgence immédiate est aux « petits ». Le commandement a décidé d’un confinement « adapté » par rapport à celui de la premiere vague, mais cette adaptation, n’a pas tenu compte de la spécificité de ces entreprises, pas plus que de leur adaptation à la situation épidémique. Après des millions de tests, (d’un objectif de 700000 tests par semaine annoncé le 11 mai à plus de 2 millions de tests aujourd’hui) et donc des millions de contact-tracing, il aurait du être possible de déterminer si il y avait un risque de contamination dans ces lieux ou il y a peu de monde en un même temps et donc peu d’interactions sociales. Ou sont ces chiffres et ces analyses? 

Alors que celles ci avaient mis en oeuvre quantité de mesures de protections face au risque de contamination, elles ont été fermé « dans le doute »

Dans ces petites entreprises pas de rassemblement de population, pas de self ou de cantine regroupant des dizaines voir des centaines de salariés en lieu clos lors des repas, pas de concentration de salariés en open space. 

Chez elle pas de difficulté d’application des regles essentielles à la propagation de la Covid19.

Monsieur le président, tous les jours dans nos cabinets nous recevons des femmes et des hommes qui souffrent de leur avenir, qui nous expriment leur detresse économique et sociale, et qui nous alertent sur leurs absences de solutions et d’issues et, nous voyons poindre des drames.

Monsieur le président nous connaissons mieux de cette maladie, nous savons les modes de contaminations, et les lieux à risques. Nous savons que le risque est aux lieux clos. Les petites entreprises doivent êtres fournies en detecteur de CO2 alertant sur les moments d’aération, l’urgence est aussi à la livraison de systèmes permettant l’aération ou la filtration et le renouvellement de l’air. Cela ce fait dans d’autres pays Européen, ou en est la France ? 

Des autotests salivaires devraient également  etres fournis à ces entreprises afin de favoriser leurs activités , vous les avez annoncé lors de votre discours du 14 octobre, ou en est la France ?

Dans l’attente de ces indispensables outils, il faudra, au plus vite,  permettre la réouverture de ces petites entreprises de commerces, d’artisanat et d’indépendants,  avant qu’elles ne disparaissent. Les aides inconstantes qui leurs sont fournies ne sont que de fragiles bouées provisoires qui leur maintiennent la tête hors de l’eau alors que leurs pieds s’alourdissent de charges et de dettes...Demain une fois la bouée retirée, combien se noieront ?

Si le nombre de patients atteint de Covid19 semble regresser depuis quelques jours , cette embellie est encore fragile. Il vous appartient monsieur le président, de trouver ce fragile équilibre entre lutte contre la maladie et protection des « petites » entreprises . Il est temps de faire du « primum non nocere », la loi d’urgence pour les « petits » .

Dr Jérôme Marty
Président UFMLS

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