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« C est l’enfer pour les gens » a dit Martine Aubry. Mais l’enfer c’est bien elle qui l’a pavé avec ses bonnes intentions !
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Agression à Lille

La maire de Lille a la mémoire bien courte.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Laura, une comédienne de 43 ans, a été violemment agressée dans le quartier (sensible) de Lille-Moulins. Un groupe de « jeunes » l’a très vulgairement insultée; Elle leur a répondu en haussant le tête. Résultat : une double fracture de la mâchoire. 

Le visage tuméfié elle a, dans une vidéo, lancé un appel à la maire de Lille : « Que comptez-vous pour faire que cela cesse ? Ici les dealers font la loi » a-t-elle déclaré. Martine Aubry a bien été obligée de répondre : « Ce n’est pas supportable. C’est l’enfer pour les gens ».

Pourtant il y a quelques années la maire de Lille ne voyait pas sa ville comme un enfer mais plutôt comme un paradis. Interviewée par Le Point, elle se disait fière d'avoir transformé sa cité. Elle décrivait la métropole du Nord comme une ville heureuse où il faisait bon vivre. Une ville mixte, riche, selon elle, de cette diversité. « Là où d’autres ont relégué certains en banlieue, nous leur avons permis de s’installer en centre ville ». 

Et sur sa lancée elle vantait le mélange lillois : « des riches,  des pauvres, des jeunes, des vieux,  des gens de toutes origines et de toute confession ». En conséquence de quoi Martine Aubry, attachée à la diversité, avait installé des horaires spécifiques pour les femmes musulmanes dans les piscines de la ville…

Elle mettrait cette réussite sur le compte de  la mentalité des gens du Nord : « ils ont toujours été très accueillants ». Mais que fait-on quand les accueillis - ceux du quartier de Lille-Moulins par exemple - ne sont pas, eux, très accueillants.

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