La primaire de New York a fait trois énormes perdants. Deux dans le camp républicain, Ted Cruz et John Kasich. Un chez les démocrates, Bernie Sanders.
Cruz et Kasich sont désormais mathématiquement éliminés de la course. Ils ne pourront plus parvenir à réunir les 1237 délégués nécessaires à la nomination. Leur seule chance d’être le candidat républicain de novembre est de se voir désigné lors de la convention, qui se tiendra en juillet, si Trump, lui-même, ne parvient pas au seuil magique d’ici la fin des primaires. A partir d'aujourd'hui donc pour les électeurs Républicains, un vote contre Trump est un vote pour une « convention négociée », c’est-à-dire une bataille de chiffonniers devant des millions de téléspectateurs américains.
Bref, le chaos !
Quant à Sanders, les pressions sur son retrait vont désormais se multiplier. Il n’a plus de véritable chance de gagner, non plus. Ce que l’on savait depuis des semaines. Il lui fallait un « gros coup » pour espérer renverser la donne. Il a échoué. Il va devoir en tirer les conséquences.
Avec le vote de l’Etat de New York, la saison des primaires aux Etats-Unis est entrée dans son troisième acte. Le dernier avant les conventions de juillet. Une fois n’est pas coutume, New York était au centre de toutes les attentions. Cet Etat du nord-est des Etats-Unis qui englobe la ville de New York, première métropole américaine, mais s’étend jusqu'à la frontière canadienne, tient traditionnellement sa primaire au printemps. Alors que les jeux sont déjà faits, ou en bonne voie de l’être. Ne laissant à ses électeurs d’autre option que d’entériner le choix des autres ou de voter pour rien. Or cette année, ce n’était pas le cas. New York avait même la possibilité de faire basculer les courses. Chez les Démocrates, comme chez les Républicains. ET c’est exactement ce qui s’est passé.
Côté démocrate, Hillary Clinton a remporté une victoire déterminante, avec 58% des voix contre 42% pour Bernie Sanders, prouvant qu’elle est capable de gagner les Etats qui comptent. Côté républicain, Donald Trump a triomphé, au-delà des attentes, devenant le seul candidat encore capable de l'emporter à la régulière. Car lui seul est désormais en mesure de réunir, le nombre de délégués nécessaires pour être assuré de la nomination, dans le contexte des primaires qui durent jusqu'au 7 juin,.
Après sept victoires consécutives de son adversaire, Bernie Sanders, Hillary Clinton a remis les pendules à l’heure. A la vérité, personne ne doutait de son succès. Ses idées, libérales-progressistes reflètent parfaitement la mentalité des New-Yorkais. Et elle jouait « à domicile ». En effet, si Sanders est un natif de Brooklyn, l’un des « burroughs » de New York, il a fui la « Grosse Pomme » pour les vergers du Vermont dans les années soixante, voici près de cinquante ans. Hillary Clinton au contraire est devenue New-yorkaise. Née à Chicago et ayant grandi dans l’Illinois elle s’est installée à Chappaqua, dans le comté de Rochester, à la fin des années 1990 afin de se présenter au siège de sénateur de cet Etat. Elle y fut élue en 2000 et réélue en 2006.
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