Filière menacée
Pesticides : une dérogation accordée par le gouvernement pour sauver la culture de la betterave
Le gouvernement a l’intention d’autoriser les agriculteurs à utiliser dès 2021 sous "conditions strictes" des semences de betteraves enrobées d'un insecticide interdit depuis 2018, afin de "pérenniser" la filière sucrière française, malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement et des apiculteurs.
Face à la recrudescence du virus de la jaunisse, les planteurs de betteraves français vont pouvoir réutiliser un insecticide interdit en raison de ses conséquences sur les insectes et les pollinisateurs.
Le ministère de l’Agriculture a annoncé jeudi son intention d’obtenir "une modification législative cet automne" permettant de déroger à l’interdiction de certains néonicotinoïdes, au plus tard jusqu’en 2023. Ces insecticides, qui s’attaquent au système nerveux des insectes et donc des pollinisateurs comme les abeilles, ont été interdits de tout usage phytosanitaire.
Les planteurs de betteraves français alertaient depuis plusieurs semaines au sujet de la situation de la filière sucrière, démunie selon eux face aux pucerons verts, presque immanquablement vecteurs du virus de la jaunisse qui fait s’effondrer les rendements.
Cette décision a été accueillie avec un vrai soulagement pour les agriculteurs de ce secteur qui fait vivre des milliers de personnes en France.
Les betteraves touchées par une maladie vont pouvoir être traitées par ce pesticide et ainsi sauver la filière.
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