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Déception

Réforme des retraites : Les syndicats très déçus par les annonces d'Edouard Philippe

Après le discours d'Edouard Philippe, les syndicats appellent à maintenir le mouvement de grève. La CFDT, jusque là à l'écart a annoncé qu'elle allait le rejoindre.

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a réagi ce mercredi après-midi face aux annonces faites par Edouard Philippe ce matin. Le Premier ministre a présenté aujourd'hui le fond de la réforme des retraites, une réformes qui a fortement déçu les syndicats, dont la CGT.

Selon le numéro 1 de la CGT, "le gouvernement s'est moqué du monde". Précisant son ressenti il a également déclaré : "Le gouvernement veut individualiser le système de retraite (...). Tout le monde va travailler plus longtemps, c'est inacceptable". Un discours qui se veut sévère et tranche avec l'attitude plus positive qu'il adoptait quelques jours auparavant. En effet, se voulant plus optimiste Martinez déclarait encore il y a quelques jours que balle était "dans le camp du gouvernement (...) Qu'il entende la colère. Qu'il dise qu'il n'y a que les imbécile qui ne changent pas d'avis. Qu'il remette les compteurs à zéro". Après le discours d'Eoduard Philippe, il n'est plus question pour le secrétaire général de la CGT d'attendre que le gouvernement réagisse. En effet, il a d'ores et déjà appelé à "amplifier le mouvement de grève".

Même refrain dans les rangs de la CFDT

Et le ton n'est pas très différent dans les rangs de CFDT. Jusqu'alors le mouvement dirigé par Laurent Berger n'avait pas appelé à manifester, restant volontairement en retrait ces derniers jours. Mais cette attitude devrait désormais prendre fin. Réagissant à son tour aux propos tenus par Edouard Philippe, Berger a annoncé que "la ligne rouge" avait été franchie par le gouvernement. 

"Pour la CFDT, il y avait une ligne rouge dans cette réforme. C’était le fait de ne pas mélanger la nécessité d’une réforme systémique pour rendre le système plus juste, plus lisible, et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs de travailler plus pour travailler plus longtemps. Cette ligne rouge est franchie. Et ce n’est pas parce que on nous montre un chemin dont on aurait soi-disant les manettes…finalement on sait qu’il y aurait un âge d’équilibre de 64 ans fixé d’ores et déjà par cette réforme" a déclaré le numéro de la CFDT avant de conclure que le bureau national de la CFDT se réunierait cet après-midi pour décider des suites à donner.

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