Après le départ de Laurent Wauquiez dimanche, suite à la défaite des Républicains aux Européennes, Valérie Pécresse a annoncé une décision forte mercredi soir sur le plateau d'Anne-Sophie Lapix, lors du journal télévisé de 20 heures de France 2.
La présidente de la région Ile-de-France a annoncé qu'elle quittait le parti Les Républicains.
"J'ai décidé en femme libre de quitter Les Républicains. J'ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra se faire à l'intérieur, et qu'elle doit se faire à l'extérieur du parti. Le parti est cadenassé de l'intérieur. Il est cadenassé dans son organisation mais il est aussi cadenassé dans ses idées".
Valérie Pécresse estime que la droite a besoin d'un "électrochoc".
Le départ de Valérie Pécresse, trois jours seulement après la démission de Laurent Wauquiez, marque une nouvelle étape au sein de la crise profonde de la droite française. Ce séisme intervient après le revers électoral de la liste des Républicains, emmenée par François-Xavier Bellamy, et le score historiquement bas de 8,48%.
Valérie Pécresse souhaitait "tout rénover du sol au plafond en ouvrant les portes et les fenêtres".
"Je pense qu’aujourd’hui, ça n’est plus possible dans le parti. Tous ceux qui sont aujourd’hui dans le parti, qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d’aujourd’hui".
Selon les informations de Franceinfo, plusieurs centaines d'élus pourraient quitter Les Républicains et suivre Valérie Pécresse, dans son propre mouvement, Libres !, lancé en septembre 2017.
"Aujourd'hui, tous ceux qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d'aujourd'hui. Cela fait trois ans que je plaide pour un changement de ligne et un élargissement de la droite. J'ai été toute seule pour défendre les droits des femmes, l'écologie positive."
Elle a affirmé avoir prévenu le président du Sénat, Gérard Larcher, et l’ancien président Nicolas Sarkozy de sa démarche.
Le patron des députés Les Républicains, Christian Jacob, a jugé "totalement incompréhensible" la décision et la démarche de Valérie Pécresse.
Dans un entretien accordé à la rédaction du Parisien, Jean Leonetti, président intérimaire du parti Les Républicains, estime que "Valérie Pécresse ne représente pas l’ensemble de la droite".
Gérard Larcher a annoncé une grande convention nationale sur l'avenir des Républicains pour le mois d'octobre.
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