Emmanuel Macron justifie les convocations de journalistes à la DGSI<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Crédits Photo: Capture d'écran Iceland

Liberté de la presse

Emmanuel Macron justifie les convocations de journalistes à la DGSI

Le président de la République a répondu vendredi soir à une interview donnée sur la plateforme de vidéos Youtube, menée par le vidéaste Hugo Travers. Au cours de l'entretien, le président de la République a été interrogé sur la convocation par la DGSI de plusieurs journalistes (à partir de la 26e minute sur la vidéo), dont une journaliste du Monde, Ariane Chemin, pour certaines révélations dans les affaires Benalla, et plusieurs journalistes du site Disclose.ngo suite à des révélations sur la vente d'armes françaises utilisées au Yémen. Au total, neuf journalistes ont été ou vont être auditionnés par la DGSI.

Emmanuel Macron a justifié ces procédures au nom de la "sécurité nationale" et de la "liberté des individus". "Pour la DGSI, il y a deux affaires. Liberté de la presse et liberté des sources totales. Mais elles doivent être composées avec les libertés des autres ! Il y a l'affaire des armes au Yémen où des journalistes ont révélé le contenu d'une note confidentielle des services", a expliqué Emmanuel Macron. "Ils font leur travail de journaliste. On ne leur demande pas d'où ça vient. Il y a la protection des sources. C'est très bien. On la protège et j'y veille."

Néanmoins, a-t-il poursuivi, "à côté de ça, il y a une sécurité nationale. Elle crée des obligations de réserve. On doit composer avec les deux. Donc, il y a une enquête qui a été ouverte sur ce sujet. Parce que c'est grave. Parce que sinon n'importe quel journaliste peut se procurer par une indélicatesse des documents qui relèvent de la sécurité nationale et les mettre sur la place publique".

"Quand c'est classifié en sécurité nationale, c'est qu'il y a une raison", a-t-il balayé.

"Deuxième affaire, c'est la révélation du nom d'une personne des forces spéciales liée à la fameuse affaire Benalla. Dans le cas présent, ce n'est pas l'Etat qui a porté plainte. La convocation de journalistes du 'Monde' est liée à la plainte de cette personne. Celle-ci mène une activité confidentielle et dangereuse", a expliqué Emmanuel Macron. 

Dans un appel commun publié mercredi, une quarantaine de sociétés de journalistes et rédacteurs ont "rappelé une nouvelle fois que la protection des sources a été consacrée par la Cour européenne des droits de l’homme comme "l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse", et que le secret-défense ne saurait être opposé au droit à l’information".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !