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Crédits Photo: capture d'écran France 2 / Franceinfo

"Bras armé des Gilets jaunes"

Les images de l'arrestation du principal suspect dans la prise d’otages à Blagnac

Pendant plusieurs heures, un jeune homme, âgé de 17 ans, a retenu quatre femmes en otage dans un bureau de tabac de Blagnac en Haute-Garonne, mardi soir. Il s'est finalement rendu sans heurt, peu avant minuit. Le suspect est sorti du commerce, bière et cigarette à la main, après avoir libéré les quatre femmes otages entre 19h30 et 21 heures. Les agents du Raid et de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont alors maîtrisé le principal suspect. Le preneur d'otages a depuis été placé en garde à vue, selon la préfecture. Il sera interrogé pendant 48 heures avant d'être déféré, selon le procureur de Toulouse, Dominique Alzeari.

Ce jeune garçon était déjà connu des services de police. Il s’est présenté comme le "bras armé" des Gilets jaunes. 

Arrivé vers 16h dans l’établissement, il était armé, casqué et muni d’une Go Pro sur le torse. Au cours de la prise d’otages, il a tiré au moins deux fois en l’air pour exiger que les forces de l’ordre s’éloignent. Suite à l’intervention du Raid, il a fini par libérer la patronne et les employées de l’établissement - d’abord une otage à 20h, puis trois autres une heure plus tard -, avant d’être interpellé vers 23h45. Son interpellation a nécessité plusieurs heures de discussion avec un négociateur, avant de se dérouler finalement "dans le calme", selon les hommes du Raid. Le jeune homme est présenté comme "fragile" par les autorités.

Selon le témoignage de Sarah, la responsable du bar PMU, sur RTL, le jeune homme s’est présenté aux otages comme "la branche armée des Gilets jaunes". Selon elle, "il s’attaquait à un bar-tabac PMU parce que c’était un lieu très taxé, il voulait une France égalitaire". Le jeune homme a permis aux otages de joindre leurs proches par téléphone pour les rassurer, mais aussi de boire et de se restaurer.

Yanis D. a filmé son action et l’a diffusée en live sur Facebook, avant de la publier sur Snapchat. Le principal suspect prononce les mots suivants dans une une vidéo partagée sur Youtube et Twitter, selon des informations du Figaro : "J’ai été recruté par une milice. C’est une milice armée, qui cherche à ce que l’État soit plus juste (...). Les actions prochaines seront à la Bastille, Paris (...) Je suis pas un terroriste, je fais juste ça pour que les gens vivent mieux".

Dans un communiqué diffusé mercredi, les Gilets jaunes de Toulouse "déplorent" cette prise d’otages et condamnent les expressions "milice" et "bras armé" utilisées par le forcené.

Yanis D. a un profil de petit délinquant local avec une demi-douzaine de faits de "violences, recels et dégradations de biens publics" commis dans l’agglomération toulousaine depuis l’âge de 13 ans. L’adolescent a aussi été interpellé à Toulouse pour "participation à un attroupement en vue de commettre des violences ou des dégradations" le 15 décembre dernier, lors d’une manifestation des Gilets jaunes. 

Le jeune homme semble présenter des fragilités psychologiques. Lors d’une perquisition effectuée à son domicile, un mot intitulé "testament" a été retrouvé, dans lequel il semblait "assez dépressif", selon le procureur de la République. Le garçon se dit préoccupé par une maladie - vraisemblablement, un problème cardiaque -, et lègue des biens à sa mère. 

Durant la prise d’otages, l’adolescent était muni d’un arsenal étonnant. Selon La Dépêche du Midi, il serait arrivé devant le bureau de tabac sur un vélo pliable électrique, qu’il aurait ensuite garé devant l’enseigne. Selon le quotidien, il était aussi muni d’un pistolet d’alarme, une arme qui ne tire pas de balles réelles mais peut ressembler à un vrai calibre. Il est donc possible qu’il se soit procuré cette arme factice dans le cadre de la pratique d’un jeu Airsoft. C’est avec cette arme factice qu’il a tiré à deux reprises en l’air pour intimer aux forces de l’ordre, qui avaient encerclé le bar-PMU, de reculer. Selon France 3 Occitanie, l’adolescent aurait diffusé une autre vidéo sur les réseaux sociaux au début de sa prise d’otage, dans laquelle il montre son pistolet, ainsi qu’un sac-à-dos noir dans lequel il indique avoir d’autres armes.

Les enquêteurs s’interrogent sur les motivations réelles du jeune garçon. Selon le procureur de la République, il pourrait être rapidement déféré au parquet. Il encourt jusqu’à 5 ans de prison.

France 2 - Franceinfo

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