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Grand débat : Edouard Philippe à l'Assemblée promet des "propositions puissantes" face au "mur de défiance"

Après la fin du Grand débat national et après un premier discours lundi au Grand Palais, le Premier ministre Edouard Philippe a promis mardi devant l’Assemblée nationale le lancement de "grands chantiers", face au "puissant besoin de transformation" exprimé et face au "mur de défiance" qui sépare les Français de leurs élus. Pour le Premier ministre, cette défiance s’est développée suite à des "échecs collectifs", alimentés par le "chômage de masse" et le "blocage de l’ascenseur social". 

"Il y a une conviction terrible chez des milliers de Français: que leurs enfants vivront moins bien qu’eux". 

Edouard Philippe a indiqué que les citoyens "ne demandent pas la charité mais la justice la plus élémentaire". Edouard Philippe veut ainsi "construire une démocratie plus délibérative".

"Durant de longues années, les Français ont pris l’habitude de subir leur lot d’injustice. Par pudeur, ils ne se plaignaient pas".

Edouard Philippe a estimé que les Français voulaient davantage "être associés à la décision politique plutôt que de la subir".

La principale conclusion que le Premier ministre tire de la synthèse du Grand débat national est celle d’"un puissant besoin de changement", de "nos outils, de nos institutions, de nos procédures, de nos faiblesses coupables dont notre dette publique est le témoin muet, rampant et menaçant".

Les "décisions" qu’Emmanuel Macron doit annoncer dans les prochains jours seront "puissantes et concrètes", selon Edouard Philippe. C’est le président qui "fixera le cap et annoncera l’ouverture de grands chantiers", avec "les élus locaux", "les organisations syndicales et patronales" et "les associations".

Devant les députés, Edouard Philippe a tenu à saluer "la quasi-totalité des formations politiques qui ont accepté de jouer le jeu". Edouard Philippe a aussi souligné le courage d’Emmanuel Macron qui "a pris le risque du débat" pour répondre à la colère des Gilets jaunes :

"Il n’a pas cherché à endormir la colère avec de l'argent publique".

Après deux mois de consultation, le Premier ministre a donc évoqué un "puissant besoin de transformation". Il a notamment parlé de la nécessité de "remettre des fonctionnaires sur le terrain" :

"Ce n’est pas le statu quo dont la France a besoin, mais de transformations".

Après le discours du Premier ministre, tous les chefs de file des différents groupes parlementaires ont eu l’occasion de lui répondre dans l’hémicycle. Christian Jacob (Les Républicains) a notamment attaqué Emmanuel Macron en demandant "une nouvelle élection" :

"En vérité, le contrat qui le lie aux Français, celui de son élection, est déchiré. Ce n’est plus réellement d’un débat dont le pays aurait besoin, mais d’une nouvelle élection. Pourquoi une élection? Simplement parce qu’en démocratie, l’élection est le seul juge de paix pour s’assurer de la légitimité d’un gouvernement. Celui qui aspirait à transformer le pays, a réussi l’impensable : mettre le pays dans un état pré-insurrectionnel".

Le Premier ministre Edouard Philippe doit s’exprimer à nouveau ce mercredi devant le Sénat au sujet de la synthèse du Grand débat national. Emmanuel Macron doit annoncer un certain nombre de mesures d’ici quelques jours. De nouvelles annonces fortes et des solutions pourraient être mises en place jsqu’à cet été afin de tenter de répondre aux doléances des Français et à la crise et au malaise des Gilets jaunes. 

Le Monde - BFMTV

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