<p class="first" style="text-align: justify;">Rien de dramatique à ce stade bien sûr : historiquement, même avec la petite hausse récente, les taux longs, et plus encore les taux courts, évoluent sur des niveaux particulièrement bas et ne constituent pas un frein à l&rsquo;activité économique. Chefs d&rsquo;entreprise et ménages peuvent s&rsquo;endetter pour un coût encore faible.&nbsp;</p><div style="text-align: justify;">Nous révisons périodiquement nos prévisions à moyen-terme pour affiner nos stratégies d&rsquo;investissements et à ce stade nous n&rsquo;anticipons pas de flambée des taux longs. Par contre, entre les hausses de taux courts de la banque centrale américaine (FED), la petite remontée de l&rsquo;inflation et l&rsquo;accroissement des déficits dans certains pays, il nous semble probable que la tendance à la hausse des taux longs&nbsp; se poursuive dans les prochains mois. Toute la question réside, selon nous, dans le rythme de cette hausse. Nous pensons que cette hausse sera modérée et progressive. En effet nous pensons que les banques centrales feront le nécessaire pour éviter un emballement à la hausse des taux longs.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Les opérateurs de marchés distinguent 3 évolutions possibles dont chacune peut avoir un impact différent sur les entreprises et leur valorisation sur les marchés.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux longs&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux courts&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>La différence entre taux courts et taux longs, ce que dans le jargon des marchés nous appelons &laquo; la pente &raquo;.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pour évaluer les entreprises, le niveau des taux est déterminant.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Prenons 2 exemples :&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">1-<span style="white-space:pre"> </span>Une entreprise ayant une croissance structurelle élevée et une bonne visibilité sur son activité sera mieux appréciée et valorisée quand les taux longs baissent : en effet, grâce à la croissance attendue et &laquo; assurée &raquo;, l&rsquo;investisseur peut aujourd&rsquo;hui être certain des flux de résultats à venir et plus les taux longs sont bas, plus la prise en compte, aujourd&rsquo;hui, des flux futurs sera élevée. Effectivement, ces dernières années les valeurs de &laquo; croissance &raquo; ont particulièrement bien performée en bourse dans le sillage de la baisse des taux.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">2-<span style="white-space:pre"> </span>Une entreprise dépendante des cycles de l&rsquo;économie et offrant une visibilité seulement à court-terme sera moins sensible à la valorisation, aujourd&rsquo;hui, des flux de résultats, incertains,&nbsp; à venir. Les valeurs dites &laquo; cycliques &raquo; sont en fait, on l&rsquo;a vu ces derniers mois, moins impactés par des hausses de taux longs.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le rendement élevé des actions a également poussé de nombreux investisseurs à privilégier les placements dans des entreprises généreuses en termes de dividendes. Les taux longs étant encore très bas, il n&rsquo;est pas rare de trouver des actions ayant un rendement supérieur à celui des emprunts d&rsquo;état ! Si la tendance à la hausse des taux longs s&rsquo;installe, il sera possible de voir des arbitrages intervenir. Les gérants institutionnels privilégiant la qualité des signatures d&rsquo;état, vendront leurs actions de rendement pour se porter vers les emprunts d&rsquo;état.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Les investisseurs sont aussi très attentifs au niveau de dettes des entreprises : si l&rsquo;endettement est très élevé, il est évident que dans les périodes de hausse des taux le refinancement de ces dettes sera plus coûteux et pèsera sur l&rsquo;appréciation de l&rsquo;entreprise par les marchés... C&rsquo;est bien sûr l&rsquo;inverse pour les entreprises comme les assurances qui reçoivent des primes qu&rsquo;elles doivent &laquo; sécuriser &raquo; sur des supports sans risque : pour elles, les taux bas sont pénalisants.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pour les banques, c&rsquo;est plus l&rsquo;écart entre les taux courts et les taux longs qui compte. Structurellement, elles prêtent à long-terme et se financent à court-terme. Plus l&rsquo;écart est grand plus leur marge potentielle est élevée.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">En synthèse suivant les scénarios de hausse de taux les entreprises pouvant en profiter peuvent être classées de la manière suivante&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux longs : Banques, Assurances, entreprises ayant des provisions ou des engagements importants ( EDF par exemple)</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Pente accrue (écart élevé entre taux longs et taux courts) : Banques.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Inflation modérée : concession, distribution, immobilier, publicité.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux courts : banques, entreprises ayant beaucoup de cash.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">A l&rsquo;inverse, sont pénalisés par la hausse des taux longs en particulier, les entreprises dites de croissance et surtout les entreprises lourdement endettées.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Se préparer à des taux plus élevés 

Atlantico Bourse

Economie

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<p class="first">La constitution d&rsquo;un gouvernement de coalition en Italie génère des doutes et des tensions croissantes. Comme souvent dans les périodes de stress concernant un pays membre, le problème provient des conséquences financières en cascade suite à une décision politique concernant la dette. C&rsquo;est exactement ce qui se passe en Italie.&nbsp;</p><p>Depuis plusieurs semaines les investisseurs s&rsquo;interrogent sur la politique italienne suite aux élections de mars. Les choses se sont accélérées depuis quelques jours suite à l&rsquo;accord pour constituer un gouvernement de coalition entre les deux partis ayant réalisé les meilleurs scores aux élections.&nbsp;</p><p>Le problème pour les investisseurs est que le programme n&rsquo;est pas encore bien défini : une sortie de l&rsquo;Euro semble exclue à ce stade mais l&rsquo;idée que le nouveau gouvernement indique vouloir obtenir un allègement de sa dette a mis le feu aux poudres.&nbsp; La coalition aurait inscrit dans son programme une demande indiquant que la BCE devrait annuler 250 Milliards d&rsquo;Euros de dette italienne qu&rsquo;elle détient dans son bilan. Couplée à un volet dépense publique supplémentaire estimée entre 20 à 50 Milliards d&rsquo;Euros, l&rsquo;ensemble des coûts liés au programme du nouveau gouvernement a inquiété les marchés : les taux ont progressé&hellip;les valeurs bancaires ont plongé et globalement les indices actions ont nettement reculé.&nbsp;</p><p>Pour le moment, les autres marchés Européens ont connu des réactions mesurées. En effet, la seule réelle conséquence pour les membres de la Zone Euro est la baisse de la devise européenne ce qui a été favorable à toutes les valeurs exportatrices du vieux continent. Passé le premier moment de stupeur à l&rsquo;annonce des mesures envisagées par la nouvelle coalition beaucoup ont indiqué finalement ne pas être (trop) inquiets&hellip;</p><p>Pour le moment, la situation n&rsquo;est pas encore explosive mais chacun a bien en tête que le problème de la dette italienne est déterminant&hellip;et ce d&rsquo;ailleurs quel soit le gouvernement en place. Les achats d&rsquo;obligations d&rsquo;Etat par la BCE depuis 2012 ont permis de colmater les brèches dans les circuits de financement et de baisser les taux pour dynamiser la croissance mais cela n&rsquo;exonère pas les gouvernements de prendre des mesures concernant la gestion de leur comptes publics. Objectivement l&rsquo;Italie a fait d&rsquo;énormes efforts ces 5-6 dernières années. Elle est même parvenue à générer progressivement un excédent primaire de ses comptes publics équivalents à 2.5% de son Produit Intérieur Brut (PIB).&nbsp;</p><p>Hélas l&rsquo;Italie traîne aussi depuis des années le poids d&rsquo;une dette trop importante : le pays parvient à peine, malgré tous ses efforts à stabiliser sa dette globale à 130% du PIB depuis 2015. L&rsquo;investissement public est particulièrement faible avec moins de 600&euro; par habitant soit 50% de moins qu&rsquo;en France. La spirale de problème posée par cette dette est aggravée par le vieillissement de la population : le surendettement Italien pèse sur un nombre d&rsquo;actifs de plus en plus faible.&nbsp;</p><p>On comprend donc parfaitement le souhait de la coalition de vouloir s&rsquo;attaquer prioritairement au stock de la dette. Il est aussi évident que les autres pays Européens ne peuvent être d&rsquo;accords pour que la BCE annule purement et simplement 250 Milliards d&rsquo;Euros. Les investisseurs redoutent que la situation se tendent entre l&rsquo;Europe et le nouveau gouvernement Italien : la conséquence est instantanément une tension sur les taux 10 ans Italiens. Ils sont passés largement au-dessus de 2% et sont désormais supérieurs à la plupart des taux du Sud de l&rsquo;Europe&hellip;et l&rsquo;écart de rendement avec les taux Allemands s&rsquo;accroit lui aussi depuis une dizaine de jours, ce qui est une preuve de la méfiance des investisseurs. Avec un stock de dettes de 2300 Milliards d&rsquo;Euros, une tension prolongée des taux longs serait un problème majeur pour l&rsquo;Etat Italien et annulerait toute marge de manœuvre du nouveau gouvernement à l&rsquo;image de ce qui s&rsquo;était passé en Grèce au pic de la crise il y a 5-6 ans !&nbsp;</p><p>Deuxième conséquence que les marchés ont bien à l&rsquo;esprit : près de 67% du stock de dettes est porté par des investisseurs Italiens (Banques et Particuliers). Un doute sur la dette ou une restructuration partielle aurait un effet dévastateur sur les comptes des banques et la capacité de consommation des ménages. Les cours des banques ont donc été lourdement sanctionnées depuis 15 jours et globalement la bourse Italienne a reculé.&nbsp;</p><p>Lors de la crise grecque la contagion avait touché les banques européennes et l&rsquo;ensemble des bourses de la Zone Euro. Cette fois-ci pour le moment les effets sont relativement faibles sur les banques et quasiment nul sur les bourses du continent. En effet, l&rsquo;Euro ayant faibli par rapport au Dollar, l&rsquo;effet change positif pour les actions européennes a pleinement joué et la bourse Française a ainsi pu atteindre un niveau record datant de plus de 10 ans.&nbsp;</p><p>Pour le moment, l&rsquo;Italie est selon nous plus un point d&rsquo;attention que d&rsquo;inquiétude réelle mais reste bien sûr à surveiller de près : les phénomènes de contamination sont potentiellement problématiques. A court-terme, la faiblesse de l&rsquo;Euro porte plus d&rsquo;avantages pour les entreprises européennes exportatrices.</p><div>&nbsp;</div></p>

Italie : doutes et tensions

<p class="first" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Giuseppe Conte, du Mouvement 5 étoiles, est donc le nouveau visage qui pourrait faire potentiellement trembler l&#39;Europe. Cet universitaire de 54 ans a donc été proposé pour diriger le futur gouvernement anti-européen en Italie.&nbsp;</span></p><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Luigi Di Maio s&#39;est exprimé dans le cadre de ce jour historique pour l&#39;Italie après avoir été reçu au palais du Quirinal par le président Sergio Mattarella.</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&quot;<em>Je suis très content et fier, Giuseppe Conte sera à la tête d&#39;un gouvernement politique constitué par deux forces politiques. Evidemment notre objectif est d&#39;améliorer la qualité de vie des Italiens. Notre méthode a été d&#39;abord de discuter du programme et ensuite du nom. (...) Notre président de la République doit évaluer notre nom, un nom juste</em>&quot;.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le chef de l&#39;État italien Mattarella a ensuite reçu Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue d&#39;extrême droite, qui a conclu un &quot;<em>contrat de gouvernement</em>&quot; avec le M5S.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;">Matteo Salvini, n&#39;a pas non plus révélé le nom qu&#39;il avait proposé à Sergio Mattarella.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&quot;<em>Nous sommes prêts, nous avons présenté le nom, décidé l&#39;équipe et le projet pour le pays</em>&quot;.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div></div><div style="text-align: justify;">Giuseppe Conte est un juriste universitaire, spécialiste du droit civil et administratif. Cet homme de 54 ans avait été présenté avant les élections du 4 mars par le Mouvement 5 étoiles (M5S) comme un éventuel ministre chargé de &quot;<em>débureaucratiser</em>&quot; la fonction publique.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le président de la République devra donc trancher et décider s&#39;il approuve ou désapprouve la personnalité qui est proposée.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Le CV de 12 pages de Giuseppe Conte a été publié sur le site internet du Mouvement 5 étoiles. Il a enseigné dans des universités en Sardaigne, à Rome, à Florence ou à Malte. Il donne actuellement des cours de droit privé à Florence et à la prestigieuse université Luiss de Rome. Giuseppe Conte a été membre du conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;Agence spatiale italienne et consultant juridique de la Chambre de commerce de Rome.&nbsp;</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">L&#39;avenir politique de l&#39;Italie inquiète l&#39;Europe, notamment sur la question économique et sur la dette. Le Mouvement 5 etoiles, un parti &quot;antisystème&quot; lancé en 2009 par le comédien et militant politique Beppe Grillo, est arrivé en tête aux législatives en mars dernier. Le M5S a signé un contrat de gouvernement avec la Ligue, une formation d&#39;extrême droite.&nbsp;Le président Sergio Mattarella devra donc trancher dans les prochaines heures et les prochains jours concernant la nomination effective de Giuseppe Conte à la tête du gouvernement d&#39;alliance.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div></div><p>&nbsp;</p>

Italie : Giuseppe Conte proposé pour diriger le gouvernement d'alliance de la Ligue et du M5S

Italie : Giuseppe Conte proposé pour diriger le gouvernement d'alliance 

Habemus Papam

<p class="first" style="text-align: justify;">La décision finale ne devrait donc pas être formellement officialisée dans la soirée du lundi 21 mai. Le président italien Sergio Mattarella s&#39;accorde un délai de réflexion afin de trancher la question sur la nomination de Giuseppe Conte.&nbsp;</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Sergio Mattarella a reçu ce lundi les différents chefs de file du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue. Luigi Di Maio et Matteo Salvini ont suggéré de confier à Giuseppe Conte la mission de former un gouvernement de coalition. Conte est un professeur de droit à l&#39;université. Ce membre du Mouvement 5 étoiles est âgé de 54 ans.&nbsp;</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Sergio Mattarella n&#39;a donc pas encore convoqué Giuseppe Conte pour le nommer à la présidence du Conseil. Le chef de l&#39;Etat italien a demandé à rencontrer mardi les présidents des deux chambres afin de faire le point sur la situation et sur les prochaines étapes cruciales pour la démocratie italienne.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Cette coalition &quot;<em>anti-système</em>&quot; fait craindre le pire à l&#39;Union Européenne. La possibilité d&#39;une sortie de l&#39;Italie de la zone euro, les positions de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles sur la dette, sur l&#39;économie italienne ou bien encore sur l&#39;immigration donnent des sueurs froides à de nombreux parlementaires à Bruxelles et à des dirigeants européens,&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;">Le <a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/en-deplaise-bruno-maire-programme-economique-nouveau-gouvernement-italien-pourrait-etre-chance-pour-europe-partenaires-ne-lui-3399011.html" target="_blank">ministre de l&#39;Economie français, Bruno Le Maire</a>, a dévoilé ce dimanche 20 mai dans le cadre de l&#39;émission &quot;<em>Le Grand Rendez-vous</em>&quot;, l&#39;état d&#39;esprit des dirigeants européens face à la coalition annoncée en Italie.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&quot;<em>Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l&#39;assainissement des banques, c&#39;est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée</em>&quot;.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div></div><div style="text-align: justify;">Le contrat de gouvernement en Italie, passé entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, devrait permettre d&#39;appliquer des mesures fortes à l&#39;avenir grâce à cette alliance inédite. Un revenu de citoyenneté, une &quot;flat tax&quot;, le renvoi massif de migrants ou même le scénario d&#39;un &quot;Italexit&quot; pourraient être mis en oeuvre dans les mois et les années à venir.&nbsp;</div>

Italie : le président Sergio Mattarella s'accorde un délai de réflexion pour le choix de Giuseppe Conte AFP

Italie : le président Sergio Mattarella s'accorde un délai de réflexion pour le 

La nuit porte conseil 

Italie : le président Sergio Mattarella s'accorde un délai de réflexion pour le choix de Giuseppe Conte

Europe

<div>&nbsp;</div><p class="first"><span style="font-size: 12px;">Dans les périodes de bulle, la caractéristique principale est que même les actifs peu intéressants s&rsquo;arrachent au même prix (ou presque) que les actifs les plus prometteurs. Dans ces moments de douce ivresse, les mauvaises nouvelles sont complètement occultées.&nbsp;</span></p><h3 class="s2">Les investisseurs sont sans pitié !&nbsp;</h3><p>En ce moment la situation est bien différente : En effet, les investisseurs sanctionnent durement la moindre faiblesse sur un titre ou un pays. La période d&rsquo;annonce des résultats du 3ème trimestre vient de s&rsquo;achever : elle a été, objectivement, plutôt bonne. Deux tiers des entreprises de la Zone Euro ont annoncé des résultats au moins égaux ou supérieurs aux attentes des analystes. C&rsquo;est un bilan excellent, largement supérieur à la moyenne constatée historiquement.&nbsp; Pourtant en questionnant les gérants, il ressort une forme de déception. En effet, avec des résultats en ligne ou supérieurs aux attentes, les cours de bourse des sociétés concernées ont peu monté. Par contre, la moindre déception a été durement sanctionnée. La liste est longue que ce soit parmi les grandes ou les plus petites valeurs. Une baisse de 10 à 15% en 2-3 séances après une annonce un peu décevante n&rsquo;était pas rare !&nbsp;</p><h3 class="s2">Pression maximale sur certains pays.</h3><p>Ce qui est valable pour une société l&rsquo;est aussi, avec une toute autre échelle sur les pays. Après plusieurs années de gestion calamiteuse le Venezuela se retrouve dans un processus de défaut de paiement : inflation, baisse des salaires réels, panne des investissements. Le coût et le temps nécessaires pour un retour à la normale sont démesurés. L&rsquo;Argentine a connu, étalés sur 10 ans,&nbsp; plusieurs dévaluations et des plans d&rsquo;austérité massifs avant de commencer à voir le bout du tunnel. Ces derniers temps, la Turquie a également été sous très forte pression. Le schéma est toujours le même : mauvaises données macro-économiques, défiance des investisseurs, panne des investissements, baisse de la devise, inflation, hausse des taux longs, intervention de la Banque Centrale pour défendre la devise, ralentissement économique&hellip; La Livre Turque a atteint des plus bas historiques ces derniers jours et les taux ont flambé. La Banque Centrale essaie de défendre sa devise mais ses moyens sont limités et conduisent à une réduction de la masse monétaire, de la demande de crédit&hellip;et pèse donc sur l&rsquo;activité. Il faudra des mois à la Turquie pour inverser cette tendance.&nbsp;&nbsp;</p><h3 class="s2">Ne pas tenter d&rsquo;attraper un couteau qui tombe&hellip;</h3><p>Il est parfois tentant de se positionner sur des actifs en fort repli. Clairement en ce moment, nous pensons qu&rsquo;il vaut mieux éviter. Sur la Turquie par exemple, il est préférable d&rsquo;attendre d&rsquo;y voir plus clair. En effet, pour le moment, le gouvernement Turc n&rsquo;a, en fait, pris aucune mesure. La Banque Centrale intervient certes mais ne résout rien en profondeur. La spirale de défiance n&rsquo;est pas interrompue. Une poursuite du mouvement n&rsquo;est donc pas impossible. Sur les titres impactés par une sanction suite aux résultats du 3ème trimestre, il faut attendre les mesures que comptent prendre le management pour redresser la situation. Altice est un bon exemple de la nécessaire attitude prudente qu&rsquo;il convient d&rsquo;adopter. L&rsquo;entreprise a annoncé une baisse, somme toute, légère de sa création de richesse&hellip;et a reculé de près de 40% depuis. Pour autant, concrètement la direction n&rsquo;a pas entamé de discussion avec investisseurs et créanciers pour expliquer ce qu&rsquo;elle allait faire. Du coup, un rebond reste totalement hypothétique et trop spéculatif pour un investissement dès maintenant.&nbsp;</p><h3 class="s2">Le marché est ultra-sélectif en ce moment</h3><p>Seuls certains actifs sont plébiscités par les investisseurs : pour les pays, les données macro-économiques et la capacité du gouvernement à agir sont clés ; pour les entreprises, la visibilité et la pérennité de l&rsquo;activité sont discriminants pour les investisseurs. La prise de risque exagérée, on l&rsquo;a vu sur quelques exemples, peut être très durement sanctionnée. Cela signifie probablement, qu&rsquo;il vaut mieux être moins ambitieux dans ses objectifs de performance mais avoir plus de chance de les atteindre !&nbsp;&nbsp;</p><div>&nbsp;</div></p>

Quand les investisseurs font le ménage… 

<p>La question de la continuation ou de l&rsquo;interruption des négociations avec la Turquie en vue de l&rsquo;adhésion a donc été au centre du dîner du Conseil européen de Bruxelles, et ce point de l&#39;ordre du jour a été littéralement imposé par la vraie leader et présidente <em>de facto</em> de l&rsquo;Union, Angela Merkel. On notera que sa franchise sur cette question, conforme d&rsquo;ailleurs à celle, jadis, d&rsquo;Helmut Kohl, dénote nettement avec l&rsquo;hypocrisie, voire même la lâcheté des autres dirigeants Européens récents et actuels &ndash; excepté Nicolas Sarkozy - qui n&rsquo;ont jamais réellement cru à cette perspective d&rsquo;intégration mais qui n&rsquo;ont jamais eu le courage d&rsquo;en parler franchement à leurs homologues turcs, ce que ces derniers auraient d&rsquo;ailleurs bien plus respecté que le signal de faiblesse envoyé par les Européens effrayés à l&rsquo;idée d&rsquo;être taxés de &laquo;&nbsp;club chrétien&nbsp;&raquo;. Le non des dirigeants et haut-fonctionnaires européens qui expliquaient en privé que &laquo;&nbsp;cette adhésion n&rsquo;aboutira jamais&nbsp;&raquo;, mais qu&rsquo;il ne fallait pas la stopper afin de &laquo;&nbsp;ne pas avoir le mauvais rôle&nbsp;&raquo;, était pensé si fort que les Turcs l&rsquo;entendaient parfaitement et le percevaient comme un affront de lâches&hellip;</p><p>De ce point de vue, l&rsquo;animal politique de génie qu&rsquo;est Recep Taiyyp Erdogan, à qui on ne peut pas retirer la qualité de tacticien, ne s&rsquo;est pas gêné d&rsquo;accuser depuis des années les Européens,si facilement culpabilisables, d&rsquo;être &laquo;&nbsp;anti-Turcs&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;hostiles à la candidature d&rsquo;un pays musulman&nbsp;&raquo;, d&rsquo;être adeptes du &laquo;&nbsp;choc des civilisations&nbsp;&raquo; ou partisans du &laquo;&nbsp;repli&nbsp;&raquo; de leur &laquo;&nbsp;club chrétien&nbsp;&raquo;, etc. Il a ainsi repris de plus en plus un lexique polysémique susceptible d&rsquo;être entendu à la fois par des tiersmondistes anti-occidentaux et des islamistes ou même des citoyens européens musulmans convaincus par lui d&rsquo;être victimes de &laquo;&nbsp;l&rsquo;islamophobie&nbsp;&raquo; occidentale.</p><p><strong>Chronique d&rsquo;une rupture annoncée</strong></p><p>Rappelons que le&nbsp;3&nbsp;septembre dernier, lors du débat qui a précédé les élections législatives en Allemagne, Merkel&nbsp;s&#39;était déjà déclarée pour la première fois en faveur d&rsquo;un arrêt des négociations d&#39;adhésion avec Ankara, notamment en raison des dérives antidémocratiques du régime depuis le coup d&rsquo;Etat avorté de juillet 2016 et des terribles purges lancées en représailles par Erdogan pour installer son &laquo;&nbsp;hyper-présidence&nbsp;&raquo;.</p><p>En réalité, il faut dire qu&rsquo;Angela Merkel, qui s&rsquo;était opposée à la tenue en Allemagne de meetings politiques de dirigeants turcs venus plaider en faveur du oui lors du référendum d&rsquo;avril 2017 donnant les quasi plein-pouvoirs à Recep Taiyyp Erdogan, avait été définitivement remontée par le néo-Sultan qui l&rsquo;avait traitée de tous les noms d&rsquo;oiseaux après avoir accusé l&rsquo;Allemagne de se comporter &laquo;&nbsp;comme le IIIème Reich&nbsp;&raquo; avec les minorités turques et musulmanes. Merkel ne le lui pardonnera jamais, d&rsquo;autant qu&rsquo;elle a été la dirigeante la plus généreuse envers les réfugiés et envers l&rsquo;immigration turco-musulmane, ce que son aile droite lui a d&rsquo;ailleurs reproché.&thinsp;&nbsp;Elle a été de surcroit horrifié par les menaces à peine voilées lancées par Erdogan lorsque celui-ci, irrité à cause des meetings empêchés en Allemagne, en Belgique et en Autriche, avait carrément qualifié l&rsquo;Europe de &laquo;&nbsp;continent en voie de pourrissement&nbsp;&raquo; puis appelé les musulmans du continent à s&rsquo;enrichir et à devenir de plus en plus nombreux jusqu&rsquo;à ce que &laquo;&nbsp;plus aucun Européen ne puisse sortir de chez lui en sécurité&nbsp;&raquo; &hellip;</p><p>La chancelière n&rsquo;avait pas non plus digéré d&rsquo;avoir été bernée par Ankara suite à l&rsquo;accord de dupes avec Ankara sur la reprise - par la Turquie - des réfugiés syriens entrés illégalement en Europe, un accord qui a évolué en véritable racket financier. Elle n&rsquo;avala pas non plus les attaques verbales violentes du néo-Sultan irascible envers Berlin à propos des &laquo;&nbsp;terroristes&nbsp;&raquo; kurdes&nbsp;&raquo; soi-disant appuyés par l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Union européenne. Tout cela était de trop, et l&rsquo;on est passé de l&rsquo;accord entre le Sultan et le Kaiser à un désaccord entre le président turc et la Chancelière, décidée à tirer les conclusions que ses collègues pusillanimes, restés impassibles et peu solidaires lors des insultes d&rsquo;Erdogan envers elle et son pays, n&rsquo;ont pas eu le courage de faire&nbsp;: &laquo;<em>Il est clair que la Turquie ne doit pas devenir membre de l&#39;Union européenne&thinsp;</em>&nbsp;&raquo;, avait-elle affirmé dès septembre 2017, notant de façon lucide que &laquo;&nbsp;&thinsp;les négociations d&#39;adhésion de la Turquie à l&#39;UE sont pour l&#39;instant inexistantes&thinsp;&raquo;.</p><p>En réalité, bien que pusillanimes et peu francs du collier, la quasi-totalité des Etats-membres de l&rsquo;Union européenne, horrifiés par l&rsquo;évolution nationale-islamiste de la Turquie qui a définitivement enterré la laïcité kémaliste pour laquelle elle avait été pourtant acceptée comme candidate, sont d&rsquo;accords sur le fond avec Angela. En fait, la question centrale pour l&rsquo;heure n&rsquo;est plus de savoir si la rupture, inévitable et annoncée, se fera, mais quand elle se fera et à l&rsquo;initiative de qui&hellip;</p><p>Quel est celui qui&laquo;&thinsp;fermera le premier la porte des négociations, lesquelles n&rsquo;ont pratiquement abouti à rien depuis leur ouverture en 2005 sur initiative de la Perfide Albion, puisque c&rsquo;est sous la présidence britannique qu&rsquo;en 2004, la candidature d&rsquo;Ankara fut officiellement acceptée après des années de refus clair de l&rsquo;Europe, notamment du fait d&rsquo;Helmut Khol qui avait donné le ton.</p><p>Toujours est-il que depuis que la Grande Bretagne a quitté le navire européen, Ankara n&rsquo;a plus de réel complice au sein de l&rsquo;Union, d&rsquo;autant que l&rsquo;élargissement de 2004 à dix pays - dont les très islamo-sceptiques et nationalistes Hongrie, Pologne et Roumanie-Bulgarie - n&rsquo;a fait que renforcer les composantes chrétiennes et politiquement incorrectes &laquo;&nbsp;civilisationnalistes&nbsp;&raquo; de l&rsquo;UE.</p><p>L&rsquo;adhésion de la Turquie à l&rsquo;UE est donc, on peut l&rsquo;affirmer sans risquer de se tromper, totalement impossible, en plus d&rsquo;être dès le départ une mauvaise idée lancée par Londres pour détruire de l&rsquo;intérieure la construction européenne en la rendant encore plus hétérogène qu&rsquo;elle est déjà d&rsquo;un point de vue géo-civilisationnel, et en en faisant une simple zone de libre-échange sécurisée par l&rsquo;OTAN.</p><p>Cependant, entre-temps, même l&rsquo;appartenance de la Turquie à l&rsquo;Alliance atlantique, jadis vitale pour les stratèges occidentaux pour bloquer l&rsquo;URSS à l&rsquo;Ouest et au Sud, est devenue problématique&hellip; notamment sur fond de guerre civile syrienne, de gestion du problème kurde en Syrie et en Irak, et en matière de relations avec la Russie et avec l&rsquo;organisation rivale de l&rsquo;OTAN, que la Turquie semble rejoindre, l&rsquo;OSC, l&rsquo;organisation de Shanghai, qui été créée par la Russie et la Chine pour contrer l&rsquo;hégémonie occidentale.</p><p>&nbsp;Pour revenir à la couardise extraordinaire des Européens, qui n&rsquo;ont jamais eu le courage de dire les choses et de définir clairement leurs frontières et leur identité - qui est, qu&rsquo;ils le veulent ou non, occidentale et judéo-chrétienne - leur position actuelle consiste à ne surtout pas apparaître comme &laquo;&nbsp;ceux qui rompent les fiançailles &raquo;, par peur des réactions de fierté etde dépit amoureux imprévisible du partenaire.</p><p><strong>Un jeu de poker menteur&nbsp;</strong>?</p><p>Certes, on entend bien, depuis des années de dérives néo-ottomane et islamo-nationaliste annoncée du Sultan Erdogan, la voix des hauts-fonctionnaires européens et autres turcophiles et partisans du &laquo;&nbsp;dialogue des civilisations&nbsp;&raquo; (qui auraient rêvé de prouver la nature post-chrétienne et &laquo;&nbsp;multiculturaliste&nbsp;&raquo; de l&rsquo;UE par l&rsquo;intégration de la Turquie), nous expliquer que &laquo;&nbsp;nous ne pouvons pas abandonner les démocrates turcs et les pro-européens ou autres progressistes en Turquie&nbsp;&raquo;.</p><p>Ce fut d&rsquo;ailleurs l&rsquo;argument central de tous ceux qui, en dépit du cuisant échec des négociations, ont refusé d&rsquo;interromprele processus. Et l&rsquo;idée était depuis 2005 que le processus d&rsquo;adhésion, même s&rsquo;il n&rsquo;est jamais conduit à son terme, allait être &laquo;&nbsp;bon en soi&nbsp;&raquo;, car il pousserait Erdogan et la Turquie dans son ensemble, à se moderniser et à se démocratiser&hellip;</p><p>Pour ce qui concerne la modernisation, les faits confirment ce postulat, surtout sur le plan économique, puisque la Turquie s&rsquo;est incroyablement développée depuis le début des années 2000, notamment, mais pas seulement, grâce aux &laquo;&nbsp;paquets de réformes&nbsp;&raquo; européens.</p><p>Cependant, sur le plan politique, le bilan est inverse&nbsp;: le Sultan a gagné le pari qu&rsquo;il avait lancé lorsqu&rsquo;il a créé l&rsquo;AKP(&laquo;&nbsp;parti islamiste-modéré&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;réformiste&nbsp;&raquo;), pari qui consistait à utiliser les réformes démocratiques européennes et le parapluie atlantique pour démanteler le pouvoir de ses ennemis jurés&nbsp;: les militaires laïques et &laquo;&nbsp;l&rsquo;Etat profond&nbsp;&raquo; kémaliste. Pari tenu.</p><p>Pour ce faire, les purges d&rsquo;officiers, professeurs, journalistes, fonctionnaires, juges laïques-kémalistes et autres opposants progressistes ont été justifiées par des &laquo;&nbsp;réactions&nbsp;&raquo; aux <em>deux</em> tentatives de coup d&rsquo;Etat&nbsp;: non seulement celle de juillet 2016, largement médiatisée, mais aussi - et cela est moins connu du public européen - celle, factice, de 2007-2008, lorsqu&rsquo;un&nbsp;hypothétique &laquo;&nbsp;réseau Ergenekon&nbsp;&raquo; aurait tenté de renverser (déjà) Erdogan, ce qui permit au Sultan faussement parano de commencer, en représailles, à purger-démanteler tout l&rsquo;édifice kémaliste, laïque et anti-islamiste qui avait fait de la Turquie un cas unique en terre musulmane et un allié fiable de l&rsquo;Occident. C&rsquo;est toutefois justement cette acculturation laïque occidentale de son pays, permise jadis par Atätürk, fossoyeur du Califat-Sultanat ottoman et ennemi de la Sharià, que l&rsquo;islamiste Erdogan a toujours rêvé de renverser, afin de redonner aux Turcs leur &laquo;&nbsp;identité&nbsp;&raquo; islamo-ottomane glorieuse et frustrée.</p><p>Mis à part les cas tiraillés de Chypre et de la Grèce, hostiles à Ankara mais qui n&rsquo;ont pas bloqué la candidature turque en espérant ainsi refiler la &laquo;&nbsp;patate chaude&nbsp;&raquo; turque aux Européens afin de partager le problème, la France de Sarkozy et l&rsquo;Autriche sous tous les gouvernements depuis les années 2000 ont été finalement les seuls pays à ne pas être sur cette ligne de poursuite des négociations, bien que &laquo;&nbsp;leur issuene soit pas certaine&nbsp;&raquo;, selon les textes officiels européens eux-mêmes.&nbsp;Cependant, depuis le référendum turc d&#39;avril&nbsp;2017,&nbsp;qui a permis à Erdogan de se tailler sur mesure une &laquo;&nbsp;hyper-présidence&nbsp;&raquo; et de détruire le modèle parlementaire turc, la nécessité de renouer avec la franchise s&rsquo;est faite sentir un peu plus, quoi que timidement. En tout cas, dans sa lutte en faveur de la sincérité et de la fermeté, Merkel pourra au moins compter que la solidarité de Sebastian kurz, ex chef de la diplomatie autrichienne et nouveau chancelier du pays depuis sa victoire électorale du 15 octobre dernier.</p><p>Quant à la France d&rsquo;Emmanuel Macron, qui oscille entre collaboration et rivalité de leadership dans ses relations avec l&rsquo;Allemagne, va-t-elle confirmer le prisme pro-turc de François Hollande&nbsp;? On se rappelle que ce dernier avait quant à lui refusé de se montrer solidaire avec l&rsquo;Autriche et l&rsquo;Allemagne - lors de la grave crise avec Ankara - et qu&rsquo;il avait même laissé les politiques turcs venir faire des meetings en France en faveur du référendum donnant les pleins pouvoirs à Erdogan. Le président Macron, moins pusillanime que son prédécesseur, va-t-il opter pour un changement de cap, dans la droite ligne du parler franc de sa diplomatie, lui qui a su parler quasiment d&rsquo;égal à égal à des Poutine ou à des Trump et conserver leur estime tout en leur disant leur quatre vérités&nbsp;? Nous connaîtrons bientôt la réponse, car Ankara ne fera pas aux Européens le cadeau de se retirer du jeu sans avoir poussé jusqu&rsquo;au bout la logique de guerre psychologique fondée sur le tandem culpabilisation-diabolisation.</p><p>Pour l&rsquo;heure, Paris semble opter pour le laissez faire jusqu&rsquo;à ce qu&rsquo;Erdogan assume seul la rupture, mais à ses dépens, ce qui est peu probable.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Une histoire de gros sous&nbsp;?</strong></p><p>&nbsp;</p><p>La dimension financière apparaît également centrale. Elle est même probablement la vraie raison pour laquelle Ankara ne veut pas quitter la navire des négociations, carla Turquie risquerait de perdre une manne considérable, sachant que l&rsquo;Union lui consacre &ndash; au titre de la &laquo;&nbsp;préadhésion&nbsp;&raquo; - entre 760 millions d&rsquo;euros par an depuis 2004 et un prévisionnel de 2 milliards d&rsquo;euros pour la période 2018-2020, ce à quoi s&rsquo;ajoutent 2,3 milliards d&rsquo;euros alloués par la Banque européenne d&rsquo;Investissements(BEI) l&rsquo;année précédente&hellip;</p><p>En cas d&rsquo;adhésion pleine, le gain net pour la Turquie aurait dû être, au moment où ont commencé les négociations, et en raison de la démographie turque, entre 6 et 8 milliards d&rsquo;euros par an&hellip; Qui renoncerait à une telle manne&nbsp;?</p><p>C&rsquo;est pourquoi la Turquie est si enragée à l&rsquo;idée de voir son adhésion enterrée et la procédure de préadhésion stoppée. Et en bon acteur de théâtre politique - car la politique est du théâtre,et tout dirigeant est un acteur - Recep Taiyyp Erdogan ne va pas se gêner pour continuer à torturer psychologiquement les Européens jusqu&rsquo;à la moelle, en les traitant de &laquo;&nbsp;racistes&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;d&rsquo;islamophobes&nbsp;&raquo;, d&rsquo;ennemis &laquo;&nbsp;croisés&nbsp;&raquo;, de &laquo;&nbsp;club chrétien,&nbsp;adepte du choc des civilisations&nbsp;&raquo;, ceci afin de faire durer un peu plus cette farce ou plutôt ce Pocker menteur visant à masquer ses appétits par des arguments d&rsquo;autorité. Un jeu de Pocker dans lequel le plus culotté et le plus dénuéde scrupules gagne la partie, sauf si Maman Merkel parvient à dire stop en sommant une fois pour toutes ses partenaires à prendre leurs responsabilités, qui plus est en période de &laquo;&nbsp;vaches maigres&nbsp;&raquo;&hellip;</p><p><strong>En guise de conclusion&hellip;</strong></p><p>Cette prévisible évolution panislamiste-néo-ottomane et néo-dictatoriale de la Turquie d&rsquo;Erdogan ne doit pas surprendre. Seuls les aveugles volontaires ont feint de croire que le président turc allait être un &laquo;&nbsp;démocrate-islamiste&nbsp;&raquo;. Pour ma part, j&rsquo;avais annoncé dès 2002,&nbsp; dans mon ouvrage <em>&laquo;&nbsp;La Turquie dans l&rsquo;Europe, un cheval de Troie islamiste&nbsp;</em>&raquo;, lorsque ce n&rsquo;était pas encore correct de le dire, que la candidature de la Turquie à l&rsquo;Union européenne était une absurdité intellectuelle, une erreur diplomatique et une faute géopolitique qui allait couter cher tant aux Européens, pris au piège de leur suicidaire &laquo;&nbsp;multiculturalisme&nbsp;&raquo;, qu&rsquo;aux Kémalistes turcs, abandonnés par les Européens subjugués par &laquo;&nbsp;l&rsquo;islamisme modéré&nbsp;&raquo; &hellip;</p>

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"Contre-nature" : pourquoi plus personne ne croit vraiment à une adhésion de la 

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Une histoire de gros sous? Les véritables raisons qui font enrager la Turquie sur la rupture de son adhésion avec l'UE

<p>L&rsquo;annonce des résultats de Carrefour mercredi soir a douché les investisseurs. En résumé, le Chiffre d&rsquo;Affaires se tient&nbsp;: +1.9% en France et +2.8% pour l&rsquo;ensemble du groupe. Mais ces chiffres corrects sont obtenus avec une marge opérationnelle désormais très basse à 1.1%, &nbsp;en baisse continue depuis plusieurs trimestres. En effet, la guerre des prix fait rage en particulier en France et les dirigeants ont annoncé une baisse de l&rsquo;ordre de 10-12% du résultat opérationnel pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;année. C&rsquo;est ce que nous appelons dans notre jargon un &laquo;&nbsp;profit-warning&nbsp;&raquo;.</p><p>A partir de&nbsp; cette minute précise le scénario est pratiquement toujours le même&nbsp;:</p><p>Les agences d&rsquo;informations financières diffusent massivement les chiffres du communiqué de l&rsquo;entreprise concernée pendant toute la soirée de l&rsquo;annonce.</p><p>La nuit suivante ou tôt le matin, les analystes revoient leurs chiffres et établissent des scénarii de CA et de résultats.</p><p>Ils communiquent leurs nouvelles estimations et leurs recommandations à leurs gérants ou leurs clients.</p><p>Si les recommandations sont abaissées de &laquo;&nbsp;Conserver à Vendre&nbsp;&raquo; ou même de &laquo;&nbsp;Acheter à Conserver&nbsp;&raquo;, les ordres de ventes affluent&hellip;parfois totalement mécaniquement et sans trop de discernement.</p><p>La spéculation s&rsquo;empare alors du titre ce qui amplifie l&rsquo;effet de &laquo;&nbsp;panique&nbsp;&raquo; sur le titre.</p><p>La &laquo;&nbsp;chance&nbsp;&raquo; de Carrefour a été que les séances de jeudi et vendredi étaient plutôt bonnes avec des hausses de l&rsquo;indice de 0.6% et 0.7%...la sanction aurait été bien pire encore dans des séances globalement mauvaises.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; -13.1% restera néanmoins historique&hellip; C&rsquo;est la pire baisse du titre&nbsp;: pendant le krach de 1987 l&rsquo;action n&rsquo;avait baissé que de 12%&nbsp;!</p><p>Parfois, un discours un peu plus optimiste pour les années à venir ou l&rsquo;annonce d&rsquo;un plan de redressement permet de limiter la casse. Dans le cas présent M. Bompard a indiqué qu&rsquo;un plan de transformation allait venir prochainement&nbsp;: les investisseurs ont pris note&hellip; mais n&rsquo;anticipent rien avant 2018&hellip;</p><p>Plusieurs éléments rendent pessimistes à court-terme :</p><p>1) Le spectre d&rsquo;Amazon rode autour du secteur de la distribution&nbsp;: regardez le cours d&rsquo;Amazon par rapport à tous les acteurs de la distribution aux Etats-Unis sur 1-5 ou 10 ans, c&rsquo;est édifiant. Amazon a capté toute la valeur. Les investisseurs ont arbitré massivement.</p><p>2) Les craintes ont été amplifiées depuis l&rsquo;acquisition de Whole Foods par Amazon. Avec cette opération Amazon entre dans le métier de la distribution de&nbsp; produit frais. Une nouvelle guerre des prix est en vue et a déjà commencé aux Etats-Unis. D&rsquo;ailleurs il est intéressant de noter que la sous-performance du secteur et de Carrefour a commencé dès l&rsquo;annonce de l&rsquo;OPA d&rsquo;Amazon&nbsp;: Carrefour a reculé de 26% par rapport au CAC40 depuis le 16 juin 2017&nbsp;!</p><p>3) Les dirigeants de Carrefour n&rsquo;ont pas donné d&rsquo;espoir de redressement des résultats avant 2018. Dans le contexte actuel de marché sur le secteur de la distribution cela ne donne pas envie d&rsquo;acheter.</p><p>Concrètement que faire sur le titre Carrefour à 16.6&euro;&nbsp;?</p><p>- Pour les investisseurs prudents et absents du titre&nbsp; aujourd&rsquo;hui : il est préférable d&rsquo;attendre que la pression autour de la distribution se décante et que M.Bompard annonce son plan de redressement.</p><p>- Pour les investisseurs détenteurs du titre actuellement vendre sur ces niveaux nous paraît être une erreur. Beaucoup de mauvaises nouvelles sont d&rsquo;ores et déjà intégrées sur le plan financier et, selon nous, l&rsquo;expérience de M.Bompard à la FNAC rend plutôt optimiste même si la taille des 2 entreprises n&rsquo;est pas comparable. Enfin et peut-être surtout, à 16-17&euro; la capitalisation boursière (la valeur) de l&rsquo;entreprise Carrefour n&rsquo;est plus que 13.1 Milliards d&rsquo;Euros&hellip;sur ce niveau, l&rsquo;entreprise pourrait à un moment ou un autre faire l&rsquo;objet d&rsquo;un rapprochement. Il y a donc désormais une &laquo;&nbsp;prime&nbsp;&raquo; spéculative sur le titre&hellip;Il serait dommage de la céder dès maintenant.</p><p>- A tel point d&rsquo;ailleurs que pour les investisseurs audacieux, à condition d&rsquo;avoir un peu de temps quand même, un achat spéculatif &nbsp;possible&hellip;Il faut cependant être bien conscient des risques à court-terme néanmoins&hellip;</p>

Carrefour, la grande braderie

France

<p>Les investisseurs sont toujours influencés par deux faits majeurs :</p><p style="margin-left:53.4pt;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&rsquo;économie mondiale reste bien orientée</p><p style="margin-left:53.4pt;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les liquidités sont toujours abondantes et les taux très bas&nbsp;; ceci étant, bien sûr, la conséquence de la politique monétaire menée par les banques centrales.</p><p>Il subsiste toujours des risques, parfois potentiellement importants, mais aucun pour le moment n&rsquo;a pu faire réellement dérailler la mécanique haussière des marchés boursiers.</p><p>L&rsquo;économie mondiale connaît une embellie, finalement assez rare depuis plusieurs années&nbsp;: même s&rsquo;il y a des nuances, aucune zone n&rsquo;est&nbsp; à l&rsquo;arrêt.&nbsp; La Zone Euro et l&rsquo;Asie, qui avaient souffert pendant la crise, commencent à se reprendre et ont encore un bon potentiel de croissance.</p><p>La Chine retrouve un rôle d&rsquo;entraînement sur l&rsquo;Asie bien sûr mais aussi sur d&rsquo;autres pays émergents en leur achetant pétrole et d&rsquo;autres matières premières.</p><p>Les Etats-Unis connaissent une croissance aux alentours de 2% ce qui peut sembler modérée sur le plan historique mais continue de créer des emplois. La baisse du chômage, désormais sur des historiquement bas, profite pleinement à la consommation même si les hausses de salaires sont toujours relativement faibles.</p><p>La croissance de l&rsquo;économie mondiale est également reflétée dans la hausse du commerce international. Il subsiste un&nbsp; potentiel significatif de progression des échanges&nbsp;: en effet, les effets de la crise commencent simplement à s&rsquo;effacer, le montant des échanges mondiaux annuels est, pour le moment, simplement revenu à sa &laquo;&nbsp;moyenne&nbsp;&raquo; historique.</p><p>Les marges des entreprises s&rsquo;améliorent aussi. Ce phénomène est plus sensible dans les régions qui étaient en retard&nbsp;: la Zone Euro en premier lieu. La consommation et l&rsquo;investissement des entreprises sont également orientés à la hausse un peu partout dans le monde.</p><p>Pour le moment, les banques centrales gardent le cap&nbsp;: la liquidité reste abondante et les taux longs et courts s&rsquo;affichent toujours sur des niveaux historiquement très bas.</p><p>Ces éléments (économie en croissance et politique des banques centrales) constituent un environnement favorable à l&rsquo;investissement en actions. L&rsquo;été, sur ce plan, n&rsquo;a pas changé fondamentalement notre vision stratégique à moyen / long-terme.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour le moment les risques ne sont pas jugés suffisants pour faire dérailler la dynamique de croissance de l&rsquo;économie mondiale.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; A court-terme, la politique américaine et l&rsquo;attitude des banques centrales pourraient néanmoins conduire à nuancer les perspectives.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pendant l&rsquo;été, D.Trump a rencontré un certain nombre de difficultés avec son propre camp. Il pourrait de ce fait connaître des déconvenues pour faire passer son plan fiscal. L&rsquo;enjeu est important car les marchés attendent un geste significatif en faveur des entreprises. Le plan de réduction d&rsquo;impôt promis par D. Trump justifie pour partie la bonne tenue des actions américaines depuis plusieurs mois. Une déconvenue sur ce point serait probablement sanctionnée nettement.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&rsquo;autre sujet clé à court-terme viendra des banques centrales américaines et européennes. Aux Etats-Unis et depuis quelques semaines en Zone Euro, des voix s&rsquo;élèvent pour réclamer un retour à une politique monétaire plus &laquo;&nbsp;orthodoxe&nbsp;&raquo;. L&rsquo;idée est qu&rsquo;il est désormais inutile d&rsquo;injecter autant de liquidités sur les marchés car l&rsquo;économie est en reprise. Les banquiers centraux oscillent entre ce camp et celui de ceux qui pensent au contraire que l&rsquo;économie reste trop fragile pour qu&rsquo;on lui enlève tout soutien.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le montant des liquidités disponible dans l&rsquo;économie mondiale a joué un rôle important dans la performance des marchés. On comprend bien dès lors que la politique des banques centrales sera à court-terme analysée en détail. Nous pensons toujours que la FED et la BCE n&rsquo;ont pas œuvré depuis des années afin de soutenir l&rsquo;économie mondiale pour finalement prendre le risque de déséquilibrer le système financier et faire dérailler la croissance actuelle.</p><p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&rsquo;été n&rsquo;a donc pas changé fondamentalement la donne sur le plan économique par contre l&rsquo;automne sera riche d&rsquo;enseignements pour la suite en particulier pour ce qui concerne la politique des banques centrales<strong>. &nbsp;&nbsp;</strong></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>

La croissance soutient les marchés…malgré les risques

<p class="first">Après une quinzaine de jours d&rsquo;hésitations, l&rsquo;indice CAC 40 de la Bourse de Paris vient de franchir le cap des cinq mille points qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas connu depuis le 11 août 2015. Plus de dix huit mois de valse hésitations en fonction des hoquets de la conjoncture. Les actions des grandes entreprises se montrent pourtant&nbsp; généreuses avec leurs actionnaires alors que leurs profits ont été l&rsquo;an dernier les&nbsp; plus élevés depuis 2010 avec 75 milliards de bénéfices. Pourtant le marché parisien a pris du retard par rapport aux autres grandes places financières qui caracolent à leurs plus hauts niveaux historiques.&nbsp; A Paris, les capitalisations demeurent modérées, quand on songe que les banques sont valorisées en-dessous de leurs fonds propres. En fait, ce ne sont plus les considérations purement&nbsp; financières qui jouent un rôle essentiel. En cette période préélectorale, la politique est omniprésente. Ainsi, le franchissement&nbsp; de manière franche du seuil des cinq mille points s&rsquo;est fait au lendemain du verdict des urnes aux Pays-Bas, marqué par l&rsquo;éloignement du danger populiste, tant&nbsp; redouté par les marchés. En France, la crainte d&rsquo;un score élevé du Front National explique largement&nbsp; le retard de la cote parisienne sur ses concurrents. L&rsquo;hypothèse d&rsquo;une sortie de l&rsquo;euro reste présente dans le raisonnement des gestionnaires de patrimoine qui n&rsquo;hésitent pas à estimer qu&rsquo;un retour au franc se traduirait par une perte de pouvoir d&rsquo;achat immédiate de l&rsquo;ordre de 25%. Ils en déduisent, en cas de démenti des urnes, que la bourse de&nbsp; Paris verrait disparaître le principal handicap à son rattrapage pour rejoindre les performances des autres places.</p><p>Une fois cette hypothèque levée, les&nbsp; tenants d&rsquo;une poursuite mieux assise de la hausse font valoir deux arguments&nbsp;: en&nbsp; premier lieu, la politique de la banque centrale américaine demeure prudente&nbsp;: une hausse de 25 points de base des taux d&rsquo;intérêt vient d&rsquo;être annoncée&nbsp;; elle sera suivie de deux mouvements similaires de même ampleur d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;année, mais en évitant une accélération brutale qui aurait eu des conséquences négatives sur l&rsquo;économie. En second lieu, la croissance s&rsquo;affirme peu à peu en Europe et l&rsquo;Insee vient de relever modestement ses prévisions sur&nbsp; la France, où&nbsp; l&rsquo;on a pu enregistrer l&rsquo;an dernier la création de près de deux cent mille emplois, malgré la faible expansion, un record depuis dix ans.</p><p>Il reste qu&rsquo;il faudrait surmonter un lourd handicap. L&rsquo;investissement&nbsp; demeure un parent pauvre, alors que la croissance est toujours tirée par la consommation. Or, celle-ci repose largement sur les importations, au détriment du commerce extérieur qui vient d&rsquo;enregistrer un montant vertigineux avec un déficit de 48 milliards, réalisé essentiellement&nbsp; avec la Chine et l&rsquo;Allemagne. &nbsp;Le problème de fond est bien connu&nbsp;: le décrochage continu de l&rsquo;industrie avec ses conséquences sur la désertification des régions. Aujourd&rsquo;hui, la&nbsp; production de nos usines est inférieure de dix pour cent&nbsp; au niveau qui était le sien en 1990. Mais ce sujet est peu évoqué dans les programmes des candidats à la présidentielle, qui ne&nbsp; reviennent&nbsp; pas&nbsp; sur la suppression du ministère de l&rsquo;industrie édictée à l&rsquo;époque par Lionel Jospin. &nbsp;Alors qu&rsquo;un plan d&rsquo;urgence à long terme s&rsquo;imposerait, on préfère brandir le spectre de l&rsquo;invasion des robots pour envisager de les taxer et continuer de maintenir le pays dans son immobilisme actuel, loin des réformes que l&rsquo;évolution du monde rendrait pourtant urgentes.&nbsp;</p>

bourse

Pourquoi la hausse de la bourse est liée au résultat de la présidentielle

Edito

Pourquoi la poursuite de la hausse de la bourse est liée au résultat de la présidentielle

Bourse

<p class="first"><span style="font-size: 12px;">L&rsquo;idée générale pour expliquer une telle hausse était : &laquo; les investisseurs anticipent des mesures très pro-business et très pro-croissance que prendra M.Trump très rapidement après son élection &raquo;.&nbsp;</span></p><p>100 jours après sur le plan économique M.Trump n&rsquo;a finalement pas pu mettre en place ni même esquisser la mise en œuvre des principales mesures figurant dans son programme.&nbsp;</p><p>La fin du mois d&rsquo;avril a été marquée par le début de la publication des résultats des entreprises américaines : ils sont globalement plutôt bons. Pour autant, et malgré des perspectives encourageantes pour de nombreuses sociétés, les actions américaines sont assez chères si on les analyse sur des bases historiques classiques.</p><p>Concrètement après 100 jours les investisseurs attendent toujours le début d&rsquo;un vrai plan de la part de D. Trump : La réforme de la santé a été repoussée, la réforme fiscale est loin de faire l&rsquo;unanimité et le gigantesque plan de relance de 1000 Milliards est lui aussi quasiment passé à la &laquo; trappe &raquo;. Les mesures protectionnistes promises pendant la campagne ont plus ou moins été abandonnées au fil des rencontres avec les dirigeants chinois par exemple.</p><p>Le plus symptomatique de cette difficulté à faire passer des mesures fortes est la réforme de la fiscalité. D. Trump a martelé pendant toute la campagne que sa réforme serait la plus importante jamais mise en œuvre&hellip; ces derniers jours, après ses différents échecs précédents, tous les investisseurs s&rsquo;attendaient à un plan complet, détaillé, ambitieux et financé&hellip;Au lieu de cela, le document fourni était particulièrement succinct et, sur les premiers constats s&rsquo;avèrent avant tout favorable aux revenus les plus élevés et aux groupes &laquo; familiaux &raquo; (comme celui de la famille Trump&hellip;). Les classes moyennes ne profiteront pas non plus des réformes des droits de succession, elles aussi favorables aux patrimoines les plus élevés. Ces différents aspects ne sont certainement pas de nature à justifier un renforcement en actions américaines.&nbsp;</p><p>Il faut aussi ajouter qu&rsquo;à aucun moment, dans ce plan fiscal, n&rsquo;est évoqué un quelconque financement. Le sujet est important car les différents allègements fiscaux couteraient environ 1000 à 1500 Milliards de $...et ne seraient donc financés que par de la dette supplémentaire sans que l&rsquo;on puisse réellement espérer un effet positif sur la croissance. Le Dollar a d&rsquo;ailleurs donné des signes de faiblesses cette semaine&hellip;</p><p>Malgré cette confusion les actions américaines résistent très bien : les investisseurs continuent en effet d&rsquo;anticiper une poursuite de l&rsquo;amélioration des résultats des sociétés et ne croient plus trop à un effet &laquo; Trump &raquo; pour 2017.&nbsp;</p><p>Dans ce contexte nous recommandons de ne pas renforcer les actions américaines en ce moment. Nous conservons simplement celles que nous avons et qui ont très bien performé et attendons le &laquo; grain de sable &raquo; qui pourrait altérer la confiance, pour le moment inébranlable, des investisseurs en l&rsquo;économie américaine.&nbsp;</p><p>A ce titre nous allons suivre avec attention les réactions du marché à l&rsquo;annonce vendredi dernier des chiffres de croissance bien médiocres de l&rsquo;économie américaine pour le premier trimestre : +0.7% en rythme annuel. C&rsquo;est particulièrement faible&hellip;nettement plus faible que la croissance de la zone Euro !&nbsp;</p>

Les 100 jours de M. Trump sur les marchés financiers

<p>Imprévisible Donald Trump. Alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ont grimpé en flèche ces dernières semaines, le président américain a rangé ses menaces pour, au contraire, se montrer ouvert à une rencontre avec Kim Jong-Un. &quot;La plupart des gens ne diraient jamais une chose pareille mais je vous le dis, si les conditions sont réunies je le rencontrerais&quot; a lâché Donald Trump à Bloomberg. &quot;S&rsquo;il était approprié pour moi de le rencontrer, je le ferais absolument, je serais honoré de le faire. Si les circonstances sont réunies, encore une fois, je le ferais.&quot;</p><p>Une déclaration qui tranche sensiblement avec le discours adopté par l&#39;administration américaine ces dernières semaines. &quot;L&rsquo;ère de la patience stratégique est révolue&quot; avait ainsi déclaré le vice-président américain Mike Pence, mi-avril. Mais depuis, les mises en garde de la Chine semblent avoir eu leurs effets et la solution diplomatique parait désormais privilégiée. La dernière rencontre entre les deux Etats remonte à 2000, lors de la visite de la Secrétaire d&#39;Etat Madeleine Albright à Pyongyang.&nbsp;</p>

Donald Trump - Atlantico.fr

Corée du Nord : Trump prêt à rencontrer Kim Jong-Un 

On fixe une date ?

Corée du Nord : Trump prêt à rencontrer Kim Jong-Un "si les conditions sont réunies"

<p>Entre Donald Trump et les Simpson, c&#39;est une longue histoire. La série américaine avait été la première à imaginer la possibilité que le milliardaire arrive à la Maison Blanche. Alors pour les 100 jours de mandat présidentiel, les créateurs ont tenu à lui &quot;rendre hommage&quot;&hellip; à leur façon.</p><p>Dans une courte vidéo mise en ligne, on peut apercevoir pêle-mêle Sean Spicer, le porte-parole désabusé du gouvernement, pendu près de son pupitre avec un écriteau &quot;je démissionne&quot; autour du cou ; Kellyanne Conway, conseillère du chef d&#39;État, s&#39;enfuit apeurée en criant&nbsp;: &quot;Je ne le remplacerai pas&quot;, des membres de son administration s&#39;écharper&hellip; En puis Donald Trump himself, dans son lit, se vantant de gagner des followers sur Twitter.</p><p>Paraissant bien mal à l&#39;aise face aux dossiers présidentiels, il demande alors à un de ses conseillers &quot;Est-ce que Fox News peut le lire, et je regarderai ce qu&rsquo;ils disent&nbsp;?&quot;. L&#39;importance prise par sa file est également moquée par les créateurs de la série culte, qui transforment son arrivée à la Cour Suprême en une publicité pour vêtements.</p>

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Les Simpson publient une vidéo au vitriol pour les 100 jours de Trump

Habillé pour l'hiver

"Les Simpson" publient une vidéo au vitriol pour les 100 jours de la présidence Trump

International

Politique

<p class="first"><span style="font-size: 12px; line-height: 1.5;">Dans l&rsquo;ambiance électrique qui règne en bourse ces derniers temps, la moindre nouvelle peut avoir des effets dévastateurs. La séance s&rsquo;annonçait déjà difficile jeudi dans la lignée de celles vécues depuis décembre et un simple tract syndical faisant état d&rsquo;une perquisition chez Renault a fait s&rsquo;effondrer le titre de plus de 20% en quelques minutes.</span></p><p>Les investisseurs ont craint une nouvelle affaire de triche façon Volkswagen. Le parcours du titre depuis quelques années explique aussi l&rsquo;ampleur de la baisse&nbsp;: Le titre Renault cotait 10&euro; en 2009 et a frôlé les 100&euro; au printemps. Prendre des bénéfices à 90&euro; pouvait s&rsquo;entendre et, Renault, valeur cyclique par excellence pourrait faire les frais du ralentissement mondial que certains voient poindre. Tout était en place pour une correction.</p><p>L&rsquo;enchaînement des faits a été classique&nbsp;: annonce de perquisition, les investisseurs retirent leurs ordres d&rsquo;achats et/ou précipitent des prises de bénéfices, les spéculateurs vendent massivement à découvert dans l&rsquo;espoir de se racheter plus bas rapidement. Les cours s&rsquo;effondrent et les informations les plus fantaisistes circulent dans l&rsquo;intervalle contribuant à l&rsquo;effet panique qui entraîne le cours encore plus bas&nbsp;!</p><p>Généralement, un communiqué ou une interview permet un retour au calme&nbsp;: hier c&rsquo;était le format communiqué de Renault et déclarations de membres du gouvernement. Le cours a remonté vivement&nbsp;: le titre ne perdant plus &laquo;&nbsp;que&nbsp;&raquo; 10% en clôture.</p><p>Regardons les faits, sur ce que nous savons aujourd&#39;hui.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Sommes-nous en face d&rsquo;une affaire de fraude du type Volkswagen&nbsp;?&nbsp; Manifestement non.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Renault, comme tous les constructeurs a-t-elle &laquo;&nbsp;optimisé&nbsp;&raquo; les contrôles anti-pollution&nbsp;? Oui, ni plus ni moins que tous ses concurrents.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les véhicules récents de la gamme sont-ils plus polluants que les autres&nbsp;? Il semble que Renault doive faire des efforts pour améliorer la situation.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Ces événements vont-ils peser sur les ventes du groupe&nbsp;? Trop tôt pour le dire mais si on regarde l&rsquo;exemple Volkswagen, il est probable que non.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Renault a-t &rsquo;elle annoncé des mesures d&rsquo;amélioration&nbsp;? Oui, avant cette journée Renault voulait engager 50M&euro; pour baisser les émissions polluantes de ses nouveaux modèles. Il faudra faire plus, ce qui pèsera au moins à la marge sur les résultats.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Tout ceci va-t-il peser sur l&rsquo;ensemble du secteur et sur les équipementiers&nbsp;? De manière totalement marginale selon nous.</p><p>Conclusion de tout cela&nbsp;: les 67&euro; atteint hier par le titre Renault ressemblent à des soldes très attractives, et nous avons pour notre part procéder à quelques achats jeudi. L&rsquo;argument prix en baisse par rapport à la veille n&rsquo;est pas le seul argument nous incitant à acheter. Le secteur automobile et les équipementiers nous semblent attractifs pour plusieurs raisons&nbsp;: capacité d&rsquo;innovation, fort potentiel de développement des ventes à l&rsquo;international, bon positionnement pour profiter du rebond en Europe.&nbsp; A 70&euro; le titre se paye moins de 8 fois les résultats attendus pour 2016 et 2017.</p><p>Ce type d&rsquo;opération s&rsquo;inscrit dans la lignée de la stratégie décrite la semaine dernière&nbsp;: Le contexte incertain en ce moment nous incite à procéder uniquement à des achats opportunistes pour compléter nos positions.</p><p>En tout cas nous en vendons pas à chaud dans des journées volatiles comme celles de jeudi dernier. En effet nous investissons dans des entreprises avec une optique long-terme et des &laquo;&nbsp;rabais&nbsp;&raquo; comme sur Renault jeudi nous semblent intéressants dans cette optique&hellip;</p>

Renault en solde cette semaine

<p>Renault, Volkswagen, même combat&nbsp;? Pour le moment, non. Selon les premiers résultats de l&#39;enquête réalisée par le ministère de l&#39;Ecologie, Renault ne dispose pas d&#39;un fameux logiciel, permettant de modifier les résultats des tests aux polluants, comme l&#39;a fait la marque allemande. En revanche, Ségolène Royal a admis qu&#39;il existait des &quot;dépassements de normes&quot; chez le constructeur français, qui a été visé par des perquisitions ce jeudi.</p><p>Comment expliquer ce paradoxe&nbsp;? En fait, ce sont tout simplement les tests officiels réalisés pour collecter les données qui s&#39;avèrent peu exigeants pour apparaître plus bas. Lors de ces tests (durant lesquels Volkswagen a triché), il y a peu d&#39;accélérations brutales. Mais lors d&#39;une conduite classique, le taux de polluants explose car les accélérations sont bien plus brutales.<br /><br />Et c&#39;est particulièrement le fait de Renault car le constructeur utilise du matériel moins coûteux et donc moins efficace pour réduire la pollution de ses véhicules, au contraire de Peugeot et Citroën, plus avancés sur ce point. D&#39;ailleurs, Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité de Renault, admettait dans le Figaro que sa marque ne faisait pas &quot;partie des premiers de la classe&quot; dans le domaine environnemental. Un investissement de 50 millions d&#39;euros a été annoncé pour y remédier.</p>

Renault voitures

Affaire Renault : "pas de logiciel" assure Ségolène Royal

Paradoxe

<p class="first"><strong>Les marchés financiers ont deux moteurs&nbsp;: le fondamental et le comportemental.</strong></p><p>Depuis des mois, le fondamental était occulté par les flux de liquidités dus au soutien des banques centrales. Les investisseurs étaient délibérément optimistes&nbsp;: les marchés ont fortement progressé depuis 2012.&nbsp;</p><p>Néanmoins, depuis quelques temps des signaux montraient un essoufflement dans ce comportement.</p><p>Les fondamentaux liés à une croissance toujours aussi molle ont brutalement repris le dessus.</p><p>Le comportement des investisseurs a brutalement changé. Le paroxysme a été atteint mercredi avec de forts reculs sur les grandes places boursières, un retour massif vers les emprunts d&rsquo;Etats jugés &quot;sûrs&quot; et une volatilité extrême.</p><p>Les Hedge-Funds, fonds spéculatifs, qui étaient massivement investis en actions, ont dû parfois liquider ces positions dans la douleur en amplifiant la baisse.</p><p>Les banques centrales, sous pression des marchés, ont communiqué dès la fin de semaine, plus ou moins maladroitement d&rsquo;ailleurs, pour indiquer qu&rsquo;elles restaient à la manœuvre&nbsp;: un des responsables de la FED a même indiqué, au rebours de ce qui était dit depuis des semaines, qu&rsquo;un nouveau &quot;quantitative easing&quot; (processus qui ajoute des liquidités&nbsp;dans les circuits économiques) était possible&nbsp;!&nbsp;</p><p>Les marchés actions ont, du coup, connu un rattrapage en toute fin de semaine.</p><p><strong>Alors maintenant, que peut-il se passer&nbsp;?</strong></p><p>Il n&rsquo;est pas exclu que l&rsquo;aversion aux risques l&rsquo;emporte&nbsp;: vente massive d&rsquo;actions sans discernement, liquidation des positions en emprunt d&rsquo;Etat comme l&rsquo;Italie, la Grèce et&hellip; la France&nbsp;(?) avec en parallèle une ruée vers les emprunts d&rsquo;Etat allemands et américains.</p><p>Un tel scénario n&rsquo;est pas exclu, mais ne paraît pas le plus probable.</p><p>Certes, la croissance mondiale ne devrait pas accélérer mais nous nous situons encore à 3% environ pour 2014 et 2015. En outre, la baisse du pétrole et la baisse de l&rsquo;euro par rapport au dollar vont contribuer à une amélioration des marges des entreprises.</p><p>Après la période d&rsquo;excitation qui peut encore durer quelques semaines, les marchés devraient se calmer et accompagner la timide croissance mondiale.</p><p><strong>Comment investir dans ce contexte ?</strong></p><p>1.2% sur les emprunts d&rsquo;Etat Français à 10 ans&hellip; autrement dit compte tenu de l&rsquo;inflation pratiquement 0% sur 10 ans&nbsp;: il faut alléger les obligations pour aller sur du cash pendant les semaines qui viennent.</p><p>De même, il faut également éviter les supports potentiellement peu liquides comme les emprunts d&rsquo;entreprises type High Yield.</p><p>Le cash devra être utilisé lorsque le marché se sera calmé pour acheter des actions. Pour 2 raisons&nbsp;: 1) Il vaut mieux avoir des actions qui ont un rendement de 3% en Europe que des emprunts d&rsquo;états qui rapportent 1%. 2) Détenir une action, c&rsquo;est plus qu&rsquo;un pari sur un prix mais au contraire un investissement sur des résultats à venir.</p><p>Des exemples d&rsquo;entreprises tournées vers l&rsquo;international ayant une bonne visibilité : Airbus, Téléperformance ou Pernod-Ricard.</p><p>Pas de précipitations... octobre n&rsquo;est pas fini&nbsp;!</p><p>&nbsp;</p>

Secousses sur les places boursières : faut-il craindre une réplique ?

<p class="first">Les journées se suivent et se ressemblent sur les bourses mondiales. Suite à la chute des marchés du mercredi 15 octobre et à l&rsquo;envolée des taux grecs de ce même jour, la BCE décidait de réagir. <strong>Dans un discours prononcé par Mario Draghi à Francfort, dans la soirée du 15, la BCE annonçait la mise à disposition de 12 milliards d&rsquo;euros supplémentaires au profit des quatre plus grandes banques grecques. </strong>L&rsquo;incendie devait être contenu.</p><p>Pourtant, malgré un démarrage positif des bourses européennes dans la matinée du 16 octobre, la panique prenait à nouveau le dessus. Les taux grecs repartent à la hausse de plus belle, 12 milliards ou rien, l&rsquo;effet semble être le même.</p><p align="center">Taux Grecs 10 ans.</p><p align="center"><a class="Colorbox" href="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_1.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_1.jpg" style="width: 480px; height: 466px;" /></a></p><p>En cette séance du 16 octobre, les taux franchissent en effet une nouvelle étape vers le vide, pour finir la journée à 8.91%. Une défaite supplémentaire pour la communication de la BCE. Et les bourses du continent européen vont suivre le mouvement. Paris chute à nouveau de près de 3% au cours de la séance.</p><p>Puis, vient le moment de l&rsquo;ouverture des marchés américains. La tension est palpable et les indices débutent la journée dans le rouge. C&rsquo;est à ce moment que James Bullard, Président de la Réserve fédérale de Saint Louis, donne une interview à l&rsquo;agence Bloomberg et déclare&nbsp;:</p><p><em>&quot;Les anticipations d&rsquo;inflation sont en baisse aux Etats Unis&quot; ; &quot;C&rsquo;est une considération importante pour une banque centrale. Et pour cette raison, je pense que la réponse logique est de remettre la fin de l&rsquo;assouplissement quantitatif à plus tard.&quot;</em></p><p>Et en effet, les anticipations d&rsquo;inflation à 5 ans ont lourdement chuté au cours des derniers mois aux Etats-Unis, passant d&rsquo;un niveau supérieur à 2% au début de l&rsquo;année 2014 à un niveau de 1.5% ces derniers jours, signalant un ralentissement économique à venir aux Etats-Unis. James Bullard ne se trompe pas de cible&nbsp;: &nbsp;La croissance.</p><p align="center">Anticipations d&rsquo;inflation. Etats Unis. 5 ans / 10 ans</p><p align="center"><a class="Colorbox" href="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_2.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_2.jpg" style="width: 480px; height: 312px;" /></a></p><p>La déclaration est simple et claire. Puisque les marchés semblent se tendre de plus en plus en prévision de l&rsquo;arrêt de la politique d&rsquo;assouplissement quantitatif prévu en cette fin de mois d&rsquo;octobre, Bullard indique que cette décision n&rsquo;est pas irrévocable.<strong> Si cela est nécessaire, le&nbsp;<em>quantitative easing</em>&nbsp; (assouplissement quantitatif) sera prolongé.</strong></p><p>Merci Les Etats-Unis. Dans la foulée de l&rsquo;annonce du Président de la FED de Saint Louis, les marchés américains se reprennent. Puis, c&rsquo;est au tour des marchés européens de retrouver des couleurs. Le CAC 40 finira la séance à -0.54%&nbsp;; reprenant plus de 100 points depuis son plus bas du jour. Par contre, tant pis pour les taux grecs, la FED ne peut pas s&rsquo;occuper de tout le monde. C&rsquo;était à la BCE de réagir.</p><p>Les différences de stratégies sont frappantes entre les deux banques centrales.<strong> Alors que l&rsquo;Europe se cantonne à venir offrir plus de liquidités aux banques grecques, c&rsquo;est-à-dire à traiter une conséquence du problème que connaît le continent, les Etats-Unis frappent immédiatement la cause.</strong> D&rsquo;un côté, la BCE joue au pompier, de l&rsquo;autre, la Fed mène une véritable politique monétaire en jouant avec les anticipations des acteurs économiques.</p><p>Les marchés ne se trompent pas sur l&rsquo;action de la BCE. Les mots laissent place aux promesses et les actions tardent ou déçoivent. <strong>Ce que la FED vient de faire en annonçant vouloir lutter contre la baisse des anticipations d&rsquo;inflation correspond exactement à ce que la BCE n&rsquo;a pas fait depuis l&rsquo;entrée en phase de quasi déflation de la zone euro.&nbsp; </strong>Le résultat est que les marchés anticipent une inflation inférieure à 1% sur l&rsquo;ensemble européen pour les 5 prochaines années, c&rsquo;est à dire un seuil bien plus bas que ce que les Etats-Unis semblent prêts à tolérer. C&rsquo;est sans surprise que la croissance américaine devrait ressortir proche de 3% pour cette année 2014, alors que la croissance européenne se limitera à une évolution molle proche de 0%.</p><p>Aussi&nbsp; longtemps que les autorités monétaires européennes ne se donneront pas les moyens de réagir, il n&rsquo;y a véritablement aucune raison d&rsquo;espérer tout rétablissement économique de la zone euro. A force de se contenter de mots tout en évitant les actes, la BCE perd toute crédibilité dans sa capacité à générer de la croissance. Par contre, concernant l&rsquo;inflation, c&rsquo;est gagné. Personne ne doute plus de la capacité de la BCE à précipiter l&rsquo;ensemble du continent en déflation. Et en dépression par la même occasion.&nbsp;Un succès colossal pour les orthodoxes de la pensée monétaire.</p><p>Pourtant, il semblerait bien que Mario Draghi soit animé de bonnes intentions pour permettre un retour de la croissance en Europe. Mais les moyens mis à sa disposition ne sont pas suffisants. C&rsquo;est aux dirigeants européens de comprendre l&rsquo;impasse institutionnelle de la zone euro, et d&rsquo;offrir à la Banque centrale européenne les moyens d&rsquo;agir avec la même réactivité que la FED. C&rsquo;est-à-dire en demandant une modification du mandat monétaire de la BCE, en inscrivant la croissance et l&rsquo;emploi comme une priorité, et non comme un objectif secondaire.</p><p>&nbsp;</p><p style="font-size: 12px;"><em style="font-size: 12.222222328186px; line-height: 1.5;"><strong style="font-size: 12.222222328186px;">Pour lire le Hors-Série Atlantico, c&#39;est ici :&nbsp;<a href="http://atlanticoeditions.izibookstore.com/produit/1/9791093431000" style="font-size: 12.222222328186px;" target="_blank">&quot;France, encéphalogramme plat : Chronique d&#39;une débâcle économique et politique&quot;</a></strong></em></p><p class="size-10" style="font-size: 12.222222328186px;"><img alt="" height="445" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u39253/2014/03/couv_sans_tranche_large.png" style="font-size: 12.222222328186px;" width="319" /></p><p style="font-size: 12px;">&nbsp;</p><p style="font-size: 12px;"><strong style="font-size: 12px;"><em style="font-size: 12px;">Et n&#39;oubliez pas : le A-book de Nicolas Goetzmann,&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" style="font-size: 12px;" target="_blank">Sortir l&#39;Europe de la crise : le modèle japonais,</a>&nbsp;est désormais disponible à la vente sur&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions" style="font-size: 12px;" target="_blank">Atlantico éditions&nbsp;</a>:</em></strong></p><p style="font-size: 12px;"><a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" style="font-size: 12px;" target="_blank"><font color="#003399" style="font-size: 12px;"><img alt="" src="https://ci5.googleusercontent.com/proxy/0Fr_TPixebygy94tYeO2mANzwIKs_PrHKAp5GRajtEaHxkAvMwLBevOD7wVua_QY_TqNVwWd35BlmLXPviDTfjMGuW-eE4oCK7FFHEUMOMPQoBuwsYvYDniTyAq-pw=s0-d-e1-ft#http://www.atlantico.fr/sites/default/files/u20/2013/12/couv_nicolas.png" style="font-size: 13px; width: 319px; height: 445px;" /></font></a></p>