Le coup de fourchette : barbote chez Nini la truffée et Loulou la vape<!-- --> | Atlantico.fr
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"La Petite Maison de Nicole" est un bijou culinaire.
"La Petite Maison de Nicole" est un bijou culinaire.
©Reuters

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Retrouvez cette semaine, comme chaque dernier mercredi du mois, la chronique culinaire du journal mensuel Service Littéraire. Les restaurants "La Petite Maison de Nicole" et "L’Ami Louis" sont passés au grill.

Jules  Magret

Jules Magret

Jules Magret écrit pour Servicelitteraire.fr.

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Rubi est un vrai diam’. On connaît l’adresse niçoise, “La petite maison”, où la pissaladière, les farcis et le poulaga farci au foie gras vous calfatent le chauffe-eau quelque chose de michto. Eh bien, Nicole, la dodue ronchon des Alpes Maritimes est désormais à Parigi, au Fouquet’s, avec un menu à 75 euros à vous adoniser le bidonnard. Poivrons rouges, burrata au basilic, rougets frits et linguini au homard ont fait se pâmaresse des bolos de la jet set, dont Adrian Brody et Pedro Almodovar. Sans se frotter le cornichon, on a la flamme au bord de la prise de nerf, tellement c’est bono bézef. C’est du savoureux, le thon est donné, on se régale le babouin, notamment avec les superbes pâtes à la truffe, le craquant de calamars, tout ça dans le même menu, par ici ma Carla, avec ou sans Nicolas. Fanfan le normal, qui se tape le brûleur chez Laurent, serait bien avisé de se méditerranéiser la batterie chez Nini la truffée, au Fouquet’s, histoire de soigner son élocution de marsouin pris dans la nasse, et d’éviter de faire du jardin à ce pauvre Sarko qui n’y pige que couic en barbote. Avant de mener Prosper au cirque, on vous recommande donc “La petite maison de Nicole”, vous sortez léger, la plume au vent, plus rigolo que Rigoletto, incapable de vous friser le nase, dans un coin de Paris qui craint, certes, mais où la sous-tasse vous décalotte l’oignon comme au loto (expression qui indique que vous avez de la chance).

La Petite Maison de Nicole, 46 avenue George-V, 75008 Paris, 01 40 69 60 88. Menu : 75 euros. Carte : 85 euros.

L ’arnaque, la vape, la poloche, la daube incroyable, là où Bill l’astiqué se rend à chacun de ses passages à Paris, attendu qu’il est Clinton à fond la pompe, c’est L’Ami Louis, qui n’a rien d’un ami, et qui vous la met dans les tubulures jusqu’à la colonne montante. Copain copain ? Tu parles Charles ! A quoi tu joues mon Loulou ? Je vais te dire, moi. Rue Vertbois, dans le genre faux-derche, pseudo authentique, chez les escarpes de la flûte à un trou, tu te prends un coup de gourdin derrière le compte en banque quelque chose de mastoc. Logique. Il ne fallait pas sympathiser dans l’agneau de lait (90 euros et trop cuit), le foie gras (58 euros et sans goût) et le coucou de Rennes (79 euros, il se détache tout seul, comme Jacques Chirac… qui en raffole !) avec un faussement jovial gros comme un Saviem. Le louftingue (le daron ?) t’a tapé dans le dos et tu t’es cru en 1924, dans l’opulence et le magnanime, avec Robin Whrigt (une habituée) sur les genoux ? Erreur fantasmatique, mon grelu. Au niveau douloureuse, rapport aux lavedus qui jouent du quinquet, tu peux te fouiller, te lever et cavaler jusqu’au distributeur à biftons le plus proche, vu que tu seras rincé jusqu’au bénouze, surtout, si comme Billou, tu as invité une capiteuse qui carbure au La Tâche et au Dom Pérignon. L’ami Louis, tu l’as pigé, c’est l’ennemi Louis.

L’Ami Louis, 32 rue Vertbois, 75003 Paris, O1 48 87 77 48. Carte : 170 euros.

Source : Service Littéraire, le journal des écrivains fait par des écrivains. Le mensuel fondé par François Cérésa décortique sans langue de bois l'actualité romanesque avec de prestigieux collaborateurs comme Jean Tulard, Christian Millau, Philippe Bilger, Éric Neuhoff, Frédéric Vitoux, Serge Lentz, François Bott, Bernard Morlino, Annick Geille, Emmanuelle de Boysson, Alain Malraux, Philippe Lacoche, Arnaud Le Guern, Stéphanie des Horts, etc . Pour vous y abonner, cliquez sur ce lien.

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