#soutienaulapin : deux camps s'affrontent autour de l'affaire du "bijoutier de Nice"<!-- --> | Atlantico.fr
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La page Facebook de soutien au bijoutier de Nice.
La page Facebook de soutien au bijoutier de Nice.
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Revue de blogs

L'affaire du bijoutier de Nice et de sa page Facebook de soutien a provoqué l'apparition d'une contre-page de soutien à un "lapin'', qui devient elle aussi un phénomène.

La nouvelle page Facebook s'appelle "Soutien au Lapin". Sa présentation est lapidaire et obscure : "Soutien au lapin qui a tué un chasseur : Soutenons ce lapin qui ne faisait que son devoir". Mais tout le monde a compris. Et sa photo de couverture est le compteur fou qui, en quelques heures, l'a fait passer de 38 'likes" à 150 000aux petites heures du 17 septembre, en deux jours.

Le hashtag #soutienaulapin lui a emboîté le pas sur Twitter et s'est aussi hissé dans les Tendances en quelques bonds. L'affaire de la page facebook en soutien au bijoutier de Nice a trouvé son opposition et la viralité du Net pourrait dans les prochaines heures propulser ce lapin en politique.

Le lapin s'oppose à la légitime défense et aux dividendes politiques du fait divers de Nice. La page ne comporte aucun message ou analyse, mais ses abonnés ont tout de suite compris. Un message, peut-être du créateur ou d'un administrateur, prévient : "Je tiens à dire que cette page n'est pas un pied-de-nez à la mobilisation pour le bijoutier, c'est juste un petit trait d'humour sur l'actu du moment, je pense qu'il vaut mieux en rire que s'en foutre !" Un fan lui a répondu : "Quand on aura dépassé la page en soutien au bijoutier, là on pourra faire un gros pied-de-nez !"

Les quelques commentaires sont  bon enfant et malicieux ("VIVE LE LAPIN LIBRE"), mais au fil des heures sur Twitter les commentaires sont devenus beaucoup plus effilés. Le lapin va avoir du mal à échapper au comptage des vrais "like", aux chevrotines en tout genre et à la politique en général.

Devant tant de fébrilité, beaucoup de lecteurs ont cherché refuge auprès du sang-froid juridique de Maitre Eolas, qui a disséqué en un post magistral la loi, rien que la loi, autour de l'affaire de Nice. La encore, les commentaires ont déferlé et comprennent toutes les nuances des opinions autour de l'affaire, dont certains longs témoignages de personnes qui ont été victimes d'agressions ou de l'autre côté de la barrière.

Le commentaire 326, mardi 17 septembre 2013 à 06:34 par Kentin : 

"Vous soulevez là le problème de la dichotomie entre la raison et la passion. Mais, cher maître, tout est vrai et son contraire également. Evidemment, tuer, c’est mal. On se place ici du point de vue de l’agressé (le bijoutier). Il a enfreint la loi, il va payer. Plaçons-nous maintenant du côté de la “victime” (le voleur) : il a pris consciemment le risque de se faire buter, tout comme le parachutiste prend celui de s’écraser au sol. Est-il responsable de sa propre mort ? Ben oui, aussi. Plaçons-nous enfin du côté de la société : dans un futur hypothétique (et irréel), le voleur aurait perpétré d’autres crimes, blessé d’autres personnes, tué peut-être. Argument non recevable du point de vue de la justice, évidemment. Mais probablement vrai. En conclusion, qu’y gagne la société, qu’y perd-elle ? C’est peut-être cette question que la justice devrait se poser."



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