La montre de James Bond retrouvée dans un vide-grenier, la montre dont on n’aimerait jamais se servir et la montre qui change de sexe : chargée, l’actualité des objets du temps !<!-- --> | Atlantico.fr
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Sean Connery (James Bond) et Martine Beswick dans Thunderball (1965). L’agent 007 porte une Breitling Top Time qui avait disparu de la circulation. Cette pièce unique a été retrouvé dans un vide-grenier : elle se revendra aux enchères 2 000 fois plus cher
Sean Connery (James Bond) et Martine Beswick dans Thunderball (1965). L’agent 007 porte une Breitling Top Time qui avait disparu de la circulation. Cette pièce unique a été retrouvé dans un vide-grenier : elle se revendra aux enchères 2 000 fois plus cher
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Atlantic-tac

Et aussi les agents protecteurs de la couronne, le retour de l’âge du bronze et le double zéro qui est une grande première…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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• VICTORINOX : Deux chiffres pour un centième de seconde…

La marque fétiche des amateurs de couteaux suisses fait aussi des montres, et même des chronographes innovants, comme le nouveau Chrono Classic au 1/100e de seconde. En mode classique, la montre affiche l’heure et la date, dans un double guichet à 6 h. En mode chronographe (une pression redoublée sur la couronne), les trois aiguilles centrales se placent à midi, tandis que le double guichet affiche « 00 ». On lance le chronographe et l’aiguille des secondes repart, celles des minutes et des heures comptabilisant le temps chronographié. Quand on arrête le chrono, le double guichet à 6 précise les deux centièmes du temps ainsi mesuré (mouvement à quartz « Swiss Made », évidemment). C’est une grande première horlogère, rendue encore plus spectaculaire par le guillochage de ce double compteur, qui rappelle les « côtes » latérales des couteaux suisses.

• GUCCI : Une sculpture dans le bronze pour faire vintage…

S’il est un des plus anciens métaux « nobles » de la culture européenne, le bronze n’était plus guère utilisé pour faire des montres, notamment parce qu’il se patine et il change de teinte en vieillissant (la première montre-bracelet en bronze ne remonte qu’aux années 1990). C’est précisément cette capacité à se patiner – et donc à refléter l’histoire et la vie du porteur de la montre – qui ramène le bronze à l’extrême pointe de la mode horlogère [merci à nos amis italiens d’avoir ouvert le marché] : selon qu’on habite en ville ou en bord de mer, selon ce qu’on mange, selon ce qu’on est, le boîtier d’une montre en bronze va se patiner de façon spectaculairement différente, avec des reflets d’usure radicalement changeants d’un amateur à l’autre. Gucci est dans le wagon de tête de ce nouveau convoi, avec un chronographe automatique Coupé (44 mm) qui a toutes les chances de continuer à exercer ses charmes au fil des années : son style classique ne se démodera pas, alors que la patine du bronze en fera un objet exclusif au poignet. Admirons au passage la coquetterie des poussoirs en bronze. Pour celles qui auraient eu l’innocence de l’oublier, c’est bientôt la Fête des Pères…

• RJ-ROMAIN JEROME : La Moon Invader change de sexe…

Que se passe-t-il quand une marque « virile » (ou connotée comme telle) se mêle de vouloir créer des montres de dames ? Neuf fois sur dix, elle se plante : question de testostérone en excès ou de machisme inconscient. Comme si quelques diamants suffisaient à féminiser un boîtier ! Une fois sur dix, la greffe prend : c’est le cas de la nouvelle Moon Invader en 40 mm de RJ-Romain Jerome, avec son boîtier intelligemment réduit, repensé chromatiquement (tons argentés, avec l’apport métallique du bracelet en maille milanaise, qui s’accorde au treillage du cadran) et l’intelligence du sertissage circulaire qui souligne l’architecture de la montre. La forte personnalité de cette montre et l’exclusivité de son design en font une des meilleures surprises féminines de ce printemps 2013…

• SUISSEMECANICA : Les protecteurs de la couronne…

Drôle de nom pour une marque, mais on a connu pire ! Drôle de design, aussi, avec un protège-couronne « coulissant », qui se déplace vers le bas comme vers le haut quand on veut actionner, libérer ou verrouiller les poussoirs du chronographe automatique ( à 2 h : le monopoussoir du chrono ; à 4 h, la couronne qui actionne le lunette tournante intérieure des temps de plongée ou la bague du double fuseau horaire). Au final, un instrument du temps très complet, plutôt innovant, soigneusement exécuté (finitions « Swiss Made » sans reproches, pour le mouvement comme pour les éléments du boîtier), bien en phase avec les attentes des amateurs et parfaitement stylé – on y sent la « patte » de designers expérimentés. On aimerait que les « grandes » marques prennent autant de risques créatifs que les nouveaux indépendants, au lieu de leur mener la vie dure…

• BREITLING : La montre dont on préfèrerait ne jamais se servir…

Cette Emergency II est l’assurance-survie de nombreux aventuriers, dont une bonne vingtaine lui doivent tout simplement d’être encore en vie. C’est une montre chronographe multi-fonctions ultra-précise, mais endurante, bâtie pour résister à tout, mais dont le boîtier intègre une antenne (dévissée sur la photo ci-dessous) qui émet sur les deux fréquences de détresse internationale en cas de coup dur. Ce qui déclenche la mobilisation d’un réseau international d’alerte, où qu’on soit dans le monde (terre, air, mer) et l’envoi de secours radio-guidés par la balise miniaturisée de la montre. On maintient la montre en état de fonctionner grâce à une batterie rechargeable par contact.

• ENCHÈRES : La montre de James Bond dans un vide-grenier…

Elle a été achetée l’équivalent de 30 euros dans un étal de vide-grenier, mais elle devrait se revendre au moins 60 000 euros chez Christie’s le mois prochain : cette Breitling Top Time était celle de James Bond (Sean Connery) dans Thunderball (1965) et Q l’avait équipée d’un « compteur Geiger » pour détecter les radiations des bombes atomiques volées par le redoutable SPECTRE. C’était la première fois qu’on bricolait une montre pour un épisode de James Bond. Cette pièce unique avait totalement disparu de la circulation, jusqu’à ce qu’un petit malin n’ait le flair de la repérer, de l’authentifier et de la remettre en vente chez Christie’s, à Londres, où elle est estimée 2 000 fois plus cher que son rachat (vente Pop Culture du 26 juin)…

Pour voir le catalogue, cliquez ici.

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004... Cliquez ici.

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