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Princesse Kate : la bou, la boubou, la boulette, Victoria Beckham et sa “ chaise des supplices ”, DSK et Iacub : cochons ou lapins ?
©DR

Revue de presse people

Mais aussi le drame de Laure Manaudou, l’enfer, enfin révélé, des enrôlés de la Scientologie, Tom Cruise et ses drôles de relations avec le gourou, et, et, et… la “ fin des hommes ”, pas seulement programmée, mais bel et bien entamée dont les femmes — scoop ! — ne profitent pas… Oh, mais y’en a du grain à moudre dans cette revue de presse-là !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Zêtes au courant ? Nan, quoi ? Ben, Kate, ça y est, on sait pour le bébé… Et… ? Hé bé, c’est une fille ! Wow ! C’est chouette, ça ! En fait, Katie avait pas tellement prévu de l’annoncer, mais bon, ça lui a échappé… D’après “ Voici ”, elle aurait même fait une grosse boulette. Ah oui ?

Princesse Kate : la bou, la boubou, la boulette !

“ C’est un petit lapsus de rien du tout, raconte le people, mais au final, Kate a commis une royale boulette. Sans le vouloir, elle a révélé le sexe de son futur bébé. En visite officielle à Grinsby, dans le nord-est de l’Angleterre, l’épouse de William s’est vu offir un ours en peluche par une admiratrice. Souriante et polie, elle l’a chaleureusement remerciée pour ce cadeau (un peu moche) : “ Merci beaucoup, je le donnerai à ma f… euh, à mon bébé ”. Si Kate pensait s’être arrêtée à temps, tout le monde a compris, à son air gêné, qu’elle avait lâché un scoop malgré elle : c’est bien d’une future reine qu’elle accouchera à la fin du mois de juin. La princesse (qui avait été également vue lundi chez Top Shop, où elle s’est acheté une robe taille 38 en guise de vêtement de grossesse) a ensuite passé le reste de la journée à noyer le poisson, jurant qu’elle ne savait pas encore si c’était un garçon ou une fille. Sans se montrer très convaincante… ” Bah, ça fait un peu de suspense — et de curiosité médiatique — en moins, mais, bon, la famille royale s’en remettra, hein ?

Laure Manaudou : le drame

S'il y a une chose de sûr, c'est que Laure Manaudou, elle, mettra plus de temps à se remettre du drame qui vient de la frapper… “ Selon ses proches, relate “ Voici ”, la championne est “ effondrée ”. Enceinte de quatre mois, Laure Manaudou a perdu son bébé. C’est ce qu’elle a confié le 6 mars, dans un communiqué bouleversant : “ J’ai la tristesse d’annoncer que cette grossesse a dû être interrompue pour des raisons médicales. Je suis très attristée par cette nouvelle ”. C’est elle, en accord avec le papa, Frédérick Bousquet, et d’après les recommandations de l’équipe médicale, qui a dû prendre la décision de subir une interruption de grossesse. Un choix douloureux, mais qui, au vu des divers examens pratiqués, semblait s’imposer… Pour celle qui rêve d’une grande famille (elle a deux frères et voudrait avoir, dans l’idéal, trois enfants), c’est une épreuve tragique. Heureusement, conclut le mag, l’amour qu’elle porte à son homme, Frédérick Bousquet, et à Manon, sa fille de 2 ans et demi, l’aide à tenir le coup ”. Petite Laure, courage, on pense bien à toi…

L’éducation, modèle Beckham

Ils ont une famille nombreuse et ne badinent pas avec l’éducation… c’est en fait tout ce que l’on apprend dans l’article “ Les Beckham. Dans l’intimité du couple à Paris ” que “ Gala ” affiche en couverture… Vu que Vic et les enfants resteront à Londres et ne rejoindront — éventuellement — David dans la capitale que les week-ends, on pouvait en même temps se douter que la couv était un peu bidon… Mais revenons à nos moutons et aux principes éducatifs prônés par le couple. “ A la maison, nous dit le journal, pas question qu’un domestique débarrasse les assiettes de pâtes bolognaises que David a spécialement préparées (il a pris des cours de cuisine lors de son passage en Italie) : les garçons sont priés de débarrasser la table après chaque repas sinon, point d’argent de poche. De même, chaque matin, les enfants doivent faire leur lit s’ils comptent sur une récompense sonnante et trébuchante ”. Heu… sorry, "Gala", mais si on a bien compris, ce que les Beckham inculquent à leurs enfants, c’est surtout comment gagner de l’argent, hmm ?

La “ chaise des supplices ” de Vic

Y’a pas que ça, en même temps… A la fin de son papier, le journal nous raconte en effet que Victoria a mis en place une méthode éducative un peu spéciale, très old-fashion, qui tranche pas mal avec sa garde-robe : les enfants “ “ doivent filer doux, explique-t-elle, il y a une chaise sur laquelle ils vont s’asseoir pour réfléchir dès qu’ils ont fait une bêtise. Je l’appelle “ la chaise des supplices ”. Il est très important que nos enfants soient bien élevés et qu’ils réfléchissent à leurs actes ”, martèle Victoria ”. Mouais… c’est vrai qu’à une époque, il y a très, très longtemps, on envoyait parfois les enfants au piquet, mais c’était à l’école et puis on n’appelait pas ça “ la chaise des supplices ”… Bizarre, ce nom… un peu SM, peut-être, même ? Ah, c’est quelque chose, l’éducation made in Beckham !

Scientologie : l’enquête qui fait boum !

Et puisqu’on parle méthodes éducatives, “ Voici ” consacre ce samedi un gros dossier à la scientologie. Encore ? ! Encore, oui, mais, entre nous, il vaut vraiment le coup d’œil. Pour bâtir son papier, le people s’est en effet appuyé sur un livre qui vient de sortir aux Etats-Unis, et qui “ a fait l’effet d’une bombe : “ Going Clear : Scientology, Hollywood & the Prison of Belief ” du journaliste du “ New Yorker ” et lauréat du prix Pulitzer, Lawrence Wright ”. D’après l’enquêteur, nous résume le mag, “ la scientologie traverse une crise due aux défections massives ces dernières années de ses cadres, effrayés par la mégalomanie de son leader David Miscavige, ainsi que par la multiplication des plaintes pour séquestration et mauvais traitements déposées par d’anciens membres ”. Vous en voulez des exemples ? On y va !

L’enfer au quotidien des enrôlés de la Sciento

“ Au sein de la scientologie existe une élite, la Sea Org, explique “ Voici ”. En faire partie est un honneur pour ses 5 000 membres. Qu’ils vivent à Clearwater en Floride (le siège de l’église), à la Gold Base de Hemet en Californie ou sur le “ Freewinds ”, un paquebot qui croise dans les Caraïbes, ils gagnent moins de 200 dollars par mois et vivent dans la crainte constante de décevoir leur hiérarchie. S’ils sont déclarés PTS (“ Potential Trouble Source ”), voire pire SP (“ Suppressive Person ”), ils sont envoyés en RPF (“ Rehabilitation Project Force ”), un programme de rééducation où ils travaillent jusqu’à 20 heures par jour, dorment à même le sol, sont nourris de restes et subissent des violences physiques ”. Trop sympaaa…

Miscavige : un vrai méchant de James Bond

Et David Miscavige, pendant ce temps-là, il vit en robe de bure en se nourrissant de pissenlits et en buvant son pipi ? Que nenni ! “ A la tête d’un véritable empire (allant de l’édition à l’immobilier en pesant des milliards de dollars), poursuit “ Voici ”, le leader de la scientologie se la coule douce. Jamais débordé, il se lève chaque jour à midi et mène une vie digne d’un méchant de James Bond (avec ce que cela comporte d’installations sophistiquées). Son personnel de maison ? Une armée de fidèles corvéables à merci, et deux chefs chargés de lui préparer ses cinq repas quotidiens délicats et protéinés (car oui, notre gourou est féru de musculation) ”.

Depuis 2007, personne ne sait où est passée la femme du gourou

“ Les frais de bouche pour lui et sa femme Shelly, continue le journal, pouvaient atteindre jusqu’à 20 000 dollars par semaine — tiens, d’ailleurs, qu’est devenue Shelly ? Depuis août 2007, personne ne sait où elle est passée… D’anciens cadres de l’église la disent retenue contre son gré dans une base secrète. Autrement, (…) David adore jouer avec ses chiens. Il en a beaucoup. Mais sa fierté, ce sont ses cinq beagles : chacun porte une veste d’uniforme de la Sea Org avec sur les épaulettes les quatre barrettes indiquant un grade de capitaine. Quand les fidèles les croisent, ils sont naturellement tenus de leur faire le salut militaire ”. Naturellement…

Tom Cruise n°2 de l’Eglise ?

Quid des relations de Tom Cruise avec le grand chef sciento ? “ Les deux hommes se fascinent, répond “ Voici ”. Cruise est ébloui par le charisme de ce quasi-jumeau et son pouvoir dans l’église. Miscavige est subjugué par la vie de star que mène Tom. D’anciens cadres scientologues racontent même que Cruise serait n°2 de l’église. Miscavige leur aurait confié : “ Tom est la seule personne à part moi en qui j’ai confiance pour diriger la scientologie ”. Selon les mêmes sources, en 2003, Cruise aurait lancé à Miscavige : “ Si ce putain d’Arnold (Schwarzenegger, ndlr) a pu être gouverneur, moi je peux devenir président ! ” Et Miscavige de répondre : “ Absolument, Tom ! Absolument ”. Complètement timbrés, les maîtres adeptes ! Et très liés, aussi, visiblement… David suit d’ailleurs la vie amoureuse de Tom de très près…

Comment David a monté et démonté les mariages de Tom ad libitum

“ En 1986, raconte le people, Tom, 24 ans, est une star grâce à “ Top Gun ” quand il devient scientologue, poussé par son épouse Mimi Rogers. La même année, David Miscavige, 26 ans, succède à Ron Hubbard comme leader de l’église et coupe des têtes dans la direction. Parmi elles, des amis du père de Mimi. Miscavige se rapproche alors de Tom, tout en l’éloignant de sa femme. En août 1989, il l’invite à la Gold Base (un centre scientologue planté au milieu du désert californien) pour des auditions privées. Deux mois plus tard, alors qu’il est toujours marié à Mimi, Tom tombe amoureux de Nicole Kidman sur le tournage de “ Jour de tonnerre ”. Le centre devient un refuge où vivre leur liaison, Miscavige fera même planter des fleurs sauvages dans le désert pour leur faire plaisir. Mimi est vite débarquée, et Nicole adoubée par Miscavige, qui sera témoin à leur mariage l’année suivante (il le sera aussi en 2006 quand Tom épousera Katie Holmes). En 2001, David persuadera Tom de quitter Nicole, une “ Suppresive Person ” (une ennemie de la scientologie selon lui). Tom s’exécutera, redevable à l’église de poursuivre à sa place (et efficacement) les journaux qui évoquent sa prétendue homosexualité ”. Hou, c’est lourd — et c’est louche, tout ça !

Votre homme est-il cochon ou lapin ? Le test

Et puisqu’on parle d’hommes et de sexualité, “ Elle ”, cette semaine, nous propose un drôle de test, tout droit inspiré de “ l’affaire Iacub/DSK ” : “ Votre homme est-il cochon ou lapin ? ” C'est ce qui s’appelle avoir de l’à-propos… hum ! Et sinon, comment il introduit les choses, l’hebdo féminin de référence, hmmm ? “ On ne parle plus que de ça, dit-il, de cette histoire d’amour et de porc — épique bien entendu... “ Belle et bête ” (Stock), le livre de Marcela Iacub, nous suffoque, pas tant sur la forme — Dominique Strauss-Kahn mi-homme, mi-cochon, on s’en doutait bien un peu — que sur le fond. L’auteure l’assure : dans l’humain, c’est le bestiau qui est bon. Une info qui, tombée en plein Salon de l’agriculture, arrivait à pic. Si nous voulons nous épanouir à notre tour, il y a urgence de trouver en notre conjoint, l’animal qu’il cache (…) ”. Warf, mort de rire… permettez, on va se faire guili-guili sous les bras cinq minutes et on revient, hein ? Oh, et puis, tant qu’à boire la coupe jusqu’à la lie, ça donne quoi ce test bestial, au final ?

“ Laissez-vous emporter par le cochon, de gland en gland… ”

“ Votre conjoint est mi-homme, mi-cochon ?, sourit “ Elle ”. Quelle chance, votre homme est dans la meilleure catégorie, assure Marcela Iacub ! De toutes ses qualités, la spontanéité est sans doute la première : avec lui, pas de manières, pas de chichis, ce grand instinctif suit ses envies groin au vent et vous entraîne dans sa quête, de bosquet en taillis, de gland en gland ” Hou, c’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim… On continue ? “ Votre conjoint est mi-homme, mi-lapin : votre homme est un doux, un tendre, un câlin, un über-métrosexuel… Dissipons un malentendu : pas plus que le léporidé, l’homme-lapin n’est le pire amant de la création, il a juste une sexualité différente, mais le quickie a son charme ! ” Ouille, ça fait mal, ça ! Très, très mal… On est presque soulagée, du coup — parce que, oui, on l’a fait, ce p… de test — d’avoir décroché pour notre homme le label “ mi-homme, mi-bouc ”, à savoir “ un fonceur, un mâle-alpha, un winner ! ” Au moins, on n’a pas l’impression de lui avoir coupé les couilles, à notre Raoul (qui winne, oui, mais se plante aussi, comme tout le monde). Ah, mais que c’est bête, tout ça ! Et que c’est agressif, aussi — surtout, pour nos amis, les hommes… comment voulez-vous, après ça, qu’ils s’y retrouvent, hmmm ? Sont en guerre contre quoi, et pour quoi, les petites dames de “ Elle ”, à la fin ?

Et que pense Najat Vallaud-Belkacem de Marcela Iacub ?

Que veulent les femmes ? Au lendemain du 8 mars, difficile d’évacuer la question… “ J’adorerais voir un homme me succéder ”, annonce Najat Vallaud-Belkacem, interviewée par “ Grazia ” à l’occasion de la Journée de la femme. Sincère ou politique, la ministre des Droits des femmes ? On vous laisse décider… un ministre des femmes, ça paraît limite un peu gadget, mais bon, après tout, hein ?, pourquoi pas… Sur le chapitre Iacub — auquel elle ne pouvait pas échapper… —, Najat a également son avis, tout aussi tranché. “ Marcela Iacub fait-elle partie selon vous de ces néo-féministes ? ”, lui demande la mag. —“ Alors, là, franchement, non ! Minimiser la gravité du viol (de Nafissatou Diallo, ndlr) n’est pas dans ma conception du féminisme ”. Bien noté, Najat ! Comment te donner tort, en même temps ?

La fin des hommes

A l’heure où on nous commande de penser aux femmes, la vérité..., on se fait surtout du mouron pour les hommes… Mes copines et moi sommes-nous spécialement privilégiées ? L’inégalité hommes-femmes, ni elles ni moi n’en avons particulièrement tâté — ce qui ne veut pas dire qu’on ne galère pas, côté boulot, et qu’on est, un peu trop à notre goût, forcées de batailler. Là où on dérouille sérieusement, en revanche, c’est dans le privé — et justement à cause de ces histoires de batailles et de boulot. Parce que ça fausse, que ça complique, en tout cas, beaucoup de choses avec nos amoureux… L’activité des femmes, le fait qu’elles aient à se bagarrer comme des hommes — et qu’elles touchent leurs billes, comme eux —, c’est précisément ce qui, d’après la journaliste américaine Hanna Rosin, auteur de “ The End of Men ”, interviewée par “ Grazia ”, toujours, trouble le jeu entre le “ sexe faible ” et “ le sexe fort ”. Pourquoi ? Parce que cela a, selon elle, provoqué “ la fin des hommes ”. La “ fin des hommes ” ? Ah, carrément ! Oh, ben, va falloir nous expliquer tout ça, maintenant…

“ Les muscles ne servent plus à rien ”

“ De quand datez-vous le début de cette “ fin des hommes ” ? ”, demande “ Grazia ” à Hanna Rosin. —“ Cette “ mancession ” (récession masculine), répond-elle, a débuté dans les années 70 avec l’informatisation, qui a provoqué la fermeture de nombreuses usines et supprimé un nombre vertigineux d’emplois. En 1950, 1 homme sur 20 ne travaillait pas. De nos jours, 1 sur 5 est au chômage. Le développement du tertiaire mondialisé ces quinze dernières années a été le coup de grâce. D’abord, car ce secteur a vu dans l’arrivée des femmes la possibilité d’embaucher une main d’œuvre moins chère ; mais aussi car pour ce type d’emploi, les muscles ne servent plus à rien par rapport à l’intelligence sociale, la capacité à communiquer et à se concentrer. Autant de qualités qui, du fait d’une éducation encore très “ genrée ”, sont encore plutôt l’apanage des femmes ”.

Dans 1997 villes sur 2 000, le revenu médian des femmes est devenu supérieur à celui des hommes

—“ Cette évolution se traduit-elle en termes de pouvoir d’achat ? ”, rebondit le mag. —“ Oui, affirme la journaliste. En 1970, les femmes contribuaient à hauteur de 6 % au revenu des foyers américains. Elles y participent aujourd’hui à 42,2 %, et le mouvement ne fait que s’accélérer. Rien qu’aujourd’hui, d’après une étude du projectiviste James Chung sur 2 000 villes américaines regroupant 91 % de la population, dans 1 997 d’entre elles, le revenu médian des femmes est supérieur à celui des hommes. Et parmi les quinze secteurs d’activité censés enregistrer la plus forte croissance aux Etats-Unis, dans les dix années à venir, douze sont majoritairement féminins ”. Forcément, ça fait réfléchir…

Nostalgie pour les hommes, nostalgie pour les femmes : personne ne s’y retrouve

Et concrètement, ça produit quoi, tous ces changements ? Rien de très joyeux, en fait… ça produirait même, argh !, une certaine “ nostalgie du patriarcat ”. “ Comme ils ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille, explique Hanna Rosin, certains hommes compensent avec ce que la féministe américaine Susan Faludi nomme “ la virilité accessoire ” (fascination pour les voitures, les super-héros, les flics des séries, etc.). Chez les femmes, cette nostalgie s’explique par la difficulté qu’il peut y avoir à traverser ces changements de rôles. Quand je demande à des femmes qui assument tout et dont l’homme ne fait rien “ mais que fait-il ? ”, elles me parlent souvent de protection : “ Je me sens en sécurité quand il est là ”.C’est quelque chose de très profond, ce désir de protection. D’ailleurs, les femmes ne veulent pas que ça change ”. On te le confirme, Hanna, on est en plein dans la cible ! Comme quoi, c’est pas arrivé qu’aux Etats-Unis, c’est déjà arrivé chez nous, en France, cette histoire… et justement à cause de cette “ difficulté à traverser ces changements de rôles ”… Ah, si tous les hommes et les femmes du monde pouvaient se donner la main… après tout, c’est vrai, quoi ?, on est embarqué dans le même bateau…

Scoop ! La fin des hommes ne marque pas la victoire des femmes. C’est même tout le contraire…

—“ A la lecture de votre livre, remarque en conclusion “ Grazia ”, on se dit que, finalement, les femmes ne sortent pas vraiment vainqueurs de cette “ fin des hommes ” ”. —“ C’est vrai, admet Hanna Rosin. Dans l’histoire du féminisme, le matriarcat a toujours été envisagé comme une utopie. Celui qui se dessine a évidemment des bons côtés — les femmes sont désormais indépendantes financièrement — mais aussi de mauvais puisqu’elles doivent gérer sur tous les fronts. Il est d’ailleurs frappant de constater dans les études sur le sujet à quel point les femmes d’aujourd’hui, malgré leur prise de pouvoir, ne sont pas plus heureuses que celles des années 70 ”. Bouhouhou ! Tout ça pour ça… Mais que faut-il donc faire pour sortir de cette ornière ? Que les femmes renfilent leur tablier et qu’elles retournent au fourneau ? Dix contre un que notre Raoul — comme le vôtre — n’aimerait pas ça. Qu’on se batte, qu’on morde, si besoin, il aime bien, il en est même plutôt fier… Alors, quoi ? Disons que… heu… on a un peu avancé ? C’est pas au point, c’est vrai, mais tant qu’on l’aime, qu’on le lui dit et qu’on le passe pas toutes les cinq minutes au test Iacub/DSK, ben, on construit… on y croit, en tout cas. Sur ce, bon week-end, les doudous ! Et surtout, qu’il soit doux…

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