Macron exaspère ses ministres; Un tenant de l’Islam politique bientôt maire à Garges les Gonesse ?; Radicalisation : les universités de plus en plus soumises à la censure « bien-pensante »; La CEDH influencée par des ONG financées par George Soros<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Mais aussi les divagations de vos hebdos sur Internet ou les réseaux sociaux après l’affaire Griveaux

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron exaspèrerait certains ministres

Plusieurs ministres ne supporteraient plus "l'attitude cassante" du président selon Le Point (3 pages) qui ne nomme pas les supposés mécontents, et ne donne pas de détails. "Personne ne se sent aidé, soutenu, porté... On pensait que Macron aurait une autre façon de gouverner. Là, c'est vraiment technocratique" regrette un proche d'un ministre.

Municipales : le candidat qui inquiète la République

A Garges-lès-Gonesse (42 000 habitants), certains craignent qu'un professeur d'histoire-géographie, qui est aussi le fondateur du Collectif contre l'Islamophobie en France, emporte la mairie : "Ses adversaires redoutent une victoire de l'islam politique" raconte l'Obs " Ce professeur d'histoire-géographie dans le public est en campagne pour devenir le prochain maire de Garges-lès-Gonesse, ville de 42 000 habitants du Val-d'Oise, dirigée par un centriste : " les chances de succès de Samy Debah sont réelles selon plusieurs bons connaisseurs de la vie locale".

En 2003, le trentenaire monte le Collectif contre l'Islamophobie en France : "Dans « Islamophobie. La contre-enquête », les journalistes Isabelle Kersimon et Jean-Christophe Moreau ont pointé que l'association considérait la fermeture d'une école coranique illégale ou l'expulsion d'un imam aux prêches radicaux comme des actes islamophobes au même titre que l'agression d'une fille voilée."

"Terrorisme" et "radicalisation",  mots qui fâchent à l'université

L'université, nouvelle place forte de la censure titre la Une de l'Express. Conférences annulées, cours chahutés, professeurs insultés... Dans les facultés françaises, la liberté académique est mise à mal. Deux exemples parmi d'autres :

 "A la demande de la direction de la formation continue de la Sorbonne, Mohamed Sifaoui, journaliste et écrivain franco-algérien, avait préparé depuis deux ans une formation baptisée "Prévention de la radicalisation : compréhension d'un phénomène et détection des signaux faibles" Il explique "Séduite par le projet, la Mosquée de Paris s'y était associée. Il était même prévu que je forme 140 imams sur l'ensemble du territoire." Finalement  l'université Paris-1-Panthéon-Sorbonne a annulé.

Jean-Charles Brisard, le président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT), a lui aussi été privé d'intervention à Paris-1" ajoute l'Express. "Le 7 novembre, son colloque "Terrorisme: quelles menaces et quels enjeux après la chute du califat ?" s'est tenu dans un amphithéâtre de l'Ecole militaire, et non, comme prévu, dans un auditorium de l'université de Jussieu. : " Le patron du CAT s'était plié à une première demande : réduire la taille des affiches annonçant sa conférence sur le campus. Mais il en avait refusé tout net une seconde : le retrait pur et simple du mot "terrorisme".

George Soros et la Cour européenne des droits de l’homme

"L'Autriche, la Grèce et l’Italie sont forcées de légaliser les unions homosexuelles ; la Pologne est sommée de favoriser le droit à l’avortement ; la France est obligée d’autoriser le changement de sexe “sur le papier” ; la Hongrie est contrainte d’abolir la prison à vie ; la Russie est sanctionnée pour avoir condamné les activistes féministes punks des Pussy Riot " Valeurs Actuelles accuse "Chaque fois, c’est la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui dicte sa loi à un pays  européen. Chaque fois, une ONG liée au réseau de l’Open Society Foundations (OSF) est impliquée dans l’affaire. Chaque fois, l’un des magistrats qui prononcent le jugement est un ancien collaborateur de l’OSF ou de ses alliées. Chaque fois, la sentence porte la marque de George Soros. " Selon l'hebdo "vingt-deux des cent juges de la CEDH sont liés à une ONG du réseau de l’OSF, bien plus si l’on prend en compte les liens financiers indirects". 

Affaire Griveaux : le pouvoir inadapté face au numérique

Après le flot quotidien des commentaires plus ou moins aberrants qui ont suivi l'affaire Griveaux sur les chaînes d'info, les hebdos s'y mettent aussi avec les Unes du Point, de l'Obs, et Paris Match avec photo à la Une montrant l'arrestation de Piotr Pavlenski et sa compagne.

Le Point (dossier de 13 pages) commence par un texte (2 pages) de Michel Onfray qui dit clairement ce qu'il pense d'Internet. Selon lui "25% des recherches s'y effectuent pour des motifs pornographiques. Les vidéos et les images porno constituent 38% des téléchargements planétaires." Quoiqu'il en soit, Onfray pourrait, au moins citer ses sources, et la date à laquelle ces observations ont été faites.

Pascal Bruckner lui souhaite, lui, "que l'on rende à Poutine ce qui appartient à Poutine, à savoir Piotr Pavelenski, faux dissident, probable agent double et à Benjamin Grivaux ce qui lui revient : la sérénité retrouvée, sa vie de famille et... le pardon de son épouse."

L'Obs (14 pages) constate, avec lucidité (ce qui nous change des généralisations hâtives rabâchées ces jours-ci) : " Pour autant, ceux qui évoquent une quelconque « américanisation » de la vie politique française, comme à chaque fois que surgit une nouvelle affaire sexuelle, font fausse route. Pour l'instant, et c'est tant mieux, nous n'en prenons pas le chemin. La preuve: il ne s'est trouvé personne, au sein de la classe politique, pour s'indigner de l'infidélité de Benjamin Griveaux, ni invoquer la morale, comme cela aurait été le cas aux Etats-Unis, où la grille d'analyse politique reste imprégnée de puritanisme religieux. Malgré le maigre capital de sympathie dont bénéficie l'ex-candidat à la mairie de Paris, personne ne lui a enjoint de démissionner."

Le Point publie un guide des messageries Internet cryptées, oubliant que les vidéos de Griveaux n'ont, semble-t-il, pas été interceptées par des espions pendant sa transmission, mais tout simplement enregistrées par la personne qui les a reçues. Tous les cryptages du monde n'y peuvent rien.

"L’affaire Griveaux illustre à quel point les dirigeants français sont inadaptés au nouveau monde des guerres de l’information" selon un observateur averti du numérique, Fabrice Epelboin, interrogé par l'Obs. "Pavlenski a exposé à quel point les « jeunes coqs » de LREM, enivrés par leur victoire, faisaient n’importe quoi. Et Benjamin Griveaux n’est peut-être pas le seul à s’être laissé séduire par une ravissante brune, diplômée de Sciences-Po". Epelboin n'est pas optimiste : " Pour nos dirigeants, la technologie est encore considérée comme une simple fonction support, alors qu’en face le clan populiste utilise le numérique comme une arme de guerre".

Belloubet proche de la sortie ?

"Pour beaucoup au sein de la majorité, les jours de Nicole Belloubet au gouvernement sont désormais comptés". avance Le Point sans information plus précise que ses gaffes, comme sa réaction dans l'affaire Mila, la jeune internaute qui a critiqué avec violence l'Islam, en réponse à des messages agressifs.  Même thème dans l'Express (2 pages) : "La garde des Sceaux devient l'un des maillons faibles du gouvernement"

Jean-Christophe Lagarde répond au Point

"Communautarisme, pactes avec des voyous ou des islamistes" sa photo accompagnait ce titre à la Une du Point de la semaine dernière avec de lourdes accusations. Dans sa (longue) réponse Jean-Christophe Lagarde constate qu'il "est difficile d'accabler davantage un élu de la République en lui prêtant des accusations aussi graves". A la fin d'un texte d'une page, le député de Seine-Saint-Denis et président de l'UDI demande :"Qui a donc voulu me réduire au silence par ce coup monté ?" mais il n'évoque pas les poursuites judiciaires qu'il avait annoncé la semaine dernière.

Le Point répond que l'hebdo "maintient toutes ses informations". Et se dit impatient d'en savoir plus sur ce "coup monté" auquel nous serions mêlés.

Municipales : Louis Alliot bien parti à Perpignan

A Perpignan, Louis Alliot fait figure de favori souligne Le Point (3,5 pages) avec une analyse du politologue Jérôme Fourquet, accompagnée d'une page d'infographies concernant cette ville de plus de 100 000 habitants, Perpignan seule grande ville que le RN est en position de conquérir. L'historien Nicolas Lebourg estime que "la clé du scrutin est entre les mains d'une bourgeoisie qui a ici voté Fillon en 2017."

Pas d'élus dans les commissariats

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement a rappelé, le 18 février, dans une note, citée par Le Point, que les policiers ne devaient donner aucune information sur les personnes interpellées. Ce genre de demande est explicitement interdit par la procédure pénale. Il faisait allusion à des élus de La France Insoumise qui ont tenté, dans des commissariats, d'obtenir l'identité de gardés à vue, ou le motif de leur présence dans un commissariat, etc..

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