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Quand la souris fait un sourire et quand le soleil fait sa ronde : c’est l’actualité des montres garantie sans coronavirus
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Atlantic Tac

Mais aussi la douceur nacrée d’une certaine élégance française, les maillons métalliques qui font leur révolution, le cube magique qui tourne rond par passion et une revenante de l’épopée spatiale…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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KONSTANTIN CHAYKIN : Des souris et des hommes…

Alors que les horlogers suisses s’embarquent candidement dans une célébration littérale et un peu naïve de l’Année du rat dans le zodiaque asiatique (Atlantic-Tac s’est déjà moqué de ce navrant tropisme muridophile), le jeune horloger indépendant russe Konstantin Chaykin fait preuve de culture et d’originalité en dédiant à ce Nouvel An chinois une montre pleine de culture et de subtilité. Elle fait référence au célèbre conte d’E.T.A. Hoffmann, Casse-Noisette et le roi des souris (1816 : rappelons qu’un horloger en est un des héros), qu’on a aussi pu traduire par le « roi des rats », dont Tchaïkovski a fait l’argument de son fameux ballet Casse-Noisette (1892). Ainsi, pas de trahison culturelle et pas de soumission mercantile à une symbolique exogène, mais une proposition de haute culture, impertinente et pleine d’esprit, pour un rongeur de saison. L’hommage de Konstantin Chaykin reprend le concept anthropomorphique de sa montre Joker (deux yeux pour l’affichage des heures et des minutes, avec une bouche pour représenter les phases de la Lune), mais la Mouse King (c’est gravé sur la lunette) méritait une inhabituelle couronne en or de remontage à midi – parfaite pour un « roi des souris » (des rats ?) – qui rend l’expression de la montre encore plus expressive. Ce détournement des codes mérite le détour : il n’y aura que sept exemplaires de cette montre automatique (mouvement haut de gamme suisse) en série limitée, mais chacune mérite le détour (comptez tout de même 25 000 euros pour ce détournement ironique)…

HUBLOT : L’intégration intégrale…

Pour son quinzième anniversaire, l’iconique Big Bang de Hublot s’offre un… bracelet, ce qui n’aurait rien en soi de révolutionnaire [par définition, toute montre-bracelet possède un… bracelet !], mais ce bracelet sera métallique, ce qui sonne un peu comme une révolution chez Hublot, marque qui a inventé le bracelet en caoutchouc. Ce qui constitue, aussi, une forme de « normalisation » pour la marque, avec une intégration dans la grande famille des montres « sport chic » qui se distingue, précisément, par leur bracelet « intégré » – le premier maillon du bracelet métallique s’intègre et semble fusionner avec le boîtier. C’est la nouvelle tendance : pas de « sport chic » sans bracelet intégré ! La Big Bang rejoint ainsi la grande famille des Octo de Bvlgari, des Oyster de Rolex, des Nautilus de Patek Philippe, des Laureato de Girard-Perregaux, des Defy de Zenith ou des Royal Oak d’Audemars Piguet. Pour son nouveau chronographe « intégré », Hublot a choisi le titane (pour la légèreté), mais on peut aussi opter pour la céramique ou pour l’or rose (bracelet compris). Pour maintenir la souplesse de ce bracelet, on a choisi de le traiter en trois maillons, avec un design très anglé dont les arêtes et les biseaux rappellent celles du boîtier, qui a été lui-même repensé pour accueillir ce bracelet. Les lignes et les volumes de cet ensemble sont très contemporains, avec une présence saisissante au poignet : la montre devient un « bloc » soigneusement architecturé autour d’un mouvement dont la structure interne répond au style de la montre (le prix moyen de ce chronographe avant-gardiste ira chercher dans les 20 000 euros). Intégralement vôtre…

SAINT HONORÉ : Un peu de douceur nacrée…

« Saint Honoré Paris » : tout est dit dans le nom, avec le « Made in France » qui confirme cette revendication identitaire sur le cadran. Difficile de faire plus française, et plus parisienne, que cette montre Vincennes, qui associe la sobre simplicité de l’acier (boîtier de 32 mm) et le charme irisé de la nacre où trottent deux aiguilles d’acier animées par un mouvement à quartz pour la précision sans souci. Saint Honoré, c’est une certaine idée de l’élégance tricolore : pour un peu moins de 500 euros, c’est une proposition de montre « pour tous les jours », sans se tromper de style et sans se prendre la tête. C’est déjà beaucoup…

OMEGA : Un frisson « vintage » à l’ancienne…

Voici une Speedmaster d’Omega tout ce qu’il y a de plus conforme à l’originale – à quelques menus détails près, qui ont tous leur importance, mais qui ne retirent rien au frisson vintage que procure une des plus importantes icônes horlogères de la fin du siècle. Cette Speedmaster a d’abord été rééquipée d’un nouveau calibre 321, le calibre historique de la maison (remontage manuel), que l’on peut découvrir à travers le fond saphir du boîtier en acier de 39,7 mm : la réédition est impeccable, dans l’esprit du calibre original, avec une fiabilité et une précision nettement renforcées par rapport aux anciens calibres d’avant la production sur des robots d’usinage numérisés. On notera sur le cadran le logo Omega « à l’ancienne » et l’absence de mention « professional », comme entre 1957 et 1965, date de la première sortie dans l’espace de la future Moonwatch. Pour les puristes, on a pris soin de poser sur la lunette en céramique le « 90 » avec un point au-dessus [si, si, les amateurs y tiennent beaucoup]. Il n’y a qu’un détail qui fâche, le prix, pas forcément irrésistible un peu au-dessus de 13 000 euros (deux fois et demi le tarif de la Speedmaster classique), mais à quoi bon le déplorer, puisque la première série s’est arrachée et que la montre est déjà sur liste d’attente…

URWERK : Sous le soleil, exactement…

Si, si, en dépit des apparences, cette UR-100 Gunmetal est bien une montre, et même une très belle montre, puisque, en plus de donner l’heure (le 8 du « satellite » en translation le long du segment qui affiche les minutes dans le bas de la montre (« 17 » sur l’image), la montre prend le soleil à témoin ! Une fois passé le cap des 60, cette aiguille des minutes, figurée par la double griffe du « satellite », va réapparaître comme compteur de… kilomètres : celui des 555 km que tout être parcourt toutes les vingt minutes (rotation de la Terre au niveau de l’équateur) ! À son exact opposé, la double griffe de l’autre « satellite » affichera un autre kilométrage : celui des 35 740 km que parcourt la planète, toutes les minutes, dans sa révolution autour du soleil. De quoi recadrer à l’échelle du cosmos nos gentilles mesures géocentrées et de quoi relativiser le choc de nos égos autant que le chic de nos poignets. Cette fantaisie horlogère, qui cache encore plein de belles idées mécaniques dans son sac à malices en titane, vous sera facturée dans les 48 000 euros, mais que de méditations mécanico-philosophiques elle pourra vous offrir pour le plaisir de la passer au poignet…

SWISS KUBIK : Un cube magique pour les automatiques…

Puisque les femmes aiment (dit-on) les belles mécaniques du temps qui passe, autant leur éviter la fastidieuse corvée du remontage : les écrins rotatifs de Swiss Kubik se chargent de maintenir à l’heure les montres automatiques tout en les protégeant et en les mettant en valeur. Pour la Saint-Valentin, il n’est pas interdit de songer à un écrin orné de ces roses rouges qui expriment la passion – on peut même [il est encore temps] personnaliser ce cadeau avec un nom ou une devise. Les montres automatiques aiment ainsi se faire chouchouter et elles détestent que leur cœur s’arrête de battre. Les femmes aussi (dit-on). Pour un peu moins de 700 euros, ce cube rouge passion se logera n’importe où pour animer les heures des plus belles montres…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004... 

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