À cran : Ménard énerve le Pen, Hidalgo Delanoë et Bardella le RN ; Onfray en guerre contre ceux qui "trahissent le peuple" ; Edouard Philippe, un vrai républicain ; Tati, c’est fini<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Et aussi, les procès de 2020 : Sarkozy, Fillon, attentats 2015, Nordahl Lelandais.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Tensions entre Marine Le Pen et Robert Ménard

Marine Le Pen n’apprécie pas que Robert Ménard, maire de Béziers, répète que la présidente du Rassemblement national n’est pas la bonne candidate face à Emmanuel Macron. Et Ménard a décidé de se passer du logo RN (et de ceux des autres partis) sur ses affiches de campagne pour les municipales de mars 2020 selon l'Express.

Tension entre Delanoë et Hidalgo

Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris, n'a pas apprécié qu'Anne Hidalgo ne le cite pas lors de son hommage à Jacques Chirac, ancien maire de Paris. Ceci alors que, souligne Le Point,  Hidalgo a cité Jean Tiberi, un autre ancien maire de Paris, (pourtant homme de droite, condamné pour une affaire de faux électeurs).

RN : Jordan Bardella énerve certains

L'engouement des médias pour Jordan Bardella, le jeune député européen RN (24 ans), énerve au sein de son parti selon Le Point : "Il ne fait pas de vague et répète gentiment tous les éléments de langage qu'on lui donne. Jordan Bardella se complaît dans son rôle de perroquet" aurait dit un cadre dirigeant du RN.

Onfray contre "les petits ventriloques du pouvoir"

"Deux mois après qu’Emmanuel Macron se fut exprimé dans nos colonnes, le philosophe ne s’est pas fait prier pour nous accorder un entretien" raconte Valeurs Actuelles.  "Emmanuel Macron, BHL, Laurent Jorin et les petits ventriloques du pouvoir... Dans Grandeur du petit peuple (Albin Michel), le dernier volume de son journal politique, le philosophe, d’une plume féroce, atomise les élites en même temps qu’il défend le soulèvement des “gilets jaunes”." explique Valeurs Actuelles. Onfray fait une "charge en règle contre le pouvoir maastrichtien et ses serviteurs zélés, dont Emmanuel Macron est, pour Michel Onfray, le plus illustre « laquais ». Une charge en règle contre ceux qui ne cessent de trahir le peuple et que le philosophe accuse volontiers de « populicide ». Le soulèvement des “gilets jaunes” aura eu un mérite : « Mettre à nu les rouages d’un régime corrompu», écrit-il".

Edouard Philippe soulagé du départ de Delevoye

"Après quelques jours de repos au Havre, « Edouard Philippe est serein », assure son entourage. Le départ du haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye a été vécu comme un soulagement et lui a donné de l’espace. « Le Premier ministre ne le supportait plus, il est libéré d’un poids », raconte un conseiller" selon l'Express qui considère Edouard Philippe est seul face aux syndicats et joue son avenir politique.

On lui reconnaît quelques qualités : "Il n’est pas cassant, il a de l’humour, reprend les expressions des uns ou des autres lors des multilatérales. Il est loyal, veille à ne pas humilier. C’est un vrai républicain", disent de lui ses interlocuteurs syndicaux et patronaux. "

"A presque 50 ans, sera-t-il englouti dans l’enfer de Matignon, ou ressortira-t-il renforcé de ce combat comme jamais ?" se demande l'hebdo.

La fin de Tati

L'Express (4 pages) évoque la chute du mythe Tati : "Après soixante-dix ans d’aventures extraordinaires, de succès fulgurants suivis de dégringolades vertigineuses et de timides remontées, Tati vit ses derniers jours : d’ici à la fin du premier semestre 2020, tous les magasins au logo bleu sur vichy rose auront disparu (excepté celui de Barbès). Victime d’erreurs stratégiques successives, de la chute du marché du textile, du manque de remise en question de la marque durant des décennies et de querelles familiales, l’enseigne parisienne a vécu une véritable descente aux enfers. Et ce, malgré les multiples tentatives pour conserver cette marque iconique au sein du patrimoine hexagonal. Une tragédie en cinq actes qui connaît, en ce début d’année, son triste dénouement".

Procès en vue : Sarkozy, Fillon, attentats 2015, Nordahl Lelandais

En 2019, Patrick Balkany, avec ses deux procès et sa spectaculaire incarcération, a marqué l’année judiciaire. En 2020, le rideau se lèvera sur un lot d’audiences ultramédiatisées souligne l'Express (2 pages).

Le procès des attentats terroristes à Charlie Hebdo et au magasin Hyper Cacher fera figure de point culminant de l’année. Nordahl Lelandais pourrait comparaître pour son premier crime connu et avoué à ce jour : la mort d’Arthur Noyer. Et il faut ajouter les deux probables procès de Nicolas Sarkozy et celui de son ex-Premier ministre François Fillon, à l’affiche de la rubrique politico-financière.

Il y a d'abord le dossier dit « des écoutes », dans lequel Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir des informations confidentielles d’un haut magistrat de la Cour de cassation, en échange de la promesse d’un poste à Monaco. Il y a en plus le dossier des comptes de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2012 : avec 20 millions d’euros  qui sont le montant présumé des frais de campagne engagés au-delà du plafond légal et visiblement masqués à l’aide de fausses factures.

Macron se dégonfle ?

La France continue de s'endetter. La réforme des retraites se vide en partie de son contenu. Les 35 heures sont toujours en place accuse Le Point (12 pages). Sous l'effet notamment  des mesures prises pour répondre aux Gilets Jaunes, la dette publique française "a augmenté de 100 milliards d'euros tout rond au cours des neuf premiers mois de 2019". Dans ce même dossier Brice Couturier défend la réforme des retraites : "Comment les manipulateurs d'opinion tentent de faire passer une réforme égalitaire pour une régression sociale". Pour lui c'est "une réforme de gauche". Mais la gauche "est à la remorque de syndicats arc-boutés sur la préservation d'avantages corporatistes , coûteux et injustifiés".

Succès en librairie pour Sarkozy

Au palmarès Edistat des meilleures ventes de livres pour l'année 2019, Nicolas Sarkozy, auteur de Passions (éditions de l'Observatoire), est sixième, derrière Michel Houellebecq, Sylvain Tesson, Jean-Paul Dubois, Amélie Nothomb et Delphine de Vigan. L'ancien président, qui n'en est pas à son coup d'essai en matière de best-sellers, a allègrement dépassé la barre des 200 000 exemplaires vendus.

Rosenvallon défend le populisme

Pierre Rosanvallon vient de publier "Le Siècle du populisme - Histoire, théorie, critique" aux éditions du Seuil. Il s'explique dans l'Obs (5 pages) : "Dans le champ politique et dans celui des sciences sociales, la résistance à utiliser le terme « populisme » est indéniable, pour des raisons compréhensibles : c'est un mot en caoutchouc, il est utilisé de façon accusatrice et réductrice, il peut faire écran à la prise en compte d'autres réalités de la société... Mais je suis convaincu qu'on a besoin d'une approche raisonnée du populisme. Car il n'est pas qu'un style. Il se présente comme une réponse à l'épuisement du modèle parlementaire libéral traditionnel, dans le contexte du passage des sociétés de classes à des sociétés fragmentées".

"Josyane Savigneau, ex-responsable du Monde des livres et proche de Philippe Sollers, éditeur historique de Matzneff chez Gallimard, a commenté avec fiel la parution du Consentement : « La chasse aux sorcières continue », a-t-elle tweeté. Plus inattendu, le journaliste Guillaume Durand a dénoncé le « puritanisme » et la « tartufferie rétrospective » qui se seraient soudain emparés de la société française. Idem pour son confrère David Abiker, qui parle lui de « lynchage » – ce qui lui a valu de voir resurgir une vidéo de 2017 dans laquelle il confiait à l’écrivain : « Vous m’avez toujours donné envie de boire, de lire et de baiser. » " constate l'Express.

Portrait d'une femme policière et syndicaliste

Etonnant portrait, dans l'Express (2 pages), de Linda Kebbab gardienne de la paix de 38 ans, déléguée nationale d’Unité SGP Police FO – syndicat majoritaire chez les gradés et les gardiens –

Une personnalité originale : "Femme, flic, syndicaliste, fille d’immigrés, enfant de la banlieue et grande gueule. Le cocktail est détonant. Personnage clivant, souvent à contre-courant, Linda Kebbab incarne une nouvelle génération dans le monde du syndicalisme policier. « Je ne corresponds pas au cliché du flic de 50 ans, chauve et bedonnant, avec l’accent du Sud et un fond de machisme », explique-t- elle".

Depuis de longs mois, cette déléguée syndicale " est la cible d’un flot de messages haineux sur les réseaux sociaux. Menaces de mort, de viol, insultes sexistes et racistes, insultes tout court : « la beurette faut la faire disparaître », « faut la violer pour qu’elle comprenne », « fais comme tes collègues, suicide-toi », « je vais l’attendre devant les locaux de télé pour la gifler ». En février 2018, l’un de ses cyber-harceleurs a écopé de quatre mois de prison ferme et de 1 000 euros de dommages et intérêts."

Critiques contre un groupe de médecins sur Facebook

L'Obs  (4 pages) dénonce un  groupe Facebook  appelé le Divan des Médecins. qui se définit comme un lieu de « discussion ouvert à tout médecin francophone, diplômé ou étudiant » et regroupant 11421 membres.  Les commentaires qui dénoteraient du mépris de classe, de la grossophobie, du sexisme, de l'homophobie et du racisme se comptent par centaines.

La France dans le regard des étrangers

Dans "Français, le monde vous regarde" (éditions Tallandier), Jean-Christophe Notin  fait parler 32 ambassadeurs à Paris, 27 hommes et 5 femmes.  Certains ont une image positive du rajeunissement au sommet de l'Etat : Imants Liegis (Lettonie) : « Emmanuel Macron a sauvé l’Europe de la vague populiste ! J’étais ici pendant les élections, et on a vu ce qui se passait. Chez nous, il y avait des gens qui écrivaient : “On a eu le Brexit, Trump, et maintenant, il va y avoir Le Pen !”» Pieter de Gooijer (Pays-Bas) : « Il y a maintenant des critiques sur la présidence jupitérienne, mais en même temps, il y a ceux qui disent : “Finalement, on a un nouveau président, qui n’est pas sur son scooter, avec son casque...” »

Chem Widhya (Cambodge) : « Au Cambodge, on voit en lui le John Kennedy du XXIe siècle, et il est encore plus jeune que lui ! A mon avis, il a plus d’énergie, il est plus constant et il a une volonté de fer. Tout ça, c’est très important pour un homme d’Etat. » Nguyen Thiep (Vietnam) : " Avant, quand vous voyiez des responsables importants dans les ministères, ils étaient d’un certain âge..."

Le père de Ghosn a été condamné pour meurtre

Le père de Carlos Ghosn a été condamné pour meurtre au Liban en 1960, après avoir voulu impressionner (avec l'aide d'un homme de main) un associé trop gourmand dans un trafic de diamants depuis l’Afrique. La peine a été commuée en quinze ans de prison. Puis George Ghosn "se serait volatilisé dans les années 1970, aux prémices de la guerre civile, lorsque les portes des prisons sont ouvertes". Pour l'Obs qui révèle cette histoire c'est une " tragédie familiale que Carlos Ghosn a toujours occultée".

Ceux qui soutiennent encore Matzneff

"Josyane Savigneau, ex-responsable du Monde des livres et proche de Philippe Sollers, éditeur historique de Matzneff chez Gallimard, a commenté avec fiel la parution du Consentement : « La chasse aux sorcières continue », a-t-elle tweeté." Et du côté de Radio Classique : "Plus inattendu, le journaliste Guillaume Durand a dénoncé le « puritanisme » et la « tartufferie rétrospective » qui se seraient soudain emparés de la société française". Idem pour son confrère David Abiker (en charge de la revue de presse matinale), "qui parle, lui, de « lynchage » – ce qui lui a valu de voir resurgir une vidéo de 2017 dans laquelle il confiait à l’écrivain : « Vous m’avez toujours donné envie de boire, de lire et de baiser. » " constate l'Express.

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