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Quand les pilotes en détresse passent à l’orange et quand le glamour allume ses feux : c’est l’actualité printanière des montres
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Atlantic-tac

Mais aussi une sportive classique qui fait des vagues, l’art d’écrire le futur de l’horlogerie mécanique, une plongeuse qui revient des années 1960 et trois fuseaux horaires dans un écritoire qui fait tourner la Lune…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ICE-WATCH : Un glamour plein de bonne humeur…

De saison en saison, Ice-Watch ajoute de nouveaux chapitres à l’histoire des couleurs horlogères. Pour cet été, voici la collection Ice Duo Chic qui parvient à briller de tous ses feux en dépit de son prix (moins de 100 euros) : les cadrans sont irisés et les bracelets bicolores (en plus d’être très doux au toucher), avec des dégradés chromatiques hollywoodiens et une vraie joie de vivre dans le choix des couleurs (dix variantes pour chacune des deux tailles : 34 mm et 40 mm). Un glamour plein de gaieté, une bonne humeur contagieuse et, surtout, une montre très sérieuse qui ne se prend pas au sérieux : on en redemande et, à ce prix-là, on en reprend sans la moindre modération pour illuminer les vacances…

EBEL : Tiens, c’est bientôt la Fête des Mères…

Vous allez recommencer à entendre parler d’Ebel, la petite marque suisse qui (re)monte, qui (re)monte, alors qu’on avait tendance à l’oublier. Pour affirmer ses nouvelles ambitions retrouvées, Ebel mise sur le charme indémodable de sa Sport Classic, qui a été la montre fétiche des Françaises élégantes dans les années 1980. Un anneau d’or tenu par cinq vis en guise de « lunette », un boîtier tout en rondeurs gentiment nostalgique dans ses 29 mm ultra-féminins et un bracelet à « vagues » qui vient se couler dans ce boîtier : une génération plus tard, la magie Sport Classic opère toujours. Pour cet été, les cadrans s’offrent des index amincis et dorés d’une grande pureté stylistique, sans le moindre chiffre (or rose ou or jaune, au choix). Le mouvement électronique est suisse, puisque la montre est (vraiment) Swiss Made. Autour des 2 000 euros, cette montre on ne peut plus contemporaine sera un magnifique cadeau de Fête des Mères – parce qu’elles le valent bien !

BELL & ROSS : Entre icônes, on peut s’entendre…

Ce qu’il a de bien, avec Bell & Ross, une des marques françaises les plus prometteuses du paysage horloger tricolore, c’est qu’on n’est jamais déçu. Jamais de fausse note, ni de dérapage inconséquent. Un respect strict de l’identité de la marque et de son code génétique. Des montres fonctionnelles qui savent rester belles. Et, toujours, un petit détail piquant pour réveiller l’icône, un clin d’œil complice, une note originale dans le décor. Avec cette BR03-92 MA-1 (boîtier carré de 42 mm en céramique), c’est le « MA-1 » du nom de baptême qui dévoile la clé du code : MA-1, c’est la référence du blouson d’aviateur de l’US Air Force, le fameux « bomber » de 1958, devenu célèbre pour sa doublure orange, qu’on peut retourner pour être mieux repéré en cas d’abandon de l’appareil. Icône aéronautique + icône horlogère : la céramique kaki mat s’harmonise parfaitement avec les touches orange (superluminescentes dans la pénombre) des chiffres, des index et des aiguilles, de même que le bracelet en veau kaki peut s’offrir un revers orange de toute beauté (ce bracelet est donc réversible, comme le « bomber »). À ce niveau de « citations », toutes plus pertinentes les unes que les autres, l’amateur craque : le signal de détresse orange devient un signal d’allégresse (comptez dans les 3 500 euros pour ce bouquet de valeurs orangées, mais cette céramique est éternelle)…

ZENITH : Une élégante façon d’écrire le futur…

Bon, d’accord, c’est une montre « classique », mais elle cache bien son jeu diaboliquement disruptif derrière ce boîtier assez traditionnel en titane (44 mm) et ces trois aiguilles. Sans s’arrêter à la lunette « granuleuse » (réalisée en « Aéronith », une « mousse d’aluminium » qui est le composite aluminium le plus léger du monde), examinons de plus près cette Defy Inventor : elle laisse apparaître sous son verre saphir une structure bleuie très particulière – il s’agit d’un « oscillateur » révolutionnaire et d’une grande « première horlogère », du jamais vu depuis quatre siècles d’horlogerie mécanique. Cet « oscillateur » bat à la fréquence un peu folle de 18 Hz (contre 4 Hz pour une montre traditionnelle), soit 129 600 alternances par heure – à peu près 1 080 « tic-tacs » par minute ! Autant dire que cet « oscillateur » en silicium tremble et vibre plus qu’il ne bat la cadence : insensible à la température et au magnétisme, ses lames flexibles ouvrent de nouvelles perspectives pour les hautes technologies horlogères. La précision devient quasiment absolue [voisine de celle d’une montre électronique standard] et elle sera certifiée par un très enviable et très rare « bulletin d’observatoire de Genève ». Cette Defy Inventor invente une nouvelle architecture horlogère : l’avant-garde mécanique des objets du temps a désormais un nom – Zenith !

ALPINA : Au fait, c’est aussi bientôt la Fête des Pères…

À n’en plus douter, et Atlantic-tac vous l’a annoncé à plusieurs reprises ces derniers mois, la mode horlogère se porte à présent sur les boîtiers « coussin » qui ne sont ni vraiment ronds (quoique), ni vraiment carrés (quoique), mais un peu des deux, ce qui donne à ces montres un chic un peu suranné. La nouvelle Seastrong Diver 300 d’Alpina n’est pas si nouvelle que ça, puisque le modèle est né dans les années 1960, mais il nous revient dans un nouveau boîtier de 44 mm, soit avec un revêtement de titane (ci-dessous), soit avec un revêtement bronze (c’est ce qu’on fait de plus tendance pour cet été). La facture de cette « plongeuse » étanche à 300 m est assez classique et son mouvement automatique est un des plus endurants « tracteurs » mécaniques de l’horlogerie suisse : moyennant 1 295 euros, cette Seastrong Diver 300 sera un excellent cadeau de Fête des Pères, pour les heureux amateurs qui exigent une montre aussi élégante en zone urbaine qu’en pratique sportive…

BOVET 1822 : Trois fuseaux horaires, une Lune et des étoiles…

Attention, haute horlogerie « compliquée » [comprenez « complexe »], forcément coûteuse [par les temps qui courent, les mécaniques de haut niveau sont lourdement tarifiées], très originale dans son architecture tridimensionnelle [qui est finalement un facteur d’ergonomie] et d’une lecture très intuitive [en dépit de la multiplicité des affichages]. On distingue trois « systèmes » horaires sur cette Récital 27 de la manufacture indépendante Bovet 1822, une maison d’ancienne lignée relancée avec beaucoup de conviction dans les années 2000 : une heure au centre de la montre, une dans un compteur à gauche (à neuf heures), une à droite (à trois heures), soit trois fuseaux horaires, dont chacun peut se régler sur les heures d’été ou d’hiver des villes de référence choisies – on aura noté, au centre de ces compteurs, une indication jour/nuit figurée par un soleil ou des étoiles. Au-dessus de ces compteurs, deux guichets indiquent les villes de référence dont l’heure locale est affichée dans le compteur correspondant. Restons dans les astres : on repère à six heures un affichage des phases de la Lune, qui évolue tout au long du mois lunaire. Au verso de la montre, sous un verre saphir qui permet de découvrir la symphonie mécanique des rouages, on trouve un affichage des secondes et une indication de la réserve de marche (sept jours sans remonter la montre). Le tout avec des finitions superlatives et un boîtier « écritoire » (incliné) typique du style Bovet 1822. On comprend que les riches amateurs s’arrachent ces montres qu’on ne peut produire qu’en séries très limitées…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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