Bruno Le Maire ne veut pas que l'on croie qu'il conspire avec l'aile droite du gouvernement ; Macron intrigue l'Express mais fait soupirer d'aise Dominique Schnapper ; l'Obs radiographie les bizarreries japonaises<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Et aussi : les identités nouvelle dictature

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le Maire n'est pas à droite

Selon l'Obs, Bruno Le Maire "n'apprécie pas du tout d'être associé à « la bande du Bellota », du nom d'un restaurant où se réunissaient régulièrement, avant l'élection présidentielle de 2017, les anti-Fillon comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou le juppéiste Gilles Boyer, ex-conseiller politique d'Edouard Philippe, aujourd'hui candidat sur la liste européenne LREM." Le Maire "récuse une quelconque appartenance à cette aile droite, se réclame de la majorité présidentielle".

Qui est Macron ?

"Tout entier tourné vers l'efficacité, Emmanuel Macron avait oublié l'humain. C'est le coeur de sa confession" selon l'Express qui lui consacre un dossier de 14 pages. "Pour le philosophe Marcel Gauchet, cet « hyperindividualisme dans l’exercice du pouvoir » explique beaucoup des vicissitudes du macronisme : la cristallisation d’une inquiétante détestation, par exemple, ou encore les tâtonnements d’une politique dont on ne comprend pas toujours le sens ni quels diagnostics la fondent"

Tandis que la sociologue et politologue Dominique Schnapper se dit  "impressionnée par sa virtuosité intellectuelle, dont nous n’avons jamais eu l’équivalent".  Elle défend Macron : "On l’a accusé d’avoir provoqué l’écroulement du « monde ancien », qui faisait se succéder à la tête du pays un représentant de chaque parti de gouvernement, et qui aurait dû aboutir à l’élection d’Alain Juppé. Mais c’est le PS qui s’est autodétruit, c’est LR qui s’est décomposé en deux parties très opposées l’une à l’autre".

La sociologue ajoute : " François Hollande était « normal » et cela n’a pas plu, Nicolas Sarkozy avait une sorte de vulgarité assumée et cela n’a pas plu." Et constate que pour Macron : " On lui a reproché de parler comme tout le monde alors que, par ailleurs, on le trouve trop jupitérien... La contradiction dans les demandes rend l’exercice du pouvoir extrêmement difficile."

Lire aussi dans le prochain numéro de Marianne, un bilan économique de Macron "pire que Sarkozy, aussi mauvais que Hollande"

La "folie Japon"

Vous n'échapperez pas à la vague de japonisme qui frappe les médias, avec l'arrivée d'un nouvel empereur. Exemple avec L'Obs qui annonce en Une "La folie Japon" avec un dossier de 32 pages car ce pays "fascine tant les Français". L'écrivain Akira Mizubayashi (marié à une Française) estime que "le rapport des Japonais au monde et aux autres découle à la fois de l'histoire du pays et d'une culture profondément ancrée dans un rapport de domination et de soumission.

Les personnes âgées aimeraient la prison, et certaines "se font arrêter volontairement pour de menus larcins afin d'être" incarcérées. "Ces gens sont tellement isolés que, pour eux, la prison est souvent la meilleure issue : ils y sont logés et nourris". Facile, car un simple vol à l'étalage est passible d'un à deux ans de prison ferme." L'Obs précise que "30% des délits sont commis par des plus de 65 ans, deux fois plus qu'il y a dix ans". Beaucoup "n'ont pas les moyens d'assumer financièrement une maison de retraite."

Après la conférence de presse de Macron

Retour en France après ce détour au pays du Soleil Levant. "Pour aider le président à préparer sa conférence de presse, certains ministres lui ont envoyé des questions pièges auxquelles il devait se préparer. Mais surprise : hormis une interrogation gênante sur le cas Benalla, les journalistes présents le 25 avril ne les ont pas posées." souligne l'Obs qui ajoute « Pas une seule question sur l'écologie ! » le ministre de la Transition écologique François de Rugy s'étonne qu'aucun journaliste n'ait interpellé Emmanuel Macron sur des sujets environnementaux lors des trois heures de la conférence de presse présidentielle du 25 avril dernier."

La France, le politiquement correct et l'intellectuel québecois


"Mathieu Bock-Côté s’est imposé en peu d’années comme une figure centrale du débat intellectuel français, situation confirmée par la publication du tout récent l’Empire du politiquement correct." estime Valeurs Actuelles (16 pages).  "La gauche a été si longtemps dominante qu’il lui suffit aujourd’hui d’être critiquée pour se sentir assiégée, tandis que la droite a été si longtemps dominée qu’il lui suffit d’être entendue pour se croire dominante. C’est un double quiproquo: la gauche est contestée, elle se croit à la veille del’effondrement; la droite a quelques représentants dans un milieu qui lui demeure très largement hostile, elle se croit à l’aube de la victoire!"

Selon Bock-Côté, il y a désormais un étiquetage médiatique : "Le pire est évidemment “proche de l’extrême droite” sans qu’on prenne vraiment la peine de
définir cette dernière. Cette étiquette marque du sceau du soupçon celui à qui on l’accole. “Nauséabond” entre dans la même logique : l’adversaire est alors présenté comme un monstre aux idées à ce point pestilentielles qu’il faudrait le tenir à bonne distance pour éviter la contamination. Nul besoin de discuter avec lui : il suffit de le renier. Il y a aussi l’expression faussement neutre de “polémiste”: qu’est-ce qu’un polémiste, sinon un querelleur compulsif, qui provoque pour provoquer ?  Réduire l’essayiste au polémiste consiste à transformer sa réflexion en simple positionnement médiatique ou en coup de colère sans intérêt."

La carte jeune de Mélenchon

Manon Aubry séduit l'Obs (2 pages)  " Adoubée par le chef pour mener le combat des européennes, cette "insoumise" passée par Sciences-Po peine à décoller dans les sondages mais fait preuve d'un vrai tempérament" La preuve elle aurait remis à sa place Mélenchon : "Un jour, Jean-Luc Mélenchon a eu le malheur de l'appeler « ma grande »: Réplique immédiate: « J'ai rué dans les brancards. J'ai dit : "Non, tu ne m'appelles pas `ma grande'." » Elle s'en est fait la promesse : ne rien laisser passer".

Les Chrétiens "pierres vivantes"

Au lendemain de l'émotion mondiale face à l'incendie des vieilles pierres de Notre-Dame, Christian Makarian, dans une chronique de l'Express nous invite "à méditer sur le sort cruel de ces pierres vivantes que sont les chrétiens d’Asie, du Moyen-Orient ou d’Afrique, enfants, femmes, hommes qui endurent toutes sortes d’avanies au seul motif de leur foi : selon l’association protestante Portes ouvertes, 1 chrétien sur 9 est persécuté dans le monde. Les situations sont diverses d’un pays à l’autre, mais elles ont toujours le même facteur déclen chant : l’islamisme radical, qui se repaît de tous les conflits (sociaux, ethni ques, régionaux...) avec une adaptabilité stupéfiante".

Makarian remarque au passage : " En parallèle, il faut rappeler que la cause des Rohingyas, minorité musulmane persécutée par les extrémistes bouddhistes en Birmanie, a été courageusement défendue par le pape François."

Les identités, nouvelle dictature ?

C'est dans l'Obs, mais cela aurait pu être dans Valeurs Actuelles " Dans un essai polémique, Laurent Dubreuil raconte l'emprise grandissante des revendications identitaires aux Etats-Unis. Et s'en inquiète car "assigner un individu à une place immuable, c'est renforcer la domination que l'on prétend combattre". Cette inquiétude monte à droite comme à gauche.

Dubreuil réagit à l'affaire " des militants noirs ont bloqué la mise en scène des « Suppliantes » d'Eschyle à la Sorbonne, au nom de l'antiracisme". Il est clair et net : " La controverse qui entoure la mise en scène de cette pièce d'Eschyle est particulièrement révélatrice de ce que j'appelle la dictature des identités."

Pour lui, cela sert "un capitalisme technologique, mondialisé et communicationnel qui a besoin de nous formater comme des consommateurs avant tout. La publicité ne peut s'accommoder que de personnes faciles à cerner, à courtiser. Pour nous vendre la bonne paire de chaussures, des algorithmes bon marché moulinent des catégories fixes et balourdes qui font système avec l'identitarisme".

L'uniforme fait d'eux une cible

Policiers, gendarmes, gardiens de prison, douaniers, militares ... Les hommes et les femmes en uniforme craignent à juste titre, d'être de nouveau les cibles du terrorisme" souligne l'Express (6 pages) "La crainte d’une attaque dans leur intimité n’a plus quitté ces hommes et femmes, en première ligne face à la menace djihadiste, de Xavier Jugelé, abattu sur les Champs-Elysées au volant de son fourgon de police, à Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel de gendarmerie qui a troqué sa vie contre celle d’une otage dans un supermarché de Trèbes (Aude). Cette peur, insidieuse, a resurgi à l’occasion du premier attentat déjoué de l’année 2019 – à cette heure, le seul répertorié."

L'Express répond à Juan Branco

Le 13 février dernier, L'Express consacrait un portrait de quatre pages à Juan Branco, ancien candidat de La France Insoumise proche des gilets jaunes, auteur du pamphlet Crépuscule, numéro un des ventes de livres en France. "Juan Branco en conteste certains éléments dans le droit de réponse. L'Express maintient ses informations, preuves à l'appui" (2 pages).

Projet de Conseil de la presse

Pour Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, le projet de Conseil de la presse est "un machin inutile et dangereux" comme il l'explique à l'Obs. Tandis que Laurent Joffrin, patron de Libération, lui, estime que "Ca marche dans d'autres pays" donc pourquoi pas en France ? Joffrin qui n'a pas de tendresse particulière pour Macron, ajoute "On parle d'une tentative d'étouffement des médias par le pouvoir. C'est une paranoïa corporatiste."

Réchauffement climatique : tout le monde savait ?

" Une enquête choc de Nathaniel Rich, parue dans le "New York Times" et publiée cette semaine en France, révèle que, dès la fin des années 1970, les élites scientifiques et politiques américaines ont été incapables de réagir à un péril dont elles avaient pourtant clairement conscience" écrit l'Obs (3 pages)  à propos du livre "Perdre la terre" publié au Seuil.

Un tabac moins toxique, chauffé au lieu de brûlé

Commerce parallèle, coûts sociaux et environnemntaux, optimisation fiscale : l'industrie du tabac coûtre très cher à l'Etat et au contribuable" constate Valeurs Actuelles "Pourtant des solutions existent, des alternatives également." L'hebdo évoque la technologie IQOS (I Quit Ordinary Smoking, J'arrête le tabac ordinaire) qui chauffe le tabac sans le brûler. En remplacant la combustion par la pyrolise" on réduirait de 90% les substances et cancérigènes selon Philipp Morris. On apprend que ce produit est proposé en France dans trois villes tests, Paris, Nice et Cannes.

Le Point n'étant pas paru ce jeudi matin, ni sur papier, ni en version numérique, nous n'avons donc pas pu en parler.

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