Quand la journée compte 40 minutes de plus et quand un soleil illumine la fée verte : c’est l’actualité des montres un peu avant Pâques<!-- --> | Atlantico.fr
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Les prochains explorateurs de la planète rouge auront toujours sous les yeux l’heure de la Terre (au centre)…
Les prochains explorateurs de la planète rouge auront toujours sous les yeux l’heure de la Terre (au centre)…
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Atlantic-tac

Mais aussi une automatique néo-écologique totalement recyclable, un hommage au bronze des scaphandriers, une touche mécanique italianissime et une inspiration militaire qui prend de l’altitude – celle du mont Blanc…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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KONSTANTIN CHAYKIN : À l’heure de la planète Mars…

Voici une montre qui ne sert à peu près à rien, même si elle donne l’heure (cadran du milieu) avec une aiguille supplémentaire pour indiquer un second fuseau horaire. Cette Mars Conqueror est tout simplement une montre… géniale ! Le cadran de gauche vous indique l’heure sur la planète… Mars, ce n’intéressera qu’une part très réduite des habitants de la Terre – essentiellement, les scientifiques qui pilotent les robots déployés sur la planète Mars, dont on sait que la journée y dure une quarantaine de minutes de plus que sur la Terre (88 775 secondes par jour contre 86 400 secondes par jour sur notre planète), ce qui produit au fil de la semaine de sérieux décalages horaires. Le jeune horloger indépendant russe a donc imaginé une montre-bracelet que pourraient porter les futurs astronautes qui débarqueront un jour sur Mars. Pour mieux les situer dans l’espace, puisque Mars ne tourne pas du tout autour du Soleil comme la planète Terre, le cadran de droite indique les positions respectives de la Terre et de Mars par rapport au Soleil, tout au long de l’année. La complexité de cette mécanique interplanétaire est d’autant plus impressionnante qu’elle tient dans une montre-bracelet de taille relativement classique (on vous épargne les détails techniques). Cette Mars Conqueror est plus un prototype qu’une montre commerciale de série, mais elle témoigne du génie de l’horlogerie éternelle, suisse ou pas suisse, qui reste capable de réaliser des montres capables d’accompagner les hommes dans leurs conquêtes, hier sur les océans avec des chronomètres de marine ultra-précis [c’étaient les GPS de l’époque], demain avec des montres « martiennes » qui guideront les explorateurs de la planète rouge. Vous ne le saviez sans doute pas, mais ce vendredi 12 avril est la Journée internationale du vol spatial habité : la grande aventure continue !

EBEL : Une fée verte qui croque les diamants…

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué, la maison Ebel reprend peu à peu des couleurs et retrouve son rang parmi les meilleures marques du paysage suisse. Il faut avouer qu’elle revient de loin – certains la pensaient même parti vers ce pays d’où on ne revient jamais ! Témoin de cette renaissance : la nouvelle collection Sport Classic Lady, revue et restylée à des prix plus accessibles, dans un format plus féminin (29 mm ou même 24 mm pour celles qui sacrifient à la mode mini), avec son cadran vert soleillé et ses huit index en diamants – il existe une version plus précieuse et plus glamour sertie de 47 diamants. On a conservé le bracelet métallique en « vagues » qui donne à la montre son identité : il paraît que les mères et les filles se transmettent comme un talisman cette montre élégante et discrète, qui avait été lancée en 1977 – les vraies icônes ne se démodent jamais…

BAUME : Des créations personnelles en mode automatique…

Jeune atelier créatif et surtout « éco-responsable » dérivée de la marque Baume & Mercier, la maison Baume n’a guère qu’un an, mais son bilan horloger est loin d’être négligeable, avec une identité bien calée par deux collections aux convictions « éthiques » (Iconic et ses boîtiers en aluminium à bracelet 100 % recyclés ; Custom Timepiece et ses 2 700 variantes de personnalisation). C’est cette collection qui propose désormais un mouvement automatique entièrement configurable (on peut changer les bracelets, les cadrans, les aiguilles et même la finition des boîtiers) et surtout respectueux de l’environnement, à un prix très accessible (sous les 700 euros). Pas un seul matériau d’origine animale n’entre dans la fabrication de cette Custom Timepiece automatique, dont tous les composants sont systématiquement recyclés/recyclables ou revalorisables ! On ne nous précise pas si c’est avec ou sans gluten, mais c’est la démarche ! La planète aime les montres Baume – nous aussi…

BELL & ROSS : L’esprit des scaphandriers militaires…

On ne présente plus la collection BR de Bell & Ross, immédiatement reconnaissable à son boîtier carré de style « instrumental » avec une immanquable touche d’esprit « militaire ». La marque joue sur ces marqueurs identitaires pour nous proposer une montre de plongée qui recombine les éléments de cette esthétique : la lunette tournante est traitée dans un « vert armée » qui s’assortit parfaitement au bronze du boîtier, tandis que le cadran, vert lui aussi, se pare d’index cerclés d’or et d’inserts de SuperLumiNova pour la lisibilité dans la pénombre. Ce bronze – le plus vieil alliage de l’histoire de l’humanité (92 % de cuivre, 8 % d’étain, d’où son nom de « CuSn8 ») – est un matériau depuis longtemps lié aux activités nautiques, notamment aux casques de scaphandriers ou aux hélices : ce boîtier se patinera avec les années, dans les bruns, dans les verts ou dans les nuances dorées, en fonction du mode de vie du porteur de la montre, ce qui le rendra unique. Si l’inspiration est guerrière, la vocation de cette « plongeuse » reste cependant très urbaine…

MECCANICHE VELOCI : La touche mécanique italienne…

Le seul énoncé du nom de cette marque fait souffler une brise d’italianité dans la conversation, ce que confirme le style très mécanique de la montre, qui ressemble à un piston de moteur automobile, avec quatre soupapes qui sont autant de petits cadrans, chacun abritant l’affichage d’heures et de minutes rythmées par un unique mouvement mécanique à remontage automatique. Le tout Swiss Made, cette marque d’origine milanaise disposant de son propre atelier à Genève. Ce « moteur » central logés dans un boîtier de 49 mm (imposant, mais portable) s’habille indifféremment d’or rose (ci-dessous), de fibre de carbone (cadran) ou de titane, dans différentes finitions esthétiques. Cette montre Icon Mud peut donc afficher quatre heures différentes, dans quatre fuseaux horaires, à la minute près : au poignet, ça impressionne et ça vous pose en citoyen du monde…

MONTBLANC : Une puissante rétronostalgie au poignet…

L’inspiration vintage de la collection « Montblanc 1958 » de la maison Montblanc est évidente, mais personne ne s’en plaindra : si ces montres n’existaient pas, il faudrait les inventer ! Chacun de leurs détails graphiques est pensé avec une inspiration rétronostalgique, de l’épaisseur du trait de matière luminescente sur les chiffres à la couronne de remontage surdimensionnée en « oignon », en passant par le noir mat du cadran ou le style des aiguilles, emprunté aux montres de l’ancienne manufacture Minerva dont Montblanc a repris les traditions (seuls les mouvements ont été modernisés). Tout le monde a oublié la destination « militaire » de ces montres, dont les ancêtres ont fait la Seconde Guerre mondiale au poignet de combattants de tous les camps. C’est exactement le genre de montres que réclament aujourd’hui les amateurs…

LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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