Wauquiez pousse une colère contre la direction de LR, et Thierry Mariani contre Wauquiez ; L'Obs s'inquiète de la crise financière qui vient ; François-Xavier Bellamy en guerre contre le progressisme ; Ces députés LREM attaqués<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Sans oublier le très contesté Benjamin Griveaux, et l'énigme de l'Algérie de Bouteflika

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Inquiétude à la Une pour l'Express qui demande si la France est ingouvernable, inquiétude à la Une pour l'Obs qui craint une nouvelle crise mondiale

Wauquiez tape du poing

Les conseillers politiques n’avaient pas été conviés à la réunion de la direction des Républicains, le 18 décembre dernier. Laurent Wauquiez juge certains d’entre eux trop bavards. Il a tapé du poing sur la table selon l'Express : « Si les divergences dans les prises de parole au sein de LR sont regrettables à l’extérieur, elles sont inacceptables au sein de l’équipe dirigeante ! » 

La colère de Mariani

« En décembre, Wauquiez m’avait dit que je m’occuperais des relations internationales au bureau politique. Mais il ne l’a pas fait à cause d’une cabale de Valérie Pécresse et Virginie Calmels. Il m’a lourdé sans me prévenir. Sarkozy ne m’aurait jamais fait ça. " déclare, cité par Le Point,  Thierry Mariani qui a choisi de rejoindre Marine Le Pen en vue des européennes de mai et critique durement Wauquiez : "« Il ne m’a même pas passé un coup de fil (…) Wauquiez, il est comme Macron, il pense qu’il est tellement intelligent qu’il va tous les couillonner".

Une crise financière mondiale ?

Le monde va-t-il devoir affronter une nouvelle crise économique mondiale ? L'Obs évoque une dizaine de raisons qui pourraient la provoquer.  Parmi elles, il y a la guerre commerciale entre la Chine et les USA. Plus la situation de chacun des deux pays.  Les USA ont bouclé leur "114e mois consécutif de croissance, à quelques encablures du record de 120 mois constaté entre 1991 et 2001. Une expansion qui ne peut pas durer éternellement."   Sans oublier la dette : " La Chine n'échappe pas au phénomène  : son endettement total " est passé de 130% de son PIB en 2008 à 260% aujourd'hui".En 2017, l'endettement mondial a atteint le record de 184.000 milliards de dollars, un niveau 40% plus élevé qu'avant la crise des subprimes." Ajoutez à cela la taille des grandes banques mondiales et "les savants fous de la finance" toujours prêts à spéculer.

Les élus LREM pris pour cible

Pour évoquer les attaques et les menaces dont font l'objet les élus LREM, l'Obs prend l'exemple de Bruno Questel. Un élu pris à partie, à son domicile : "Six coups de fusil à pompe, tirés en l'air, le 14 décembre, devant son domicile dans l'Eure. Bruno Questel savait que des "gilets jaunes" avaient donné rendez-vous ce jour-là devant chez lui pour un concert de klaxons. Mais le député de La République en Marche (LREM) ne s'attendait pas à retrouver six cartouches dans son jardin. Ni à devoir faire barrage à des manifestants revendiquant le droit d'entrer dans sa maison puisqu'"on est chez nous, c'est nous qui te payons".

Pourtant cet élu n'est pas tombé du ciel avec la vague macroniste qui a suivi l'élection présidentielle, il a été plusieurs fois élu : "Natif du coin, avocat de profession, maire pendant quinze ans, conseiller départemental, il ne découvrait pas la dureté de la vie politique. Mais "on n'est plus dans la même dimension". Il a fallu l'intervention des gendarmes pour qu'à minuit il rejoigne femme et enfants. Depuis, Bruno Questel n'a plus eu de visite nocturne, mais il a reçu début janvier un courrier anonyme à l'Assemblée : "Petite tapette à lunettes, protège-toi bien toi et les tiens. Tu as déjà pris du plomb mais cette fois tu vas goûter au fusil d'assaut piqué lors de la manif." Le président de la République, qui lui a témoigné son soutien par téléphone, a-t-il voulu en faire un symbole ? C'est dans sa commune normande de Grand-Bourgtheroulde, 3.800 habitants, qu'Emmanuel Macron a choisi de venir lancer son "grand débat" mardi 15 janvier.  

En marche! et nos élites fascinées par le mouvement ?

"Le philosophe qui veut redonner du sens à la politique" Valeurs Actuelles consacre sa Une à un professeur de philosophie " Pressenti pour conduire la liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy tranche avec le vide intellectuel qui a trop longtemps régné à droite. Portrait d’un surdoué qui veut rompre avec le bougisme dominant."

 Dans une interview de six pages, Bellamy évoque le macronisme : "Dans quelques décennies, on se demandera avec étonnement comment on a pu inventer ce slogan incroyable: “En marche!” Le propre d’un “marcheur”, au sens politique du terme, c’est qu’il a épousé la marche comme étant sa cause. Mais tout marcheur sensé sait que la marche a un sens parce qu’elle se dirige vers un point fixe, vers lequel il progresse. Ce n’est pas seulement un trait du macronisme. L’inventaire des slogans électoraux des cinquante dernières années témoigne de cette fascination collective de nos élites pour le mouvement: “Le changement, c’est maintenant” de Hollande, “l’homme nouveau” que voulait incarner Chirac, le “changer la vie” de Mitterrand… Si Macron a eu une intuition forte, elle a été de comprendre que c’était le cœur de ce qui réunissait bien des élites françaises. Il a proposé une sorte de cristallisation de ce dogme commun pour asphyxier tous les clivages. Car, si le but c’est de tout changer, si l’avenir est bon par lui-même, la politique n’a plus de sens puisque le débat est déjà tranché. Le progressisme n’est pas une politique, c’est une défaite de la politique, puisqu’il consiste à consentir d’avance à tout ce qui va advenir : la politique est devenue une pure administration managériale de la conduite du changement."

Griveaux tête de turc ?

Cinq pages dans Le Point : "Que peut-il désormais lui arriver de pire ? En quatre mois, Benjamin Griveaux a tout connu, ou presque, des mésaventures qui guettent un porte-parole : les blagues qui tombent à côté, les boulettes, des députés de la majorité qui le contestent ouvertement sur les réseaux sociaux, la place de deuxième homme le plus détesté par les gilets jaunes après le président de la République, à touche-touche avec Christophe Castaner… le tout sur fond de critiques, de l’opposition comme d’une partie de son camp, sur son incapacité à apaiser les Français. Fallait-il y voir une conséquence ou un hasard ? C’est le portail de son ministère qu’une quinzaine de factieux ont choisi d’enfoncer à l’aide d’un engin de chantier, le premier samedi de janvier. Beaucoup pour un seul homme"

Griveaux sait qu'il ne plaît pas à tout le monde et "dresse lui-même la liste des petits copains qui le vilipendent dans la presse : « Vous avez les mecs qui veulent une place au gouvernement et qui auraient été ravis que je sorte », et ceux avec qui il est « en concurrence » pour la mairie de Paris". Les petites phrases assassines ne manquent pas : "« Il suffit de regarder comment s’en sort Benjamin pour ne pas en rajouter. On ne tire pas sur une ambulance », tance un député La République en marche, narquois. « Dès que vous croisez quelqu’un dans Paris, il vous dit du mal de Griveaux », ajoute un autre prétendant à la capitale."

Dati et Borloo face aux municipales de Paris

Municipales : commentaire d’un dirigeant LR selon l'Express : « Les élus de la capitale comptent sur Laurent Wauquiez pour dégager Rachida Dati [qui n’exclut pas d’être candidate]. Wauquiez compte sur les élus de Paris pour dégager Rachida Dati. Elle n’a donc plus trop de soucis à se faire... »

Un des visiteurs du soir d’Emmanuel Macron a récemment testé Jean-Louis Borloo sur une éventuelle candidature à la mairie de Paris en 2020. Borloo interrogé a répondu au Point : « Toute déclaration publique de ma part entrave ma vie professionnelle (…) Hier, on m’annonçait à Matignon. J’ai quitté la vie politique en 2013, cela ne vous aura pas échappé. »

Lavrilleux avec... Davet et Lhomme

 Jérôme Lavrilleux, député européen LR mis en examen dans l’affaire Bygmalion, préparait un livre, sur son expérience personnelle au sein de l’UMP. Finalement, il va ajouter son témoignage à un autre ouvrage qui sort chez Fayard : "« La haine. Les années Sarko. L’histoire secrète de la droite française » écrit par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme.

La France ingouvernable ?

La Une de l'Express et un dossier de quatorze pages sur l'état de la France : tout va mal. "On savait, depuis quelque temps déjà, qu’un désarroi mijotait à la marge de la mondialisation heureuse, mais il semblait comme s’évaporer dans « l’atomisation des sociétés démocratiques », prédite il y a deux siècles par Tocqueville" remarque l'Express. "Le gouvernement, victime d’une secousse tectonique à laquelle ses prédécesseurs avaient échappé, doit désormais « faire avec » certaines données qui rendent le pilotage plus qu’ardu. Parmi celles-là : l’émergence des réseaux sociaux, qui agissent comme les condensateurs d’une opinion chauffée à blanc. Mais citons aussi la mode du soupçon, l’opposition politique faible et en vrille, les corps intermédiaires KO, les médias haïs... Et on en passe!" 

Le "supplice" de Carlos Goshn

A lire aussi dans Le Point : l'hebdo est parti au Japon "sur les traces du président de Renault. De son arrestation à sa cellule de Tokyo, récit de deux mois de supplice". On apprend au passage qu'il aurait droit à deux bains par semaine.

Venezuela : l’enfer

"Poussés par la faim, les Vénézuéliens se réfugient dans les îles des Antilles néerlandaises, où ils sont pourchassés" reportage de huit pages dans Le Point : "Les Vénézuéliens n’en peuvent plus d’entendre que leur pays est le plus riche en pétrole du monde. La déliquescence des raffineries a tué la production et toute l’économie",

L'Algérie de Bouteflika

Bouteflika "est une énigme, un intrus dans le paysage haut en couleur des chefs d’Etat africains. Depuis qu’il a été foudroyé par un AVC en 2013, les rares images de ses sorties officielles offrent un spectacle désastreux. La bouche ouverte, l’oeil hagard, le président est vissé sur une chaise roulante, comme momifié, ironisent certains de ses opposants. Il ne faut pas s’y tromper. Ce vieux monsieur de 1,59 mètre, même diminué, tient encore fermement en main les rênes de l’Algérie, l’un des pays les plus difficiles à gouverner au monde".

L'Express explique, en préambule d'un dossier d'une dizaine de pages  : " Après des semaines d’enquête, les contours d’une insaisissable « nomenklatura » finissent par se dessiner. Composée de militaires, d’agents des renseignements, d’anciens combattants de l’indépendance et de grandes familles, cette haute société politique est le terrain d’un intense jeu d’influences. Une sorte de cour qui obéit à ses propres règles informelles".

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