Quand les milliardaires ne perdent pas le nord et quand les montres se passent de téléphone : c’est l’actualité des montres en mode aoûtien<!-- --> | Atlantico.fr
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« Johnny Rambo » (Sylvester Stallone) ne se contente pas de missions paramilitaires : c’est aussi un artiste contemporain…
« Johnny Rambo » (Sylvester Stallone) ne se contente pas de missions paramilitaires : c’est aussi un artiste contemporain…
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Atlantic-Tac

Mais aussi la carpo-révolution pour les nouvelles générations, la vie rêvée des skateurs horlogers et le phénix qui renaît dans ses flammes byzantines…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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RICHARD MILLE : La montre la plus extravagante de la décennie…

Le plus génial des horlogers de son temps – le Français Richard Mille – sait jusqu’où il peut pousser le bouchon toujours plus loin : c’est même à ça qu’on reconnaît l’indéniable « touche française » dont il sait faire preuve dans le développement de sa marque. Il faut quand même être sacrément culotté pour proposer aux milliardaires qui forment l’essentiel de sa clientèle une montre-boussole qui leur sera facturé pour à peine moins d’un million d’euros TVA comprise (autour du million en dollars s’ils préfèrent). Pour ce prix-là, on peut s’offrir en prime le parrainage de Sylvester Stallone, avec lequel ce chrono-tourbillon RM 25-01 « Adventure » a été développé. Le rapport entre « Johnny Rambo » et cette montre ? Outre un vision très contemporaine de l’art (voir la peinture ci-dessus : elle est signée par l’« artiste » Sylvester Stallone, qui estime situer sa peinture entre Malevitch et Bacon), un certain goût de l’extrême, une même soif de dépasser les limites et une passion pour la survie. Pour le prix de la montre, on pourrait s’offrir une noria d’hélicoptères de secours, mais les vrais aventuriers préfèreront ce « jouet mécanique » à la hauteur de leurs fantasmes : la taille n’est pas modeste (boîtier en fibres de carbone de 50,8 mm de diamètre), quand l’épaisseur est à la hauteur de la complexité d’une mécanique « ultime » qu’il faudra remonter à la main. La montre résistera à la profondeur de 100 mètres où les aventuriers tenteront de survivre : si le propriétaire boit la tasse, pas de souci – un logement aménagé à deux heures permet d’abriter des pastilles de purification de l’eau qui éviteront les risques de « tourista », toujours gênantes pour un héros des temps modernes. On peut compléter la boussole amovible par un miroir et une plaquette d’orientation qui permet de suivre un cap sur une carte. Bref, sans vouloir entrer dans tous les services que peut rendre une telle montre [en plus de celui de vous faire classer dans le club des « richardmilléniaux » capables d’accrocher un million de dollars à leur poignet], il suffit de savoir que cette RM 25-01 d’une très haute qualité mécanique est probablement la montre la plus extravagante de ces dix dernières années : il n’y aura que vingt « fondus » survivalistes pour en profiter…
SAMSUNG : Le goût des belles montres vient aux smartwatches…
Loués soient les dieux de la montre : Samsung, le géant coréen de l’électronique et de la téléphonie, a fini par comprendre qu’il était préférable que les montres connectées ressemblent à des montres ! Révolution esthétique fondamentale, qui rend hommage au génie horloger des Européens tout en grignotant sérieusement les parts de marché de leurs montres traditionnelles, incapables de rivaliser – au moins fonctionnellement – avec des montres qui font à peu près tout (répondre à des appels téléphoniques ou à des SMS, écouter de la musique, rester en forme, nager grâce à une étanchéité à 50 m, payer l’apéritif ou choisir parmi 60 000 variantes de « cadran ») sauf le café ! Deux tailles disponibles pour cette Galaxy Watch (42 mm et 46 mm), plusieurs styles proposés, une batterie qui tient plusieurs jours et un prix qui ne dépassera pas les 350 euros : la carpo-révolution est avancée. Avec cette Galaxy Watch qui peut même se passer de téléphone à portée grâce à sa carte SIM virtuelle, il n’est pas impossible de voir demain Samsung devenir le « deuxième-horloger-du-monde » – loin derrière Apple, mais devant la plupart des marques suisses hier si fières de leur pré-carré horloger…

FOSSIL : En avant mieux qu’avant dans la carpo-révolution…

Toujours du côté des montres connectées de quatrième génération, Fossil nous propose une collection de smartwatches qui associent des fonctions de santé (capteur d’activité, fréquence cardiaque, etc.) à un écran tactile et des vrais « services » comme le GPS intégré, le paiement sans contact (NFC) et les notifications pour des partages sur les réseaux sociaux. Sans parler d’une appréciable étanchéité tout-terrain et d’une capacité de rechargement en moins d’une heure – ce qui invalide tous les fantasmes des Suisses qui diabolisaient des montres connectées dénuées de toute autonomie ! Les possibilités de personnalisation sont presque infinies : cette nouvelle génération de montres s’impose comme une des « prothèses » contemporaines les plus utiles dans une planète en voie de numérisation accélérée…
NIXON : Pas belle, la vie des montres ?
Une montre Station Leather signée par Nixon (la marque californienne) et par le skateur professionnel Curren Caples : il n’en faut pas plus pour créer un accessoire contemporain, dans le goût vintage des horloges murales que créait autrefois – dans les mythiques années soixante – un George Nelson. Les nouvelles générations sont friandes de ce style « Ball Clock », qui permet d’afficher sa haute culture sixties pour moins de 160 euros. Facile à comprendre, facile à porter, facile à frimer : pas belle, la vie des montres ?

BVLGARI : Un phénix qui joue dans la flamme des diamants…

Quand des « vieilles » marques de joaillerie marquent le pas en prenant la poussière, Bvlgari prend les devants avec des montres à rêver qui ne sont certes pas pour tous les poignets [il faudra lâcher de lourdes poignées d’euros pour les mettre au poignet], mais qui témoignent de la grande tradition européenne des objets de parure et des plus belles traditions mécaniques de la Suisse horlogère. Cette Diva’s Dream associe un tourbillon mécanique [c’est une des grandes spécialités suisses pour affirmer une virtuosité dans la complexité de l’hyper-précision] et une décoration flamboyante – elle aussi dans la tradition byzantine et impériale du phénix et des flammes qui le font renaître, le tout avec assez de diamants pour payer une rançon royale. Joli symbole que celui du phénix pour une maison de haute joaillerie en pleine renaissance ! Une montre exceptionnelle, dont il n’existera qu’une cinquantaine d’exemplaires…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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