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Macron : scepticisme sur Bruno Roger-Petit, et optimisme pour les super-riches ; Cambadelis flingue méthodiquement les éléphants PS ; la retraite calvaire de Jacques Chirac ; Mélenchon terrorise valeurs Actuelles
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Le Pen avait prévenu Philippot ; Régis Debray et Castro...

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Fillon a perdu à cause des affaires. L'Express revient sur l'échec de Fillon en citant le récent sondage interne des Républicains : "Pour tirer le bilan du double échec du parti Les Républicains à la présidentielle et aux législatives, un questionnaire en ligne a été proposé à ses 230 000 adhérents, entre le 26 juillet et le 15 septembre. Selon 76% des 40 912 militants qui se sont prononcés, c’est principalement le « climat des affaires » qui explique la défaite de François Fillon, avant le « manque d’union de [leur] famille politique » (66 %)."

Le Pen avait prévenu Philippot

En juillet, Marine Le Pen aurait alerté Florian Philippot selon l'Express : « Tu vas devoir faire vivre ton mouvement, donc tu vas parler des Patriotes tout le temps, les militants vont mal le prendre et tu vas subir la tapée du siècle au congrès [en mars 2018], alors tu claqueras la porte. » Pour la présidente du FN, les dernières semaines « n’ont fait qu’accélérer le processus ».

Sur six pages Le Point raconte "le roman d'une rupture" celle de Marine et Philippot. Ce dernier a du, en partant, abandonner "téléphone, iPad et Citroën avec chauffeur".

Cambadélis flingue à tout va

Dans son livre de souvenirs Cambadélis flingue à tout va. Montebourg ? "un homme de cause. Son style, c'est la plaidoirie. Il ne pense pas, il plaide. Il ne discute pas, il plaide. Il ne débat pas, il plaide... sans cesse. Il lui arrive d'ailleurs assez souvent de plaider en dépit du bon sens et de faire de mauvais procès »" Autre extrait cité par d'autres médias : "Le 10 janvier 2014, le magazine Closer révèle sa relation avec l'actrice Julie Gayet. Le lendemain, Jean-Christophe Cambadélis a rendez-vous à l'Elysée avec François Hollande. Il raconte comment il voit, en pleine réunion, le président tomber de fatigue. "L’entretien fut plus long qu’à l’accoutumée. Le président luttait contre le sommeil et y sombra même quelques secondes. Je fis de mon mieux pour tenir son attention. La situation devint surréaliste lorsque je dus hausser le ton pour éviter de le laisser s’assoupir à nouveau."

Chirac le crépuscule

La une de Paris Match évoque la vie de l'ancien président, très aimé des Français (10 pages intérieures" : "Le journaliste Arnaud Ardoin signe un livre bouleversant sur la fin de vie de Jacques Chirac. Un récit qui repose sur le témoignage de Daniel Le Conte, le dernier compagnon de route de l’ancien président.

Ardoin "l’a suivi comme son ombre pendant près de quarante ans. De la mairie de Paris à l’Elysée, où il fut chef adjoint de cabinet. Daniel Le Conte fut de toutes les aventures politiques de l’ancien président. Plus qu’un collaborateur, il fut surtout l’indispensable confident des dernières années. Celles du Chirac affaibli par la maladie qui n’est plus réapparu en public depuis le 21 novembre 2014 lors de la remise du prix de sa fondation." aidé par plusieurs auxiliaires au rez-de-chaussée tandis que Bernadette est au 1er.

Match ajoute "A 81 ans, Bernadette vit sa vie. La voilà enfin libre. A quelques mètres, une autre femme veille : Claude, sa fille, vestale infatigable"

Macron et les super riches

"Pourquoi il donne aux riches" Comme Libération, l'Obs accuse, en Une de privilégier les nantis, et a choisi une photo où l'actuel président portait un costume noir à rayures blanches comme on en voit dans la City à Londres.

La Une contredit, un peu, le dossier de l'Obs (une dizaine de pages) selon lequel Macron donne, non pas aux riches, mais... aux super-riches : "Comme l'avait annoncé le candidat à la présidentielle, l'ISF ne disparaîtra que partiellement pour se transformer en super-impôt foncier : l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Il continuera à taxer la pierre et les bois. En revanche, il épargnera tous les autres biens : actions, obligations, assurance-vie et même bateaux… Alors président des riches, Emmanuel Macron ? Eh bien oui, pas de doute !"

Tous les riches ne profiteront pas, selon l'Obs : "Ceux qui bénéficieront le plus des réformes en cours, que ce soit la suppression de l'ISF sur les actions et obligations (cadeau : 3,2 milliards d'euros) ou la création d'un prélèvement forfaitaire unique de 30% sur les revenus de l'épargne (cadeau : 1,3 milliard), ce sont surtout les super-riches. La "jet-set" comme on disait au siècle dernier. Les HNWI ou "high net worth individuals", comme les désignent aujourd'hui les gestionnaires de fortune. Ce sont ceux qui ont, hors résidence principale, plus d'un million d'euros d'argent à gérer."

Même à droite, certains se plaignent. Exemple avec "Gilles Carrez, député Les Républicains, longtemps maire de la coquette ville du Perreux, dans le Val-de-Marne" qui déclare "C'est une réforme de banquier d'affaires", gronde l'ancien président de la commission des Finances selon lequel "Emmanuel Macron fait de l'ISF un impôt sur les 'petits' riches. Le ménage un peu aisé, qui loue un local à un boulanger, sera taxé tandis que Vincent Bolloré ne paiera plus d'impôt sur son yacht..." 

L'essayiste Pascal Bruckner défend Macron qui, selon lui "a raison de réhabiliter l'argent comme fruit du travail et du mérite".

Bref : "Les débats au Parlement promettent d'être plus musclés que sur les ordonnances. Car si les Français peuvent trouver un peu abstraites les réformes du Code du Travail, ils savent compter lorsqu'il s'agit de leurs impôts".

Bruno Roger-Petit mal parti chez Macron

On sourit en lisant dans l'Obs "Le scepticisme du petit monde médiatique à l’annonce de la nomination du journaliste Bruno Roger-Petit comme porte-parole du président de la République a surpris l’Elysée. "C’était la volonté d’Emmanuel Macron de recruter un journaliste à ce poste pour parler aux journalistes. Mais la corporation a mal réagi et le rôle de 'BRP' n’est pas encore tout à fait défini", observe un macronien du premier cercle."

Mélenchon Guevara

"En quelques mois, celui qui n'était encore que le quatrième homme de la présidentielle est parvenu à s'imposer, comme le premier opposant à Emmanuel Macron. Jusqu'où ira Jean-Luc Mélenchon ?" L'interrogation est générale, un autre hebdo posait la même question la semaine dernière en Une. Ce qui l'est moins c'est le joyeux montage qui montre un Mélenchon flamboyant transformé en Che Guevara.

"La droite peine à faire entendre une voix qui diffère de celle du président et se voit dans l’obligation de soutenir une politique économique qu’elle aurait dû mettre en œuvre lorsqu’elle était au pouvoir. Le Front national, embourbé dans ses querelles internes, ne fait plus parler de lui autrement que pour étaler au grand jour ses divisions. Quant au Parti socialiste, son candidat à la présidentielle s’est d’ores et déjà rangé derrière Jean-Luc Mélenchon. Samedi dernier, Benoît Hamon était au premier rang de la manifestation des “insoumis”, marchant de concert, dans une forme d’allégeance, aux côtés de celui qui était le quatrième homme de la présidentielle, mais qui aime à penser qu’il aurait pu être le premier s’il était parvenu à se hisser au second tour" estime Valeurs qui consacre 13 pages aux différentes facettes de ce que le magazine appelle "Le péril rouge".

Mélenchon aime bien le Venezuela et son régime rappelle Valeurs Actuelles : il "partage l’idéologie révolutionnaire du président vénézuélien Maduro. Et, dénonce l’avocat Philippe Fontana, prône la même feuille de route violente et anticonstitutionnelle".

Maduro caudillo des Caraïbes

Mélenchon devrait lire les cinq pages de l'article que l'Obs consacre à Maduro "le caudillo des Caraïbes" On y lit que "neuf familles sur dix affirment ne pas avoir assez de nourriture". Réaction de Maduro "J'essaie de le faire gentiment. Mais s'il faut devenir un dictateur pour en finir avec les pénuries et l'inflation, je le ferai."

Régis Debray et Castro

Pour vous détendre vous lirez peut-être les pages de l'Obs consacrées au livre de la fille de Régis Debray, qui raconte de manière "souvent féroce" la vie quotidienne de ses parents aux côtés de Che Guevara et note que son père a aussi admiré  le Vénézuélien Chavez. Bon sang ne saurait mentir. Si vous préférez vous trouverez aussi Laurence Debray dans Le Point qui l'a rencontrée (4 pages).

Marianne et l'Histoire

"Arrêtez de manipuler l'histoire !" demande Marianne en s'adressant à la cantonade, de Mélenchon à Le Pen en passant par Wauquiez "Non la rue n'a pas chassé Hitler" "Non Maduro n'est pas Che Guevara" etc..

Bertrand et l'agence européenne des médicaments

Après les Jeux Olympiques à paris, une agence européenne à Lille, Brexit aidant ? Le Nordiste Xavier Bertrand a alerté Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée selon l'Express. Il souhaite qu'Emmanuel Macron se batte pour faire venir à Lille l’Agence européenne des médicaments, qui doit quitter Londres pour cause de Brexit. « On a gagné la coupe de France, dit le président de la région Hauts-de-France, pour gagner la coupe d’Europe [contre Vienne, Barcelone, Milan et Bruxelles], il faut que le président de la République mouille le maillot. »

Malaise des Français juifs

En Une de l’Express le « nouveau malaise des Français juifs » selon lequel "en moyenne, ces cinq dernières années, les actes antisémites ont représenté, selon le ministère de l’Intérieur, 40 % des actes racistes recensés en France... alors que les juifs représentent moins de 1 % de la population". 

Le magazine considère que l'on ne parle pas assez de cette situation : "Alors pourquoi tant de gêne, chez certains, à parler du racisme antijuif ? Pourquoi tant de précaution pour le traiter médiatiquement? Parce que depuis Carpentras, en 1990, l’eau a coulé sous les ponts de France, et l’antisémitisme a changé de crémerie. S’il existe encore à l’état de marqueur identitaire auprès d’une irréductible extrême droite vichyssoise, il est surtout aujourd’hui le fait – en tout cas dans ses manifestations les plus violentes – d’agresseurs islamistes."

Milliardaire russe : Monaco & Trump

On sait que le milliardaire russe Dimitri Rybolovlev, président du club de foot de Monaco  « a tissé des liens si étroits avec le ministre de la Justice de la Principauté de Monaco, Philippe Narmino, que ce dernier a été invité à faire valoir prématurément ses droits à la retraite, avant d’être placé en garde à vue le 22 septembre. » 

Mais l’homme d’affaires ne s’est pas arrêté là, il a eu aussi des relations avec l’actuel président américain raconte l’Express en citant le livre du journaliste Renaud Revel :  "En 2008, il achète en effet la maison de Trump à Palm Beach, en Floride, pour la modique somme de 97 millions de dollars. Or Trump, qui traversait alors une mauvaise passe financière, l’avait acquise quelques années auparavant pour 41,7 millions de dollars ; la plus-value est pour le moins étrange. L’éclaircissement est encore attendu, mais un indice confondant est arrivé : en 2017, dans le cadre des investigations menées par le FBI au sujet des liens entretenus par l’entourage du président avec des agents russes, il apparaît que ce service inestimable rendu à Trump a ouvert à « Rybo » les portes du premier cercle. « Selon le Washington Post, rappelle Revel, Jared Kushner, le gendre de Trump, aurait proposé à son beau-père d’établir un canal direct et secret avec le Kremlin. » Dmitri Rybolovlev aurait-il joué un rôle clef dans ce rapprochement, aujourd’hui scruté par les enquêteurs ?"

Anti-virus russe et armée française

Kaspersky Lab : certains connaissent bien cet éditeur d’antivirus russe qui a désormais des soucis avec certains de ses gros clients : "Déjà banni des administrations américaines par Donald Trump mi-septembre, il est poussé dehors par le ministère des Armées français. Après une mise en garde des services de renseignement, ce dernier a commencé à réduire la présence des produits russes dans ses réseaux et sur ses ordinateurs, au profit de l’anglais Sophos et du japonais Trend Micro. « Nous étions trop dépendants de Kasperksy, une société certes très performante, mais dont les liens avec l’Etat russe nous inquiètent, indique un proche du dossier. Nous avons pris notre décision avant les Américains, mais le mouvement s’est accéléré cet été, après WannaCry. »"

Merkel : 12 ans au pouvoir

L’Express rappelle que  « Pour Merkel, la victoire a un goût amer. Son résultat ferait pâlir d’envie bien des dirigeants politiques : 33 % d’Allemands lui font encore confiance, après douze ans au pouvoir. Preuve que son style humble et modeste continue de plaire, tandis que l’économie du pays reste florissante, avec des comptes publics dans le vert et un chômage au plus bas. C’est pourtant son plus mauvais score, depuis qu’elle a pris la tête de la famille chrétienne-démocrate, en 2000 (moins 7 points par rapport aux élections législatives précédentes). Devant ses partisans à Berlin, Merkel, qui a fait campagne sur sa personne plus que sur un projet, a reconnu sa déception. Moins que son challenger, Martin Schulz, leader du Parti social démocrate (SPD). Avec seulement 20,5% des voix, il est lessivé. »

"« Angela Merkel se retrouve affaiblie sur le plan politique, mais aussi sur le plan moral, analyse Claire Demesmay, politologue à l’Institut allemand de politique étrangère, à Berlin. Plus personne ne voulait voir revenir l’extrême droite au Bundestag; cela va à l’encontre de la culture allemande. Ce fait marquant est le résul tat direct ou indirect du positionnement de la chancelière, qui n’a cessé d’élargir l’espace au centre. En libérant de la place à la droite de la CDU, elle a permis l’émergence d’un parti comme l’AfD. » D’ailleurs, la CSU, son traditionnel allié bavarois, qui n’a cessé de critiquer la politique migratoire de la chancelière, n’a pas tardé à réclamer de prendre un virage à droite."

Des engins sur les trottoirs

Les piétons doivent partager le trottoir avec un certain nombre de drôles d'engins souligne l'Express : "Planches à deux roues avec guidon (gyropode) ou sans guidon (hoverboard); monoroues (gyroroue); trottinettes à selle, à pneus, à pédales" quand ce ne sont pas des adultes à vélo.

Mais selon le Code de la route "seuls les cyclistes âgés de moins de 8 ans ou les fauteuils roulants peuvent circuler sur les trottoirs. « Les vendeurs de ce type d’engins disent qu’ils sont autorisés s’ils ne vont pas à plus de 6 kilomètres-heure, alors que c’est totalement faux! » tonne Jean-Paul Lechevalier, président de l’association Les Droits des piétons. Problème : pour rouler sur la chaussée, un véhicule doit être immatriculé. Restent les pistes cyclables. A l’étranger, certaines villes comme Barcelone ont tout bonnement interdit ces machines en centre- ville. En France, les entreprises Micro, Decathlon, Ecorider et Revolt viennent de se regrouper en syndicat professionnel afin d’avancer sur le sujet avec les pouvoirs publics."

En attendant bien surveiller ses arrières sur les trottoirs aux heures de pointe, et ne pas lire votre hebdo favori en marchant.

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