Quand l’écaille de tortue bleuit les ciels de l’Atlantique et quand trois pales hachent menu les secondes : c’est l’actualité des montres en mode estival<!-- --> | Atlantico.fr
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La plus « ultime » et la plus virtuelle des super-cars a été dessinée chez Bell & Ross avec autant de soins qu’une montre…
La plus « ultime » et la plus virtuelle des super-cars a été dessinée chez Bell & Ross avec autant de soins qu’une montre…
©DR

Atlantic-tac

Mais aussi le retour en treillis vert d’une icône de la plongée militaire, la montre qui fait partir à l’heure les trains de l’été, les pointes orangées du grand art chronographique et le minimalisme génétique tel qu’on pratique le dans les vallées saxonnes…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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BELL & ROSS : La montre dessinée comme un bolide dessiné comme une montre…

L’équipe de design de Bell & Ross a commencé par se faire plaisir en imaginant un concept-car contemporain, avec un réalisme et une profusion de détails qui ont épaté les professionnels de l’automobile. Ils ont dessiné ensuite le chronographe qui équiperait le pilote de ce bolide « ultime ». Dans sa nouvelle livrée orange et dans son boîtier de 42 mm, la nouvelle BR 03-94 témoigne de cette modernité stylistique et d’une vraie originalité créative : c’est l’instrument du temps de notre temps et le chronographe de pilote par excellence – fonctionnel, élégant et séduisant avec ses touches orange et son bracelet perforé pour la touche vintage. On ne reprochera à ce chronographe avant-gardiste que son prix un peu élevé (7 900 euros), mais combien ne paierait-on pas le ticket d’entrée pour le paradis des icônes horlogères, là où peut rêver de conduire une telle super-bagnole ?

MONDAINE : Le choix idéal qui vous évitera de perdre un bras…

La montre idéale de l’été a un goût ferroviaire prononcé : c’est la Classic CFF de Mondaine (CFF pour les Chemins de fer fédéraux suisses, l’équivalent de notre SNCF). Dessinée en 1944 selon les principes rigoureux et fonctionnels du Bauhaus allemand, le cadran est d’une lisibilité irréprochable : on y retrouve la netteté des aiguilles et des index, mais on a pris le soin de conserver l’aiguille des secondes dont la palette rouge permet aux trains suisses de partir exactement à l’heure. Pour l’été, c’est la montre sans souci par excellence, légère au poignet comme à l’œil et au porte-monnaie (à peine deux centaines d’euros), fiable, précise et élégante dans son minimalisme – mais plutôt très chic avec son bracelet en toile écrue doublée de cuir. Personne ne vous arrachera le bras pour la voler : les voleurs sont plus attirés par ce qui brille que par ce qui a vraiment de la valeur !

NOMOS GLASHÜTTE : Minimalisme génétique et intégrité mécanique…

Pour les amateurs allemands, Glashütte est un peu la Mecque des belles montres : c’est la vallée saxonne où se mitonne la belle horlogerie germanique depuis la moitié du XIXe siècle (il s’agissait à l’époque de reconvertir dans les ateliers de montres une population déshéritée : la greffe a bien pris !). Donc, pour une jeune manufacture comme Nomos, Glashütte est une signature de qualité et celle-ci est effectivement au rendez-vous, sans les prix inflationnistes pratiqués – à l’égal des vallées suisses – par les manufactures plus huppées des environs. Avec ses nouvelles Aqua de la collection Neomatik, Nomos nous propose pour l’été le meilleur de son style dépouillé (le style minimaliste est ici quasiment génétique) et de son intégrité mécanique (avec de vrais « mouvements manufacture »), mais dans une version étanche à 200 m et avec des couleurs sans timidité, assorties à des bracelets en textiles très estivaux. Comme l’addition ne dépasse généralement pas ou peu les deux milliers d’euros (un prix justifié par le niveau de qualité), un de ces seize nouveaux modèles vous conviendra forcément…

BRISTON :Bleu comme les ciels du vrai chic atlantique…

Un art de vivre « atlantique », quelque part entre le Ferret et la Bidassoa, quand l’eau est bleue et les filles plus pétillantes qu’ailleurs : c’est là qu’il s’agit de choisir la bonne option, pour son maillot de bain comme pour ses lunettes de soleil et surtout sa montre. L’or serait ici trop tapageur et l’acier trop lourd, quand le plastique sentirait l’affectation : pourquoi pas une Briston étanche à 200 m en « écaille de tortue », avec son mouvement mécanique et son style impeccable de montre de plongée non-conformiste ? La lunette tournante est intérieure (d’où la seconde couronne de remontage), seuls les initiés le sauront. Le bleu du cadran et du bracelet (interchangeable) se répondent pour évoquer ces ciels de l’Atlantique où parfois de légers nuages blancs. Rien de plus tendance que les notes orangées semées sur ce cadran : c’est le corail des oursins qu’on pêche dans les rochers au pied des falaises qui ponctuent les landes de sable clair. Cette Diver existe aussi en acier et elle aura du mal à dépasser les 500 euros, avec un choix impressionnant de bracelets « Nato » pour définir la note finale de chic quotidien. Entre Lillet frappé et « plongeuse » stylée, les vacances d’été, c’est tout un art de vivre… 

TRITON : Mise à l’eau immédiate avec une icône de la plongée militaire…

Dans la série des belles « plongeuses » des années 1960 que la mode vintage remet sur le devant de la scène, ne cherchez pas encore cette version « militaire » de la « Subphotique » relancée par Triton : elle vient tout juste de sortir des ateliers du cadranier qui la fabrique ! Triton, c’est la marque la plus exclusive dans ce domaine, avec un ADN qui remonte aux montres des nageurs de combat français des années 1960 et une identité immédiatement perçue grâce à la couronne de remontage à midi (c’est le maillon terminal du bracelet qui sert de protège-couronne et qui empêche d’oublier de revisser la couronne). On admirera au passage le bracelet en toile verte, d’une allure très « opérationnelle », qui s’assortit parfaitement avec le vert militaire du cadran et les index qui semblent déjà patinés par de lointaines campagnes sur des théâtres d’opérations extérieures. Qualité suisse sans peur et sans reproche pour cette montre automatique éprouvée à 500 m de profondeur et inimitable touche vintage au poignet – où la Subphotique attire tous les regards avec davantage d’originalité que son éternelle concurrente, la légendaire Submariner de Rolex : dans les années soixante, Triton vendait ses montres plus cher que Rolex : aujourd’hui, ce n’est plus le cas ! 

SEVENFRIDAY : Trois pales qui hachent les secondes…

Dans un style volontairement très « industriel », avec son style mécanique exacerbé, ses grilles aux limites du steampunk, ses volants d’inertie, ses jauges graduées et le mystère de ses engrenages, la nouvelle S2/01 de SevenFriday reste fidèle aux codes esthétiques de la marque et sa volonté de créer des mécaniques horlogères disruptives à des prix accessibles. Si le design est suisse, l’esprit est contemporain, avec quelques coquetteries dans l’affiche des heures et des minutes (au centre), mais aussi dans celui des secondes (à 4 h, sur trois « arcs » avec une aiguille à trois pales de trois longueurs différentes). Un boîtier ni rond ni carré dont les dimensions en imposent (47 mm), mais dont le prix peut rassurer (moins de 1 400 euros) pour une montre mécanique aussi générationnelle : une jolie réalisation pour fêter les quinze ans de SevenFriday…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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