Quand les minutes tournent autour des heures, quand l’œuvre au noir se microbille et quand le coq déchante : c’est l’actualité des montres (en mode hivernal)<!-- --> | Atlantico.fr
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Nostalgie des Noëls d’autrefois : quelles montres au pied du sapin ? Vous le saurez après-demain !
Nostalgie des Noëls d’autrefois : quelles montres au pied du sapin ? Vous le saurez après-demain !
©DR

Atlantic-tac

Mais aussi, pour cette chronique de Noël,le pont d’Arcole des créatifs lausannois, les mâchoires qui croquent le temps tourbillonnant et le retour de l’élégance à la française…

LYTT LABS: Un style horloger « à la suisse » contemporain, mais accessible…

Ne cherchez pas, vous n’avez jamais entendu de cette nouvelle marque, mais vous allez entendre parler de cette Inception, tellement elle résume tout ce qui est désirable dans une montrecontemporaine. Lytt Labs est une sorte de « laboratoire » créatif, sur un axe imaginaire Paris-Genève-Singapour. Paris pour le design. Genève pour le style horloger et le goût de la montre soignée. Singapour pour l’influence asiatique et la production (entre la Chine et le Japon pour le mouvement Seiko). Inception propose, dans un boîtier coussin de 45 mm, un affichage original à l’aide de disques concentriques : les repères en couleur (heures et minutes) sont fixes, c’est le disque qui défile dessous, le disque central des secondes faisant le tour de son cercle toutes le minutes. Au poignet, c’est une mini-bombe ! Sobriété du style, qualité des finitions, originalité du concept horloger, le tout dans une ambiance très générationnelle : qui dit mieux pour moins de 800 euros (la montre Inception vient d’arriver à Paris, évidemment en priorité dans les vitrines de Colette). Maintenant que vous connaissez Lytt Labs, retenez ce nom : vous le retrouverez bientôt dans d’autres compartiments de votre life style attitude

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TAG HEUER: L’œuvre au noir des harmonies wagnériennes…

Noir comme la céramique mate, qui ne renvoie aucun reflet. Noir comme l’espace dans sa profondeur cosmique. Noir comme les dernières lumières de la mode All Black, qui ne craint plus le noir ton sur ton, mais qui se soucie encore de lire l’heure sur une montre quand tout le monde a les yeux rivés sur son écran de téléphone portable ? Tout est noir, profondément noir, dans ce chronographe Carrera Heuer-01 de TAG Heuer (45 mm) : même les aiguilles sont polies au noir, ou sablées ; même les éclats métalliques de l’acier ou du titane des composants sont absorbés par cette céramique microbillée. Une montre très contemporaine, dont l’architecture rétrofuturiste diffuse des harmonies wagnériennes, pour laquelle il faudra tout de même pousser sa carte bancaire autour des 5 000 euros, ce qui est à la fois beaucoup pour une montre et peu pour un tel objet du temps : on vérifiera au moment de l’achat que c’est le chronographe qui en « donne » le plus, pour ce prix-là, dans sa catégorie…

GOLDGENA-CODE41: Le pont d’Arcole des créateurs lausannois…

Un demi-million d’euros souscrits par 900 contributeurs pour la montre Code41 [41 comme l’indicatif téléphonique de la Suisse : humour lausannois !] née du projet Goldgena, dont Atlantic-Tac vous avait signalé l’intérêt dès le mois de mai dernier : c’est bien la preuve qu’il y a une vraie demande pour des nouvelle montres (même quand personne ne connaît la marque), pourvu qu’elles aient un beau design, un style créatif contemporain et un prix accessible. En production Swiss Made pour les puristes (c’est plus coûteux) comme avec une production extra-européenne, forcément moins chère. Le tout est d’être innovant dans son approche du marché et de rester transparent, en se gardant de verser dans la grandiloquence des marques plus connues, qui finissent par parler d’elles-mêmes plus que de leurs montres. Même si la campagne continue sur d’autres sites de crowdfunding, les jeunes animateurs du projet Goldgena viennent de remporter une jolie victoire sur les réseaux de sociofinancement : ils ont franchi le pont d’Arcole, mais d’autres batailles les attendent. Pourvu qu’ils ne nous déçoivent pas… 

A LIRE AUSSI : Quand le Bisontin ironise sur Goldorak, quand les marteaux tourbillonnent et quand la bulle titille les tricheurs : c'est l'actualité des montres (en temps de crise)…                    

CORUM: Un tourbillon doré dans les mâchoires du temps…

La maison Corum mise actuellement tout sur sa Bubble, aisément identifiable au puissant « dôme » de verre saphir qui coiffe le boîtier. Sous cette « bulle », un « tourbillon volant » de haute horlogerie (spécialité suisse) tourne une fois par minute sur lui-même pour assurer la précision de la montre, tandis qu’un crâne grimaçant s’installe à la place du cadran, en refermant ses mâchoires dorées sur ce « tourbillon » mécanique. Allégorie facile, mais philosophique : le temps passé qui enserre le temps qui passe ! La montre est forte, expressive, assez lourdement tarifée dans l’or rose de son boîtier, mais très originale dans sa volonté de se décaler des fadeurs de la mode du néo-classicisme horloger qui exerce ses ravages dans les catalogues des « grandes maisons »…

OMEGA: Le grand chic d’une élégance tout-terrain…

Pas toujours heureuse dans son offre féminine, jusqu’ici très (trop ?) influencée par les codes chers à la clientèle chinoise, la maison Omega revient à une élégance plus européenne avec ses nouvelles Aqua Terra : une taille raisonnable (34 mm) pour le chic, un cadran en nacre de Tahiti pour la touche féminine, douze diamants sur ce cadran et beaucoup d’autres autour du cadran pour la note précieuse, un concept tout-terrain grâce à un mouvement mécanique imperturbable et une étanchéité à 150 m (ci-dessous : particulièrement bien portée, une Omega Aqua Terra Ladies Master en 34 mm).Une montre – certes coûteuse, mais raisonnable – qui se sentira à l’aise au bureau comme en soirée et à la ville comme à la campagne : l’excellence horlogère parvient ici à se mettre au service de la séduction à la française. On se félicitera qu’Omega ait réappris à parler aux femmes d’une nouvelle élégance…

ZODIAQUE: Coqs en surstocks…

Un peu ridicule, cette passiondes horlogers suisses pour le zodiaque asiatique ! Surtout maintenant quela « bulle » chinoise de la montre a explosé... Au début des années 2010, quand les Asiatiques achetaient les deux-tiers de leur production, les horlogers suisses rivalisaient de câlins pour séduire cette clientèle : ils ont donc lancé des séries annuelles de montres très artistiquement dédiées aux symboles zodiacaux des cultures asiatiques. Depuis, le marché s’est retourné, mais, pour ne pas « perdre la face », il faut continuer des séries commandées à des artisans voici plusieurs années, même s’il n’y a plus de clients pour ces montrespas toujours réussies qu’il faut stocker[la nouvelle génération chinoise se moque gentiment de cette tradition zodiacale un peu désuète] ! Comme le cycle de ce zodiaque est de douze ans, nous allons entrer début 2017 dans l’année du Coq, mais sans bruyants cocoricos horlogers. On regrettera que ces mêmes horlogers n’aient jamais songé auparavant à rendre hommage au Père Noël, aux solstices, aux rois mages ou aux autres traditions européennes de fin d’année…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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