Quand M. Marcel joue les stars de la montre, quand la boucle joue en double et quand les aiguilles jouent du talon : c’est l’actualité des montres (en mode vendémiaire)<!-- --> | Atlantico.fr
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Ceci est une montre, contrairement à des apparences trompeuses : rien qui ait été jamais vu ailleurs auparavant…
Ceci est une montre, contrairement à des apparences trompeuses : rien qui ait été jamais vu ailleurs auparavant…
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Atlantic-tac

Mais aussi les heures horizontales qui se lisent à la verticale, le volant qui féconde une légende du poignet et l’art de faire fructifier un héritage Swiss Made…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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MB&F : Une « machine horlogère » en phase prismatique…

Les initiales de la marque MB&F signifient « Maximilian Büsser & Friends » : c’est l’aventure horlogère d’un homme qui voulait mettre en place un laboratoire créatif de référence internationale. La spécialité de « Max » : ses jouets de garçon, tantôt montres-bracelets, tantôt boîtes à musique ou horloges robotisées. Son imagination est sans limites : il ne s’interdit rien, et surtout pas d’étonner les amateurs. Ses montres ne se ressemblent jamais et son HM8 – « Horological Machine n° 8 » – est un imprévisible objet du temps qui se porte au poignet. Il est structuré par des arceaux latéraux qui rappellent les arceaux de sécurité d’une voiture de course, mais cette montre ne donne l’heure que sur le côté du boîtier, avec une lecture verticale rendue possible par des prismes optiques : pas de cadran au sens classique du terme, mais des blocs de verre saphir qui jouent sur leurs propriétés optiques pour restituer verticalement des chiffres disposés horizontalement ! Mécaniquement, c’est assez spectaculaire : visiblement sur le dessus du boîtier, le rotor de remontage est une astéro-hache directement empruntée à Goldorak. Il faudra compter dans les 80 000 euros pour ce caprice [si vous avez la chance de pouvoir vous procurer une pièce de cette série limitée], mais c’est le prix du non-conformisme absolu et d’un pied-de-nez à la tradition empesée des grandes marques…

ICE-WATCH : Les femmes fatales font palpiter les poignets…

La doublure rouge est un grand classique du talon-aiguille féminin dans son expression la plus à la mode chez les fashionistas : personne ne s’étonnera donc que cette montre ait été baptisée Ice Loulou – Loulou comme qui vous savez sur le créneau de la semelle rouge ! Ce qui est rigolo, c’est que Jean-Pierre Lutgen, le créateur d’Ice-Watch ait repris cette idée de doublure rouge pour ses bracelets et qu’il ait environné sa collection d’une aura de séduction coquine : il n’y a jamais qu’un pas du stiletto pour fétichiste aux dessous chic de la lingerie affriolante. La palette des couleurs va permettra d’assortir les montres – toute la collection est ainsi rouge au verso – aux variations des lingeries les plus suggestives et les plus élégantes. Les femmes fatales s’abstiendront d’autant moins que les prix de cette bombe de poignet ne dépasseront pas la grosse poignée de dizaines d’euros…

MARCH LA.B: Sous le regard de l’honorable M. Marcel…

La boutique March LA.B de la rue Charlot (pas celle du Palais-Royal, qui a d’autres charmes) a la chance de disposer du meilleur vendeur de montres de toute la France : nous parlons bien sûr de Marcel, l’extraordinaire chat léopard du Bengale dont l’apparition dans la vitrine provoque des rafales de selfies. Depuis qu’il prend la pose au milieu des montres, les ventes explosent – ce qui est loin d’être le cas dans les autres boutiques de montres en France. Il faut avouer que la nouvelle AM69 (en cartouche à côté de l’honorable M. Marcel) ne manque pas d’atouts percutants : l’esthétique rétro-nostalgique est soulignée par le bleu profond du cadran (le vert est tout aussi réussi), avec le décalage subtil d’une couronne à 4 h et d’une taille vintage (36 mm) qui épice cette proposition aussi essentielle qu’intemporelle. Sans parler du prix qui facilite les coups de cœur : à moins de 1 000 euros, on ne risque plus les regards courroucés de son banquier…

ZENITH : la légende du volant s’accroche au poignet…

Ce qu’il y a de meilleur, dans les traditions, c’est quand elles se rencontrent et qu’elles se fécondent mutuellement. Côté automobile, on ne présente pas la légende Range Rover. Côté horlogerie, Zenith relève de la même dimension pionnière et mythique. L’attraction était fatale et le premier enfant né de cette union, le El Primero Range Rover, est une vraie réussite esthétique, avec un nouveau regard sur le luxe tant au poignet qu’au volant : les deux images de marques se sont confondues, pour le meilleur beaucoup plus que pour le pire [qui serait ici le prix, puisqu’il faudra quand même compter autour de 10 000 euros pour entrer dans la légende]. Il est vrai que le mouvement El Primero qui équipe cette montre est la référence pour les chronographes automatiques, avec une vitesse de battement – 36 000 fois par heure (dix fois plus vite qu’un cœur humain) – qui autorise une précision dans la prise de temps de l’ordre du dixième de seconde…

LOUIS ÉRARD : Un héritage Swiss Made qui a bien fructifié…

Si elle est presque la plus discrète des marques suisses les plus accessibles, la maison Louis Érard n’en poursuit pas moins un parcours appréciable. Pour son 85e anniversaire, elle nous propose une montre Heritage qui récapitule à peu près tout ce qu’on aime dans les montres de l’âge d’or : un boîtier rond et simple aux jolies courbes (41 mm), un cadran bleu profond tout juste modernisé par le guichet de la date (à 3 h), des chiffres à l’ancienne (encore plus saisissant sur le cadran noir), un bracelet à mailles milanaise comme sur les montres de nos parents et une mécanique à toute épreuve. Même les prix sont d’un autre âge : avec la maille milanaise, vous n’en n’aurez guère que pour 700 euros, mais vous aurez l’air d’avoir payé cette montre Swiss Made trois ou quatre fois plus cher. Ce qui prouve que la belle horlogerie suisse ne relève pas forcément du grand banditisme tarifaire !

HERMÈS : La double boucle qui sert de preuve…

Si vous avez raté la première édition de l’Apple Watch retravaillée par Hermès, vous n’aurez aucun mauvais prétexte pour courir essayer l’Apple Watch chez Hermès : elle est encore plus originale avec ses bracelets de belle maroquinerie (Hermès, forcément) et sa toute nouvelle Manchette double boucle, on ne peut plus élégante au poignet. Contrairement à ce qu’affirmaient tous les gogos boys du « luxe intemporel », non seulement le luxe est parfaitement compatible avec la haute technologie, mais on peut déjà considérer que cette haute technologie est l’avenir du luxe ! La preuve par cette montre connectée, qui sera une des montres Hermès les plus accessibles des collections de la marque (1 800 euros environ), mais la plus « parisienne », la plus chic et la plus pimpante des smartwatches de la nouvelle génération…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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