Quand Fiona joue les crâneuses, quand Richard empile des compresses et quand Ralph se pique de simplicité : c’est l’actualité des montres (en temps de crise)…<!-- --> | Atlantico.fr
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Vue de dos, la montre de Rafael Nadal, avec le composite multicouches ultra-technologique de son boîtier et l’architecture de son mouvement en titane…
Vue de dos, la montre de Rafael Nadal, avec le composite multicouches ultra-technologique de son boîtier et l’architecture de son mouvement en titane…
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Atlantic-tac

Mais aussi le Palais-Royal qu’on électrise, l’Opéra qui joue sur sept notes et New York qui fait exploser les entrelacs d’une icône…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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RICHARD MILLE : La montre rouge dont tout le monde va parler…

Quand vous verrez cette montre au poignet de Rafael Nadal pendant le tournoi de Roland Garros, vous allez pouvoir épater vos copains en leur racontant que cette « RM 35-02 « Rafa » n’est pas une vulgaire montre en plastique, mais un chef-d’œuvre des hautes technologies avancées dans les beaux-arts de la montre mécanique contemporaine comme dans les nouvelles approches des sciences des matériaux. On remarque la teinte rouge persillée de couches blanches du boîtier : il est taillé dans un composite Quartz-TPTde « tranches » de fibres de silice (une sorte de quartz sableux, d’un blanc naturel) compressées dans des couches de résine rouge, le tout façonné selon des procédés hautement complexes et usiné dans des ateliers spécialisés en Suisse. La résistance (chocs, agressions, etc.) est aussi élevée que le poids est léger, avec une relative indifférence aux UV, mais une des principales propriétés de ce boîtier en Quartz-TPT est son esthétique spectaculaire, soulignée par la couleur du bracelet. En prime, un mouvement automatique en titane, dont le porteur lui-même peut régler l’intensité de remontage : un paisible retraité profitera du moindre de ses mouvements pour remonter les deux barillets de la montre, alors que Rafael Nadal, dont les bras sont beaucoup plus agités, règlera ce remontage en mode minimal, quelques aces suffisant à lui donner deux jours et demi de réserve de marche. Rappel utile : Richard Mille est la nouvelle gloire de cette horlogerie française qui a choisi le Swiss Made pour avoir la paix sur les lointains marchés exotiques !

FIONA KRÜGER : Les petites crâneuses jouent du poignet…

Créatrice de montres suisses pas comme les autres, la blonde Fiona Krüger serait un peu la petite sœur en Perfecto des mâles de la jeune génération. Elle a dédié cette Petit Skull – nettement plus portable par les femmes que les grandes Skull des saisons précédentes – aux petits poignets des crâneuses qui n’ont pas peur des têtes de mort, ni des fantômes. La montre est très… crânienne, très délicatement guillochée (admirons les « vagues » et les « écailles de poisson » du cadran« Bleu Royale »), avec une animation dans les orbites qui permet de découvrir les rouages du mouvement automatique qu’on devine évidemment… squeletté ! Le tout dans le plus strict respect de la bienfacture suisse. Des versions serties de diamants – on imagine déjà le sourire de cette Skull, plus riche en carats que la mâchoire d’un rappeur new-yorkais – sont annoncées. Même le bracelet sort de l’ordinaire : il est en peau de… saumon !

MARCH LA.B: La décence d’un élitisme vintage…

Si vous passez par le Palais-Royal, à Paris, ne manquez pas la boutique de March LA.B (LA pour Los Angeles, B pour Biarritz, les deux villes de référence des créateurs), la jeune marque indépendante française qui monte : c’est la vitrine juste à côté du Grand-Vefour, dans la galerie Montpensier, avec un décor subtilement calé quelque part entre les années 1930 et les années 1970. Cette montre féminine – très rétro dans son style vintage (22 mm),  très tendanceparses facettes et la décence de son prix (moins de 500 euros : on vous rendra même un peu de monnaie) – a repris ce nom de Montpensier, en lui adjoignant un « Electric Royal » qui sonne très Palais-Royal en mode quartz. Si vous aviez des doutes, c’est marqué sur le cadran : « Palais Royal Paris » et « Made in France ». Nous voilà rassurés si nous avions eu des doutes sur l’ultra-branchitude de cette montre élitiste qui fait se pâmer les initiés…

CASIO G-SHOCK : Graffitons dans l’abstraction…

La plus que trentenaire et célébrissime G-Shock de Casio supporte à peu près tout, de ses usages militaires par les forces spéciales aux délires artistiques des créateurs contemporains. Exemple avec « Futura », graffiteur new-yorkais qui ne donne que dans l’abstrait et qui s’est imposé sur la scène internationale à la seule force de ses pinceaux et de ses entrelacs explosifs, qui créent sur les murs une sorte de calligraphie urbaine. C’est une star de l’art contemporain. Que font deux stars quand elles se rencontrent ? Des icônes ! Ce qui sera sans doute le cas de cette G-Shock redécorée par Futura dans un style aussi puissant qu’original. Attention : la série est limitée ! On ne vous détaille évidemment pas les innombrables fonctions de la montre elle-même, dont la pile est prévue pour dix ans de loyaux services. Attention au dernier choc de cette G-Shock : 179 euros pour une œuvre d’art au poignet, capable en plus de vous donner l’heure…

RALPH LAUREN: La pureté accessible d’un style circulaire…

La griffe américaine Ralph Lauren (celle des fameux polos) a fini par comprendre qu’il fallait faire des montres à peu près simples et accessibles : saluons donc cette nouvelle collection RL888 (tous ces huit ne sont pas pour séduire les Chinois, mais parce que la marque tient boutique, à New York, au 888 Madison Avenue), qui a le quadruple atout d’être ronde, sobre, colorée (bracelets interchangeables) et surtout moins démentiellement tarifée que les collections précédentes – un peu moins de 2 000 euros pour le boîtier en acier de 32 mm, tout de même, ce qui est encore trop, mais c’est déjà un beau progrès. D’autant que le style est loin d’être banalisé, avec son alternance graphique de chiffres arabes et de chiffres romains, ses aiguilles dans le goût de la haute horlogerie et le parti-pris circulaire et très pur de ses lignes. Ralph Lauren est de retour dans la montre : il était temps…

SAINT HONORÉ : Des diamants semés avec impertinence entre les heures…

Parangon d’une certaine idée de l’horlogerie française, qui cumule avec élégance une touche parisienne, une qualité Swiss Made et un prix relativement décent (moins de 900 euros), la maison Saint Honoré ne recule devant aucun sacrifice en nous proposant cette Opéra Piano avec six diamants sur le cadran en deux tailles de boîtiers (33 et 37 mm), mais avec sept couleurs de bracelets dans un même coffrets – quatre nuances très mode (orange, jaune, vert et rose) et trois teintes plus sages (bleu ciel, beige et noir) pour les soirées plus habillées. Soit une couleur de bracelet par jour de la semaine, pour une montre dont on aime le style rond, non dénué d’impertinence avec les pierres semées dans les heures qui encadrent le tapis de nacre au cœur du cadran. Pour n’écailler le vernis d’aucun ongle, la montre est à quartz et n’a donc besoin d’être « remontée » qu’une fois tous les cinq ou six ans…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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