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Hollande, il n'a pas écouté ses amis mais ils sont là pour lui ; Sarkozy, il a déçu les siens et ils sont partis ; baisses d'impôts : un trompe-l'œil (mais où iront les électeurs ?)
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Revue de presse des hebdos

Ça y est la rentrée est passée, il est temps de penser à demain. Et "Demain" peut prendre un sens différent, selon qu’on soit un futur candidat à la présidentielle, prospectiviste, démographe, migrant, chanteur… ou simple contribuable. C'est la revue de presse des hebdos, par Sandra Freeman.

Sandra Freeman

Sandra Freeman

Journaliste et productrice, Sandra Freeman a animé des émissions sur France Inter, LCI, TF1, Europe 1, LCP et Public Sénat. Coautrice de L'École vide son sac (Éditions du Moment, 2009), elle est la fondatrice du média internet MatriochK.

 

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Hollande : "ceux qu’il aime voir et ceux qui préparent 2017"

Dans l’Express : Hollande est en couverture. La photo est assez neutre, visage souriant. Pas super-conquérant mais pas à son désavantage non plus. La proposition est d’apprendre à mieux connaître notre Président aujourd’hui (puisque l’homme a changé !) pour mieux comprendre comment il envisage demain. Qui sont "Ceux qu’il aime voir et ceux qui préparent 2017" ? C’est l’enjeu du jour.

C’est vrai, que Hollande, ses amours, ses emmerdes, on connaît ! Par contre ses amis… finalement un peu moins. Ils sont en gros dans le numérique, la défense, et dans l’art ("les artistes, plus que l’art").

Hollande, "ses réseaux cultivés"

Le journal décode la manœuvre : "Il part de si loin alors il part tôt. François Hollande s'est mis à tisser sa toile pour préparer 2017. Il consulte tous azimuts tente élargir de rajeunir son réseau. Un réflexe de survie qui dévoile aussi des envies d'ailleurs : la culture et le show bises occupe aujourd’hui dans sa vie une place qu’il n’avait pas en 2012". Il y a évidemment Julie Gayet qui doit avoir son influence. Mais pas seulement. Dans ses "réseaux cultivés" dont parle l’article, on trouve Pierre Lescure, Jean-Michel Ribes, et Bernard Murat, son "trio de directeurs de théâtre".

Sa conseillère chargée de la culture et de la communication, Audrey Azoulay (ancienne Directrice déléguée du Centre National du Cinéma, et fille d’André, conseiller du roi du Maroc) tient sa place de choix. Et par ailleurs, de nombreux dîners ou déjeuners à thèmes sont organisés par un autre conseiller à l’Elysée, Pierre-Louis Basse (un ancien journaliste) pour permettre au Président Hollande de continuer de tisser de nombreux liens.

Hollande, ses chouchous du numérique

Outre le monde de la culture, il chouchoute les "stars et jeunes pousses d’internet", apprend-on. Et quels sont ses alliés ? Xavier Niel, et son école 42 pépinière de geeks, Jacques-Antoine Granjon de "vente privée" ou Olivier Mathiot (cousin de PKM… et de NKM) PDG du site "PriceMinister" qui déclare à son sujet : "il a la volonté de mobiliser la jeunesse pour les prochaines élections ; il a aussi celle de faire avancer l'économie numérique".

Hollande, et sa Défense rapprochée

L’Express explique qu’une relation "surprenante et très discrète le connecte au monde de la défense". On compte ainsi :  Pierre Mignot, général de division à la retraite, le patron de l’armée de terre Jean-Pierre Bosser, le Général Benoît Puga, son chef d'état-major particulier dont "il ne peut plus se passer". Il apprécie aussi Pierre de Villiers (frère de Philippe, l'homme politique) chef d'état-major des armées qui est "subtil et virtuose de la loi de programmation militaire".

Bernard Cazeneuve, "dans le premier cercle"

Une petite mention spéciale est faite à Bernard Cazeneuve, "poids lourd au gouvernement ; ami en privé". D’ailleurs, apprend-on, "le Président assistait cet été au mariage du ministre de l'Intérieur, célébré dans le plus grand secret".

Bernard Cazeneuve : "le vice-Premier ministre"

Le Point accorde au ministre de l’Intérieur - qui gère des drames à répétition depuis un an et demi - un long papier respectueux et élogieux. Bernard Cazeneuve est "l’homme fort de la rentrée. Malgré lui", selon le magazine. "Cazeneuve est l'homme des missions difficiles" soutient l'Élysée "pour dire qu'il est l'homme de la situation tout court", résume-t-on dans Le Point. Et de revenir sur sa trajectoire surprenante : "Lorsqu'il n'était que le porte-parole de la campagne de Hollande, on n’a pas vu venir le maire de Cherbourg, un petit notable de Provence, faisant des imitations impayables de Jack Lang ou de Jean-Marie Le Pen. On s’est attardé sur son style British légèrement désuet (…) Personne ne l’a vu venir, mais c’est comme ça : Bernard Cazeneuve est devenu depuis qu’il a dirigé la traque contre les frères Kouachi, la tuerie de l’hyper-kasher (etc.) un des hommes les plus sûrs du gouvernement de Manuel Valls, une personne de confiance pour François Hollande".

CQFD.

Hollande et son meilleur ennemi : Sarkozy

Un qui ne l’aime vraiment pas ? C’est Nicolas Sarkozy ! D’ailleurs dans les pages "en toute indiscrétion" de Nicolas Domenach dans Challenges cette semaine, il y a cette citation de Sarko, qui n’autorise pas d’ambiguïté (pour ceux qui douteraient encore) : "François Hollande est nul médiocre fuyant, incompétent, sans courage, moche, grotesque".

2017 : Sarkozy et les patrons, il ne les a pas écouté, ils l’ont "lâché" ?

C’est en tout cas ce qu’induit l’Obs avec ce titre en appel de couverture "ces patrons qui ont lâché Sarkozy". Et rebelote dans les pages intérieures : "ces élites qui le lâchent", "les ex-fans de Sarko". Au magazine d’avancer dès le début du papier ce postulat : "Les grands patrons ne le supportent plus", "les intellectuels qu'il avait soutenu en 2007 ont été déçu", "ces puissants qui avaient porté Sarkozy à l’Élysée cauchemardent à l’idée de son retour"… Est-ce si évident ?

Il y en a. c’est certain. On met en avant ces anciens amis comme l’écrivain Marc Weitzmann, le philosophe Chantal Delsol, le patron du Medef Pierre Gattaz, le romancier et essayiste Pascal Bruckner, l’économiste et conseiller en politique Alain Minc, ou le président d’Axa Henri de Castries. Bruckner qui est particulièrement amer y déclare d’ailleurs que "Sarkozy a d'emblée reculé sur toutes ses promesses. C'est un caractériel timoré. Il crie, il tempête, et ne fait rien. Aujourd'hui la caricature l’a emporté sur le réel. Dans ses meetings, il donne l’impression d’une bouteille de gaz qui va exploser."

Mais tout n’est pas perdu. Sophie de Menthon (et ses actions pro-Sarko) en est l’illustration. Elle dit : "on a oublié tout ce qui était bien. C’est un amour déçu. Pourtant Sarkozy avait toutes les cartes en main." Mais quand, fin juin dernier, elle organise un très chic "cercle Interallié", entre deux-cent-cinquante membres et Nicolas Sarkozy, elle raconte : "J'étais allé le voir quelques jours plus tôt pour lui dire qu'une grande partie des patrons ne voulait plus entendre parler de lui. Mais le jour de la réunion il a retourné la salle. C’était un show à l’américaine !"

Et après une entrée dans l’article bien cinglante, la fin du papier s’apaise (à l’image de ce qui va se dessiner sans doute, demain pour Sarko : "à 14 mois de la primaire rien n’est joué et les élites savent qu'il serait stupide d’enterrer trop tôt un animal politique comme Sarkozy (…) Surtout les milieux d'affaires n'oublient pas où se trouvent leurs intérêts. L'ancien chef de l'État n'est pas leur candidat favori à la primaire. Mais même les plus hostiles le reconnaissent : si Sarkozy est désigné, tous comme un seul homme le soutiendront à nouveau"… Des futurs anciens anciens amis, c’est sûr.

Hollande : ses amis, il ne les a pas écoutés et sont là (comme lui) pour l’instant !

En cause un "document secret de sa campagne de 2012" que L’Express nous présente en exclusivité. Le rôle de ce document de 350 pages daté de mai 2011 : Laurent Fabius est chargé de réfléchir à la première année du quinquennat.

Il y repère tous les défis et les difficultés de la croissance et avance "un calendrier de réforme serré". "Pourtant le nouveau président prendra son temps". Loupé.

"Il souligne à quel point les prévisions de croissance retenues par le projet du PS sont irréalistes (hypothèse annuelle moyenne de 2,5 %) en suggère d’autres, que le candidat retiens en les tintant d’un petit surcroît d’optimisme". Bien tenté, mais loupé.

Puis : "l’ancien premier ministre souligne qu’il faudra supprimer les cadeaux fiscaux de la droite". Ah ! et encore : "il met en garde contre les éventuels effets récessifs d’un plan d’austérité qui entraînerait une forte baisse de la croissance." re-loupé !

Pour le magazine, lire ce rapport aujourd'hui permet de "mettre en lumière les défaillances du quinquennat, la difficulté de François Hollande à dire la vérité, à faire preuve de rapidité. Le candidat dispose d’un programme et d’un mode d’emploi lui permettant de dégainer très vite : il reprend la plupart des mesures à son compte, mais une fois élu, les applique avec une lenteur dont il paye le prix dans les sondages, dès la fin de l’été 2012."

"Avec le recul la lecture du rapport Fabius censé permettre aux socialistes d'asseoir leur crédibilité est édifiante sur les défaillances de leur gouvernance". Loupé !

Demain, pour nous contribuables, c’est impôt-plein-pot ?

Puisqu’on vient d’évoquer les cadeaux fiscaux… quid des "Impôts" ? La Une de Challenges y est consacrée cette semaine (c’est certain qu’après avoir payé le premier tiers de l’impôt sur le revenu, il y a quelques jours, le titre accroche la vue de chacun). Petit rappel du journal : "la fiscalité est le thème central qui a provoqué l’impopularité du Président".

Pourtant on vient d’avoir une prime de rentrée du Président :  "les baisses d’impôts seront poursuivis en 2016 : 2 milliards d’euros y seront consacrés et 8 millions de foyers sont concernés", a dit François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre.

Et alors, quelles nouvelles ? Est-ce un vrai cadeau pour les contribuables ?

Non : "c'est un message aux électeurs" analyse Frédéric Dabi politologue à l’Ifop, "baisser l'impôt sur le revenu c'est un geste symbolique et cibler les classes moyennes c'est une tentative de reconquête car ce sont elles et non les classes populaires qui représentent le cœur de l’électorat socialiste et aussi elles les plus atteintes de ras-le-bol fiscal".

Est-ce plutôt un cadeau qu’il se fait à lui ?

Oui : "Pour garder ses chances en 2017, François Hollande doit en finir avec le ras-le-bol fiscal" et à Challenges de poursuivre plus loin : "il s'agit d'effacer le ras-le-bol fiscal", comme l’avoue le ministre des Finances, Michel sapin.

D’ailleurs, le magazine rappelle que "depuis cinq ans, pas moins d'une cinquantaine de nouvelles taxes pesant sur les ménages ont été inventés (sur les clés USB et soda les parkings)… voilà qui relativise la pause fiscale, claironnée par le président à l'automne 2013, qui n'est valable que pour l'impôt sur le revenu".

Et qu’est ce qui se mijote à Bercy alors ? Le projet de loi de finances 2016 

L’objectif est celui d’un équilibriste : "respecter à la fois les promesses du chef de l’Etat de baisse d’impôts et celles faites à Bruxelles de réduire le déficit sous 3 % fin 2017".

Et donc pour tenir l’équilibre, voici quelques pistes de travail que Challenges résume clairement :

·      Le pacte de responsabilité.

·      Les niches sociales (on les retrouve) : "l’idée est de récupérer via des plafonnements 3 des 15 milliards que coûtent ces dispositifs".

·      La redevance audiovisuelle : "ce sont finalement les fournisseurs d'accès Internet qui seront mis à contribution la taxe sur le chiffre d'affaires passant de 0,9 à 1,2 %".

·      Le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source (on le retrouve aussi).

·      L’assiette des impôts locaux : "il s’agit pour Bercy de réactualiser le calcul afin d’évaluer plus justement la valeur des biens en phase avec le marché immobilier".

Jacques Attali : pour "demain", il ne "prédit" pas mais il "prévoit" !

Il ne "prédit" pas Jacques Attali. Il "prévoit"… ce qui signifie qu’on "veut comprendre l’avenir et agir sur lui". Il y a donc cette notion d’action qui est fondamentale. Jacques Attali écrit dans l’Express d’habitude. Aujourd’hui Christophe Barbier l’interroge dans les pages "entretien". Il explique : "Prévoir son avenir, c'est contribuer à le construire", c'est-à-dire que le "prévoir soi" est une dimension du "devenir soi". Comprendre ce qu'il va vous arriver permet de l'accepter ou de l'orienter, d'agir comme un filtre sur les événements comme un radar qui détecte les signaux faibles. Si on cultive cette prévision de son propre avenir elle agit comme un brise-glace et elle ouvre la route.

Mais attention,  il faut raison garder. Car le danger est là, selon lui : "En réaction contre la « dictature de l'immédiat », je redoute l'instauration d'une « dictature de l'avenir » portée par le courant religieux et de l’écologie, qui nous disent que jouir de l’instant est destructeur de la morale ou de la planète".

Alors, on retiendra sa philosophie : "l'altruisme rationnel", c'est-à-dire "je fais le bien à autrui parce que c’est dans mon intérêt"… C’est un peu comme charité bien ordonnée, non ?

Prospectives démographiques : 11 milliards d’ici à la fin du siècle, et nous dans tout ça ?

La question des migrants et des migrations est évidemment présente dans tous nos journaux, mais arrêtons nous, dans Télérama, sur ce court papier "les nouvelles des terriens". On fait parler les chiffres.

Le papier commence ainsi : "Les chiffres sont accablants : il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde", disait Pierre Desproges citant Louis Rego. Et la situation ne va pas s’arranger !

Et puisqu’on s’inquiète toujours pour "demain", en terme de prospective, voilà ce qui ressort : "Selon les projections que vient de publier l’institut national d’études démographiques, la population mondiale, qui s’élève aujourd’hui à 7,3 milliards d’individus devrait atteindre 11 milliards d’ici à la fin du siècle". Le plus grand bouleversement à venir concerne l'Afrique qui verrait sa population quadrupler ; "les xénophobes, bâtisseurs de mur, fous de frontières ont du souci à se faire", commente Télérama.

Ok mais outre cette tendance globale, parlez-nous de nous : parmi les 11 milliards, combien de Français ?

Réponse : "La France qui comptait 42 millions d'habitants en 1950 pèse aujourd'hui 64,3 millions d'individus et pourrait atteindre les 72 millions en 2050. Elle se rapprochera ainsi de l’Allemagne qui en contera 76 millions contre 81,1 aujourd’hui."

Et au magazine de tenter "autant de chiffres qui permettent de mettre en perspective les débats actuels sur l’accueil des réfugiés". L’Europe est le seul continent dont la population devrait baisser.

Afflux migratoire : "une chance pour l’Europe de renouer avec la croissance"

Et justement c'est la une du Point cette semaine : "Migrations, démographie : vérités et mensonges". Et à lire le dossier, je ressens deux orientations littéralement opposées : Ambiance n°1 - Celle du début – inquiétante : c’est une "enquête sur des bouleversements historiques qui n’inquiètent pas que les Européens" (comprendre, c’est plus inquiétant qu’on ne pense). Inquiétante dans sa re-contextualisation aussi : "il y a eu le cadavre de Aylan Kurdi, trois ans, noyé sur une plage de goudron (…) une semaine d’euphorie généreuse et brouillonne". Puis le week-end dernier "la volte-face brutale : l’Allemagne, la terre promise n’en peux plus". "En deux jours, 19 000 demandeurs d'asile sont arrivés dans la seule ville de Munich, 63 000 en Bavière (…) De l'autre côté du Rhin, chez nous, la voix insistante de ceux qui se demandent si il n’y aurait pas de terroriste sur notre sol".

Inquiétante encore quand on comprend qu’on nous ment : "car voilà l’encombrante réalité : ces hommes, ces femmes, ces enfants par milliers, tentent de trouver l’asile en Europe mais ils ne fuient pas tous la guerre en Syrie. Certes les Syriens forment le gros du contingent (23 % des procédures d'enregistrement), mais ils sont mêlés à beaucoup d'exilés venue des Balkans Albanie macédoniens, bosniaques (46% des procédures), des migrants économiques qui espèrent dans nos pays une vie meilleure".

Et puis il y a l’Ambiance n°2 – celle qui suit, plus rassurante :

"La population de l'Europe ne pourra se maintenir à terme à son niveau que grâce a une immigration importante même si ça fécondité se relevait" déclare Gilles Pison, démographe à l’Ined. Donc, pour combler ce déficit démographique, l’immigration est une opportunité. "Les flux migratoires sont composés de personnes assez jeunes et qualifiées et qui ne sont pas pauvres. Il faut de l’argent pour émigrer".

Bref, ils ne viennent pas que nous "prendre" mais aussi nous "apporter" quelque chose !

"Charlie Hebdo" + "Aylan" + "Robert Boulin"… égal ?

Vous avez sans doute entendu cette polémique qui enfle sur les réseau du dessin de Riss, dans "Charlie Hebdo" : "Aylan, si près du but" reprenant l’image du petit garçon mort sur une plage de Turquie alors qu’il devait traverser pour fuir. Sur le dessin de Riss, une pancarte de Ronald Mc Donald : "deux menus enfants pour le prix d’un".

C’était la semaine dernière. Depuis, "#JenesuispasCharlie" refleurit sur Twitter.

Et bien, parce que "Charlie Hebdo" reste "Charlie Hebdo", cette semaine, la provoc récidive. Le dessin de Riss en page 4 reprend la même construction d’image. Un petit garçon dans la même position que le petit Aylan.Tête face contre sable. A coté de lui, dans la même posture, un adulte mort. C’est Robert Boulin ( l’ancien ministre du Travail retrouvé mort en 1979, dont la fille réfute aujourd’hui la thèse officielle du suicide). Et le texte : "encore un migrant noyé dans 10 cm d’eau".

L’image provoque dans tous les sens. Ok. Mais le message est-il si clair ? Pas si facile à traduire à première vue je trouve. Sans doute, sous entendu "il faut arrêter de nous raconter des pipos" Aylan n’est pas mort noyé dans 10cm d’eau contrairement à ce qu’on voit. Donc, pour Robert Boulin, ce n’est pas non plus ce qu’on croit.

Ce qui est limpide, c’est la volonté de choquer encore et toujours. Ce qui est certain, c’est que Charlie ne veut pas rester à terre.

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