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L’impression 3D vient de devenir 100 fois plus rapide et voilà les promesses qu’elle réserve
©capture d'écran de

Toujours plus vite

Les imprimantes 3D en vente pourraient bientôt être remplacées par une nouvelle génération, inspirée d'une technologie des années 80 qui jusqu'ici n'avait pu être démocratisée, car trop coûteuse.

Ce serait en regardant l'une des scènes biens connues du film Terminator 2, lorsque le cyborg T-1000 renaît d'une flaque de liquide métallique, et frappe de stupeur le héros, que des chercheurs américains de l'Etat de Caroline du Nord ont eu l'idée de réinventer l'impression 3D.

"L'imprimante 3D est un robot qui par superposition de couches de matière va permettre la fabrication d'objets plus ou moins complexes", rappelait en mai 2014 à Atlantico Guilhem Peres, gérant de "eMotion Tech". Mais c'est justement cet ordre de fabrication que vient renverser CLIP, la machine inventée par ces chercheurs américains. Plutôt que de superposer patiemment de fines couches de résine, processus qui pouvait prendre plusieurs heures ou plusieurs jours en fonction de l'objet désiré, CLIP (pour "continuous liquid interface production") conçoit ses productions dans une sorte de bassin rempli d'un liquide à l'apparence visqueuse. Le liquide est "aspiré" vers le haut (un peu comme dans Terminator), et au bout de quelques minutes seulement, l'objet ressort d'une sorte de petit conteneur.

Les chercheurs ont créé leur propre société, "Carbon 3D", et devraient pouvoir mettre leur machine sur le marché d'ici un an. Gain de temps estimé par les chercheurs : 100 fois plus rapide que les imprimantes traditionnelles pour certains objets. Révolutionnaire ? Pas tout à fait. En réalité la technologie en question existe depuis les années 80, mais coûtait trop cher pour être démocratisée auprès du grand public. C'est un procédé de photo-polymérisation, dont le brevet a été déposé en 1984 par Charles W. Hull, rappelle le site cnet.fr. Il n'empêche : Carbon 3D a optimisé le concept en utilisant une couche de résine perméable à l'oxygène, ce qui empêche la matière de durcir progressivement : au contraire, elle se solidifie d'un bloc, pour un rendu visuel impeccable.

Carbon 3D n'est pas le seul à faire fureur sur la toile. Une start-up australienne baptisée Gizmo 3D Printers a elle aussi marqué son arrivée sur le marché de l'imprimante 3D en présentant un concept assez similaire. Pour le coup, leur invention n'a pas pondu une tour Eiffel, mais trois petites têtes de mort de 3 centimètres de diamètre, réalisées en 6 minutes. "Avec une mémoire plus vaste, la machine pourrait imprimer dans ce même laps de temps des objets de 150 x 80 x 26 mm", explique la petite entreprise, qui n'a pas trop voulu en dire sur le procédé employé.

Mais pour fabriquer des imprimantes 3D et les distribuer, il faut de l'argent. C'est pourquoi Gizmo 3D va lancer une campagne de "crowd funding" en septembre. A la vente, les différents modèles devraient coûter de 2 200 à 5 500 euros environ. Un probable succès qui doit néanmoins être nuancé selon Guilhem Peres, contacté de nouveau par la rédaction d'Atlantico, selon qui "beaucoup de projets d'imprimantes 3D font appel à du fund raising, et ne parviennent pas à aboutir. Pour le moment il n'existe que deux grands types d'imprimantes 3D sur le marché." Mais avec ce concept visuellement très impressionnant, il y a fort à parier que les investisseurs se montrent intéressés.

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