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Apple lance aujourd’hui sa montre connectée : ce qu’il faut savoir avant de craquer (ou pas)
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Minute Tech

Apple va lancer commercialement sa montre connectée, l'Apple Watch, à l'occasion d'une keynote organisée ce lundi. Jusqu'ici, le marché des montres connectées n'a pas décollé et de nombreux constructeurs comptent sur la marque à la pomme pour le tirer vers le haut.

Gilles  Dounès

Gilles Dounès

Gilles Dounès a été directeur de la Rédaction du site MacPlus.net  jusqu’en mars 2015. Il intervient à présent régulièrement sur iWeek,  l'émission consacrée à l’écosystème Apple sur OUATCHtv  la chaîne TV dédiée à la High-Tech et aux Loisirs.

Il est le co-auteur avec Marc Geoffroy d’iPod Backstage, les coulisses d’un succès mondial, paru en 2005 aux Editions Dunod.

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Atlantico : Apple a invité la presse ce lundi pour une keynote. L'évènement devrait permettre à la marque à la pomme de lancer commercialement son Apple Watch, présentée il y a quelques mois. Que peut-on attendre de cet évènement ?

Gilles Dounès : La présentation d’une fonction. L’objet, tel qu’il est présenté par Apple, ne vaut toujours que par ce qu’il apporte du point de vue des fonctionnalités et du style de vie, c’est-à-dire le « plus » qu’il peut apporter dans l’existence, même si on a très bien vécu sans lui auparavant. Apple présente ce qu’ils peuvent apporter dans ce qu’ils ont appelé depuis 2002 le « style de vie numérique ». Même si ce n’est plus revendiqué en tant que tel, c’est toujours sur cette optique-là qu’ils continuent de fonctionner : rendre meilleure la vie des gens grâce à leur maitrise du matériel et des services.

On peut aussi s’attendre à voir les logiciels développés pour cette montre. Un certain nombre de gens ont travaillé de façon confidentielle avec Apple là-dessus et le kit de développement logiciel a été mis à disposition des développeurs. Vraisemblablement, un certain nombre d’applications, d’éditeurs ou de fournisseurs de services seront mis en exergue.

Il est aussi probable que des améliorations du service bancaire d’Apple, Apple Pay, soient présentées.

De nombreux constructeurs ont déjà lancé leurs montres connectées : Samsung, Motorola, Withings… Mais aucun n’a connu un succès fulgurant. L’aura de la marque Apple peut-elle faire décoller ce marché ?

De façon générale, on est dans un jeu du chat et de la souris entre Apple et ses concurrents. Apple fonctionne beaucoup sur l’échec de ses concurrents, regarde la manière dont le marché fonctionne, et voit avec ses partenaires ce qui peut marcher. Ils ont lancé il y a deux ans un ballon sonde, avec la rumeur qui indiquait qu’ils travaillaient sur une montre connectée.  Tout le monde s’est alors précipité dessus – alors qu’à l’époque on en était encore aux bracelets connectés pour le monitoring de l’activité sportive – et tout le monde s’est planté, ou du moins n’a pas réussi. A tel point qu’il y a quelques mois, le PDG de Samsung Electronics a avoué qu’ils attendaient l’arrivée d’Apple pour faire décoller le marché.

Une montre connectée n’est pas seulement de l’électronique, c’est aussi du logiciel et du service. L’électronique, Samsung le fait très bien, le dernier Galaxy 6 en est la preuve, mais il leur manque la maîtrise de la dimension « service ». A l’inverse, Google sait très bien faire du service et du logiciel, mais n’a pas la maîtrise de l’électronique.

La montre connectée impose des contraintes spécifiques, notamment au niveau de l’autonomie. Les premiers retours des beta-testeurs donnent une autonomie de cinq heures à l’Apple Watch en usage intensif et d’une journée en usage normal. Ces problèmes ne risquent-ils pas d’empêcher le marché de décoller, malgré l’arrivée d’Apple ?

Il s’agit de la première version de l’Apple Watch, et tout le monde va apprendre. Les geeks et early adopters vont se jeter dessus, les people vraisemblablement aussi. Ceux qui voudront être les premiers vont défricher le terrain, et ils le savent. C’est cette curiosité qu’ils veulent satisfaire. De son côté, Apple va regarder les usages et les retours qui vont lui être faits. C’est la deuxième, voire la troisième version de la montre qui arrivera à maturité.

C’était à chaque fois la même chose : c’était le cas avec l’iPhone, l’iPad… Il y a un adage chez les utilisateurs de Mac : ne jamais acheter un nouveau modèle avant la « révision B », c’est-à-dire la troisième version.

Sur cette question de l’autonomie, Apple pourrait toutefois utiliser quelques astuces. Peut-être les logiciels vont-ils utiliser le nouveau langage de programme Swift, dévoilé en juin,  qui peut faire économiser de la ressource processeur et de l’autonomie à terme.

Par ailleurs, pour garder un effet de surprise, Apple a sans doute gardé des choses sous le coude…

Propos recueillis par Morgan Bourven

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