Chanson caritative : Carla descendue par les internautes pour "Noël est là", Renaud encensé <!-- --> | Atlantico.fr
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Carla Bruni-Sarkozy.
Carla Bruni-Sarkozy.
©Reuters

Revue de blogs

L'adaptation française par Carla Bruni-Sarkozy du tube de Bono, "Do they know it's Christmas?" (1984), remis en piste pour lutter contre Ebola en Afrique, était très attendue. Mais c'est le revenant Renaud qui remporte la mise sur les réseaux sociaux.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Programmé à grand bruit pour être visible et audible le 1er décembre à 20h, le (peut-être) futur tube caritatif de Noël au bénéfice de la lutte contre Ebola était attendu avec des couteaux. Chef de projet et adaptation : Carla Bruni-Sarkozy. Période idéale, conjugant l'effet Noël, "l'effet Carla" et "l'effet rassemblement" de son mari. Période chargée aussi, avec le même jour la Journée mondiale contre le Sida et la tournée des Enfoirés pour les Restos du coeur. Et une mauvaise pub d'Outre Manche, où des chanteurs ont considéré la VO comme "ringarde", irresponsable et présentant comme d'hab' l'Afrique comme un continent infecté qui fait mettre la main à la carte bleue mais où personne n'irait passer ses vacances. 

A nous de juger. Voici la VO, celle de "Band Aid 30 (ans)", avec le Bob Geldof de 1984, celui qui appelait le peuple planétaire à lutter contre la famine en Ethiopie.

Et maintenant, voici la VF, "Noël est là", bien de chez nous, avec Jean-Louis Aubert, Zaz, Noah, Vanessa Paradis, et les autres. 

Difficile de juger de la qualité des paroles, on distingue vaguement "un parfum d'encens" (pour l'exotisme d'Ebola?), mais bon, la bluette caritative ne va jamais chercher très loin. 

Les réactions ? De classiques gentillesses sous la vidéo sur YouTube et sur Twitter :

- Benoît Dupont : ‏ "Bon il me semble urgent d'éradiquer la guerre, les maladies et la faim dans le monde. Sinon, on va se taper une nouvelle chanson de Bono."

- Nice Guy : "Tout aussi ridicule que la version anglophone. Non mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de Noël concrètement ? Où est le rapport avec ces pays d'Afrique et ces populations qui ne connaissent pas même cette tradition d'origine chrétienne maintenant typiquement commerciale ? C'est bien beau de donner l'impression de s'intéresser à la misère et aux peuples africains ; il n'en demeure pas moins que le titre est d'un affligeant égotisme civilisationnel, les chanteurs d'un opportunisme sidérant, le taux de 'hasbeenerie' dépassant la limite légale."

Et sinon? Très mou. Presque rien sauf la promo. 

Nice Guy a un peu raison, le taux de hasbeenerie est visible, les têtes blanches nombreuses, mais tout cela disparaît devant l'événement majeur : le retour de Renaud, qui n'avait pas chanté depuis 5 ans. Et le quotient d'amour et de respect pour "notre" bien éprouvé Renaud, lui, attendrit. Des pages de We love you Renaud, de coeurs et de bisous pour le "pote" qui sussure à peine quelques mots : "Noël est là, malgré la peine et la douleur". Mais peut-être est-ce la raison qui va faire de cette chanson un succès, comme dans 50 pays dans le monde (selon la maison de disques Mercury). Oui, les chansons caritatives de Noël sont ringardes, mais comme Noël, elles nous donnent l'impression d'être en famille. Tante Carla, oncle Renaud, le cousin Noah, la cousine Vanessa... Et "Mon beau sapin" n'est pas non plus précisemment une chanson à texte.

Photo de la page Facebook "Soutenons Renaud Séchan".

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