Plongée dans le Far West américain<!-- --> | Atlantico.fr
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Vous pouvez explorer le Frar West à cheval.
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Atlantico Grand Large

Explorer le Montana au rythme d’un cowboy. C’est l’extraordinaire expérience proposée par un grand hôtel de luxe en pleine nature : The Ranch at Rock Creek.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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On rentre dans le bar de l'hôtel tel un cowboy dans un saloon. Alignées contre le comptoir, des bûches surmontées d'une selle font office de siège. On chevauche un de ces appuis pour commander une bière fraîche. La chaleur, on ne s'en plaint pas. Elle va de pair avec l'atmosphère de Far West qu'a su recréer le Ranch At Rock Creek. Un véritable ranch américain niché dans l'un des coins les plus renversants du Montana. Le Montana, c'est où déjà ? Tout au nord des Etats-Unis, à la frontière du Canada. Il s'agit du quarante-et-unième état américain. Un statut que la région acquiert le 8 novembre 1889, en même temps que son nom de baptême, allusion aux montagnes qui constituent son relief. À cheval, à vélo ou à pied, c'est avec un entrain certain que les adeptes d' « Il était une fois dans l'Ouest », entre autres, s'engagent dans un décor de film. Aussi spectaculaire que réel.

À quoi tient cette ambiance de western ? À tout. Entre son architecture en bois, ses écuries, et ses espaces verts – quand la végétation n'a pas été jaunie par le soleil -, le Ranch At Rock Creek a tout du ranch américain typique. Restauré, il n'en reste pas moins authentique. C'est donc dans un opulent Far West que l'on fait son entrée. Les canapés en cuir lustré ne montrent aucune trace d'usure. De même,  les poutres cirées attestent l'absence de termites. Le feu de cheminée qui brûle dans un pan de mur en pierre relève de l'illusion d'optique. Quelle idée d'enclencher le chauffage en été ? Un cadre aseptisé qui, sans discréditer l'expérience « Far West », suscite un besoin soudain de se rouler dans la boue.

Trop de confort tue le confort. Si l'architecture se rénove avec le temps, la nature reste la même. Les infrastructures subissent l'influence de l'homme alors que l'environnement varie au gré des saisons seulement. En été comme en hiver, les activités affleurent au Ranch at Rock Creek. Quand les beaux jours arrivent, on dit adieu au snow boar, et au patin à glace. L'heure est à la pêche et aux randonnées. Pédestres, équestres ou cyclistes, les promenades à travers les paysages du Montana procurent le même enthousiasme. On met un pied devant l'autre, en direction des forêts de conifères qui peuplent le domaine. Pendant ce temps, les enfants jouent dans l'herbe desséchée. Au trot, les secousses divisent la vision en deux pôles, entre les sommets enneigées et les vallées où l'on s'enfonce immanquablement. On cesse de pédaler dans les descentes à flanc de montagne. Ainsi se procure-t-on des sensations fortes, l'important étant de varier les plaisirs. Une devise que défend ouvertement le Ranch at Rock Creek.

Quand la fatigue se fait sentir, un petit tour en carriole s'impose. On se laisse conduire par l'un des membres du personnel coiffé - coutume oblige – d'un chapeau de cowboy. Un costume qui alimente le fantasme d'une attaque de diligence. Impossible de voir un gang de bandits jaillir des buissons, la route n'étant bordée d'aucune plante. Le domaine du Ranch at Rock Creek ne consiste qu'en une succession de plaines, entrecoupées par endroits de bois humides. Toute de pierre pavée, la piscine principale de l'hôtel se profile à l'horizon d'un sentier que l'on pensait voir se terminer en cul-de-sac. Dans le prolongement de ce grand bassin, un jacuzzi carré semble dominer la contrée. Réalisé en tek, le mobilier extérieur se fond parfaitement dans la pierre couleur chair.

Un peu plus loin se dessinent des silhouettes en pleines contorsions. Sûrement un cours de tai-chi. On s'approche pour constater que les figures exécutées appartiennent au yoga. On rejoint la classe en plein air craignant une chose, de tomber dans l'eau du lac attenant. Deux heures d'exercice, c'est trop à en juger par le nombre croissant de déserteurs qui choisissent le plongeoir comme porte de sortie. Tandis que les uns finissent, les autre se baignent. Pas besoin de musique relaxante pour accompagner les deux activités, terrestres et aquatiques, les oiseaux se chargent de la bande-son avec une virtuosité abasourdissante.

Pour ceux qui auraient tendance à oublier que l'on se trouve aux États-Unis, un stand de tir se situe de l'autre côté du Ranch at Rock Creek. L'occasion de réveiller le cow boy qui sommeille en soi. Le deuxième amendement de la Constitution américaine autorisant le port d'armes rend l'initiation d'autant plus séduisante. Ni une, ni deux, on se retrouve prêt à viser entre deux colonnes de bois. On pose son fusil afin d'enfiler un casque protecteur. Il est temps d'appuyer sur la gâchette, non sans réticence. La secousse occasionnée surprend. Qui eût cru que la trajectoire d'une seule balle pouvait provoquer pareil remue-ménage ? Certains perdent tant l'équilibre qu'ils atterrissent, canne à pêche en main, au bord de l'eau. Autrement dit, ceux qui n'ont pas mordu à l'hameçon de la poudre se rabattent souvent sur une occupation plus calme. Où que l'on soit, en tout cas, on ne se lasse jamais de contempler le paysage du Montana, terre de tous les possibles.

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