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Ras-le-bol des écolos !
©Reuters

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Toutes les semaines, le journal Service Littéraire vous éclaire sur l'actualité romanesque. Aujourd'hui, retour sur "Ras-le-bol des écolos", de Maud Fontenoy et "Du bonheur d’être réac", de Denis Tillinac.

Christian Millau

Christian Millau

Grand reporter, critique littéraire notamment pour le journal Service Littéraire, satiriste, Christian Millau est aussi écrivain.

Parmi ses parutions les plus récentes : Au galop des hussards (Grand prix de l'Académie française de la biographie et prix Joseph-Kessel), Bons baisers du goulag et aux éditions du Rocher,  Le Petit Roman du vin, Journal impoli (prix du livre incorrect 2011), Journal d'un mauvais Français (21 avril 2012) et Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi (Rocher, 2013)

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Voilà qui est parlé ! La langue de guimauve est priée d’aller se faire foutre. Désormais, nos livres auront des titres musclés et bien couillus. Plus question de faire dans la mignardise. “De l’amour”, c’est un titre, ça ? A rebaptiser en vitesse : “Du cul”. Au moins, cela dit ce que cela veut dire. Dans le domaine de la réflexion politique, je vois profiler des “Pépère aux chiottes”, “Sarko, fais pas l’andouille”, “Marine à poil”, “Bayrou, moule à gaufres”, “BHL de mes deux”, “Auschwitz, mon œil !”, par Messieurs Faurisson et M’Bala M’Bala. Et puisque les sagas font un tabac, je prédis un vrai succès à la “Saga des enculés”.

Mais revenons à nos deux nouveautés. Maud Fontenoy, la rameuse qui ne la ramène pas, file un grand coup de rame sur la tête des écolos et c’est bien fait pour leur gueule. Mais moi j’ai envie de dire : « Vive les écolos ! » Ceux qui prétendent qu’ils ne servent à rien se gourent. Vous allez comprendre pourquoi. Chaque fois que j’avise la tronche de Mme Duflot, je prends ma pioche et je creuse là où il pourrait y avoir du gaz de schiste. Quand Noël Mamère pointe sa fraise de carême, j’envoie ma cotisation aux Amis du Nucléaire et les fois où Marion Cotillard brame que si on continue à manger du poisson, il n’y en aura plus dans les océans, je me rue chez “l’Ecailler” (22 rue Paul Bert, 75011 Paris) pour une double ration de morue.

Tout cela pour dire que les Verts sont mes amis et que je les bénis d’exister. Et, comme en plus, ils pourrissent la vie de qui vous savez, je les bénis un coup de plus. Maintenant deux mots sur Denis Tillinac. Voici enfin un spécimen de « Français de souche » (une injure chez les Inrockuptibles) qui ose dire que les hommes ne sont pas des femmes – et inversement –, que la parité est une saloperie humiliante pour le beau sexe, que la Taubira nous gonfle, que les homos n’ont pas tous envie de se marier et implorent qu’on leur foute la paix, et qu’enfin, le réac n’est pas un vieux con de vichyssois à béret, mais un gars très bien qui accepte le monde dans sa réalité, sa diversité, sa singularité, et ne se croit pas obligé de faire le bonheur de l’humanité.

A lire :  Ras-le-bol des écolos, de Maud Fontenoy, Plon, 225 p., 16,50 €.
Du bonheur d’être réac, de Denis Tillinac, Équateurs, 108 p., 12 €.

Source :Service Littéraire, le journal des écrivains fait par des écrivains. Le mensuel fondé par François Cérésa décortique sans langue de bois l'actualité romanesque avec de prestigieux collaborateurs comme Jean Tulard, Christian Millau, Philippe Bilger, Eric Neuhoff, Frédéric Vitoux, Serge Lentz, François Bott, Bernard Morlino, Annick Geille, Emmanuelle de Boysson, Alain Malraux, Philippe Lacoche, Arnaud Le Guern, Stéphanie des Horts, etc. Pour vous abonner,cliquez sur ce lien.

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