Un 21 avril permanent : le PS est-il menacé d'élimination de la vie politique française ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le candidat PS Patrick Mennucci à Marseille est arrivé derrière l'UMP et le Front national au premier tour.
Le candidat PS Patrick Mennucci à Marseille est arrivé derrière l'UMP et le Front national au premier tour.
©Reuters

Chroniques du pot aux roses

Les socialistes rêvent que l'UMP soit prise dans les filets marinistes au second tour des élections municipales. Mais le chœur des pleureuses sur air de front républicain n'émeut plus et ils sont en passe d’être relégués en troisième force politique du pays, après la droite et l'extrême droite. Ce 21 avril permanent augure de leur marginalisation...

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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1 - Cartographie de la débâcle

Pour comprendre les résultats du PS, interrogez-vous sur la capacité gouvernementale à protéger les clientèles socialistes. Dans les zones les plus sinistrées économiquement, là où les bonnes paroles ne servent plus à rien, soit la droite "traditionnelle" est encore solide et ses barons parviennent à tirer parti du discrédit du pouvoir, soit elle ne l'est pas ou plus et le Front national rafle la mise.

Résistent un peu mieux les métropoles et les centre villes peuplés de fonctionnaires et autres catégories socioprofessionnelles aux revenus protégés directement ou indirectement par la chose publique, c'est-à-dire le gonflement de la dette. Le cas le plus typique est celui du boboland parisien où la perpétuation du régime des intermittents du spectacle et des aides en tout genre au secteur de la culture et de la communication, appuyé sur un système d'attribution de logements sociaux éprouvé, aide le PS à limiter la casse. Bientôt Arte sera réduite à tourner des téléfilms historiques autour du canal Saint Martin pour rappeler à son public le bon vieux temps de l'humain d'abord et des succès de librairie de Stéphane Hessel.

Même le chœur des pleureuses sur air de front républicain n'émeut plus. Car l'hypocrisie est trop visible. Le PS essaie de tirer le plus possible parti de la présence du Front national pour sauver ses mairies, hormis quelques cas montés en épingle pour faire oublier ce cynique calcul post-mitterrandien. Reims, Rouen, Saint Etienne, Valence, Thionville, Strasbourg, Metz, etc : les socialistes rêvent que l'UMP soit prise dans les filets marinistes. Mais la réalité se venge et ils sont en passe d’être relégués en troisième force politique du pays, après la droite et l'extrême droite. Ce 21 avril permanent augure de leur marginalisation.

Il ne faut pas accabler Mou-Président et encore moins son ectoplasmique Premier ministre à ce sujet. C'est l'idéologie et la pratique mêmes du pouvoir par le PS français qui sont en cause. Ces élections municipales ne sont donc qu'un début. Suffiront-elles à faire patienter l'opinion jusqu'en 2017 ou, au contraire, le discrédit qu'elles jetteront rendra-t-il le gouvernement de la France impossible ? En cas de nouvelle déroute aux européennes et aux régionales, la paralysie menacera Hollande, dans l'impossibilité matérielle d'imposer la moindre décision à partir de 2015. Chaud devant !

Tel est le destin des baudruches : dilaté à outrance et disposant de quasiment tous les pouvoirs depuis 2012, le parti socialiste menace aujourd'hui d'explosion.

2 - Avignon ouf

L'ultra subventionné Olivier Py s'interroge sur la possibilité morale de maintenir le festival d'Avignon entre ses murailles crénelées si l'énarcho-fronto-humoriste Philippe Lottiaux s'empare de la mairie.

L'étrange parcours de ce dernier, fonctionnaire et chansonnier, le prédispose pourtant à participer à quelques performances de stand up devant le palais des papes. Les époques de confusion idéologique sont excellentes pour les auteurs de comédies. Py, connu pour se travestir en une certaine Miss Knife sur scène, devrait parfaitement s'entendre avec Lottiaux dont le pseudonyme de spectacle est Philippe Bacart.

Nous attendons avec impatience qu’ils co-signent une future comédie et leur offrons un fameux nom de plume : Aristofn.

3 - Touche moi tu me salis pas !

Outré qu’un pompier en colère refuse de lui serrer la main, Valls lui a fait publiquement la leçon. L’affaire était il est vrai gravissime et le ministre de l’Intérieur s’emploiera à ce que cela ne se reproduise plus.

Après les 17 homicides pour des motifs politico-crapuleux dénombrés l’an dernier sur l’île de beauté, Jean Leccia, 53 ans, qui était directeur des services du département de la Haute-Corse, a été tué au volant de sa voiture par deux hommes circulant en moto près d’Aleria. «Tous les moyens seront mis en oeuvre afin de permettre l'identification et l'interpellation des auteurs de ce lâche assassinat» a déclaré Valls, décidément mobilisé avec une égale efficacité sur tous les fronts du maintien de l’ordre.

A lire de l'auteur de cet article :  "L'enfumeur", de Serge Federbusch, (Ixelles éditions), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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