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Ukraine : la Russie avance ses pions, les Occidentaux toujours à la recherche d'une solution diplomatique
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Sortie de secours

Lundi soir débutait la troisième réunion du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la crise en Ukraine. Cette demande a été faite par la Russie dont l'ambassadeur a expliqué la position de son pays.

La crise en Ukraine est toujours aussi profonde ce lundi. Alors que les Occidentaux sont à la recherche d'une solution diplomatique, la Russie a soufflé le chaud et le froid. 300 manifestants pro-russes ont pris d'assaut dans l'après-midi l'administration régionale de Donetsk (est de l'Ukraine), fief du président déchu Viktor Ianoukovitch. Une action soutenue par les Russes. 

Puis dans l'après-midi, selon un responsable du ministère ukrainien de la Défense, la flotte russe de la mer Noire a sommé les forces ukrainiennes présentes en Crimée de se rendre avant 5h00 mardi. "L'ultimatum est le suivant : reconnaître les nouvelles autorités (pro-russes) en Crimée, déposer les armes et s'en aller, ou être prêt à subir un assaut", a dit Vladislav Seleznev. Le ministère de la Défense russe n'a pas confirmé l'information donnée par Interfax. 

Quelques heures plus tard, Sergueï Narychkine, le président de la chambre basse du Parlement russe (Douma) a tenu à rassurer l'ensemble des acteurs de cette crise disant qu'une intervention militaire n'était "pas nécessaire pour le moment". "La décision prise par le Conseil de la Fédération nous donne ce droit, et nous pouvons l'utiliser si nécessaire, mais ce n'est pas nécessaire pour le moment" a-t-il indiqué.

De leur côté, les Occidentaux cherchent des pistes pour faire cesser la crise. Des diplomates ont affirmé ce lundi qu'une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avait lieu sur la situation actuelle. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a d'ailleurs appelé lundi à garantir "l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", exhortant la Russie à "s'abstenir de tout acte qui pourrait mener à une nouvelle escalade". En déplacement à Kiev, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a mis en garde la Russie sur le "prix à payer" pour son action en Ukraine.

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Présent à Genève, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé lundi les menaces de "sanctions" et de "boycottage" et justifié l'action de la Russie en Ukraine. Actuellement 6 000 soldats russes sont déployés en Crimée. Des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) devaient se rendre lundi soir en Ukraine, pour "établir des faits neutres et une évaluation concrète de la situation sur le terrain", a annoncé la secrétaire d'État adjointe américaine pour l'Europe, Victoria Nuland. L'envoi d'une mission de l'organisation internationale, réclamée par les Etats-Unis, doit toutefois encore être décidée. En fin d'après-midi lundi, Laurent Fabius a annoncé que des mesures ciblées contre la Russiepourraient être prises s'il n'y avait pas de "désescalade" en Ukraine.

L'UE, dont les ministres des Affaires étrangères se sont réunis lundi pour trouver une position commune sur l'Ukraine, a menacé lundi de remettre en cause ses relations avec la Russie en l'absence de "désescalade". Elle a aussi demandé à la Russie de "rappeler ses troupes et d'entamer le dialogue". 

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) doit de son côté arriver mardi à Kiev pour discuter d'un plan d'aide avec les nouvelles autorités qui ont requis l'assistance financière de l'institution. La crise est loin d'être terminée.

De leurs côté, Les Etats-Unis réfléchissent à un "large éventail de sanctions". La porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki évoque la possibilité de mesures punitives contre des personnes morales et physiques russes. L'OTAN a annoncé une nouvelle réunion mardi à la demande de la Pologne. Varsovie a invoqué l'article 4 du Traité de l'Otan, qui prévoit que les 28 pays membres se consulteront "chaque fois que, de l'avis de l'une d'elles, l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'une des parties sera menacée". La réunion se tiendra de nouveau au niveau des ambassadeurs, et non des ministres. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU entame une troisième réunion consacrée à la crise en Ukraine. Elle a été convoquée à la demande de la Russie. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a déclaré dès son arrivée au Conseil qu'il allait "expliquer en détails la position de la fédération de Russie". 

L'ambassadeur russe devant le Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré que Ianoukovitch a demandé à l'armée russe de rétablir l'ordre. Vitali Tchourkine a cité un "message" en ce sens adressé à Vladimir Poutine dans lequel Victor Ianoukovitch,  affirme que "l'Ukraine est au bord de la guerre civile".

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